Officiel : Jeff Green et Emmanuel Mudiay signent à Utah, la free agency du Jazz est d’un level somptueux

Le 03 juil. 2019 à 04:34 par Bastien Fontanieu

jeff green mudiay
Source image : montage NBA League Pass

Déjà auteurs d’une intersaison assez douce jusqu’à ce lundi, le Jazz a arrondi les angles et rempli les coins en réalisant deux petites signatures discrètes mais ô combien intéressantes. Juste histoire de ponctuer un été sublime de la part du management local.

Comment faire, quand on est dans un marché qui n’attire pas beaucoup d’agents-libres mais on souhaite tout de même se battre pour le titre ? Et bien on se démerde, et on regarde les décisionnaires à Utah se craquer. Sortis d’un premier tour de Playoffs compliqué face aux Rockets, les hommes de Quin Snyder avaient la tête baissée et les hauts-placés de Salt Lake City savaient qu’ils avaient du pain sur la planche. Même si Rudy Gobert est sous contrat pendant encore quelques temps, on ne peut pas se permettre de laisser Donovan Mitchell dans la merde, ou du moins avec une impression de statu quo dans son effectif. Si tout le monde est d’accord, on passe à l’action. Et le Jazz, c’est peu dire, est passé à l’action sur cette intersaison 2019. Il y avait déjà eu le transfert de Mike Conley, qui avait séduit beaucoup de monde et offert de toutes nouvelles options aux joueurs du Lac Salé, mais ça c’était avant l’ouverture de la free agency. Affamés, et souhaitant clairement booster leur groupe, les grosses têtes présentes à Utah ont lancé une vague de signatures qui semble faire l’unanimité sur la planète basket. Bojan Bogdanovic, Ed Davis, et maintenant Jeff Green ainsi qu’Emmanuel Mudiay ? Bitch please. Du shooting, de l’expérience, du talent, des gros muscles, quatre postes occupés, de la profondeur de banc et tout ça dans la discrétion la plus totale, si la course à l’Exécutif de l’année sera serrée vu la concurrence, le management de Mitchell peut déjà bomber le torse. Car ces acquisitions, qui doivent faire leurs preuves sur le parquet, sont excellentes sur le papier.

On avait déjà eu l’occasion de parler de Bojan et de Davis dans des papiers attitrés, penchons-nous sur les deux nouvelles recrues qui viendront aider Joe Ingles et compagnie à bastonner dans les hauteurs de la Conférence Ouest. Ultra-polyvalent, tout aussi frustrant par moment mais sacrément efficace pour défendre sur plusieurs postes, Jeff Green est un vétéran qui veut remporter sa première bague en carrière et contribuera dans l’aspect du jeu demandé, s’il le faut. L’ami Vert, c’est le genre à faire passer le collectif avant lui-même, ce qui va très bien dans la politique du Jazz et leurs besoins. Et vu qu’il a bouffé du match de Playoffs dans sa carrière, avoir un garçon comme lui qui peut jouer sur les postes 3-4 et apporter en défense comme en intensité athlétique sera bénéfique pour Utah. Concernant Mudiay, on est clairement pas sur le même poste, ni le même apport, mais le thème de la défense est encore respecté, avec un potentiel de développement intéressant à surveiller. Balancé de droite à gauche dans des situations souvent peu stables, Manu sera ravi de pouvoir passer son quotidien avec des types comme Mike Conley ou Donovan Mitchell, qui ont les skills et l’attitude pour lui faire passer un cap. Ce qu’il faudra notamment voir, c’est le rôle qui sera donné à Mudiay, et sa place dans les rotations de Snyder. Car en évoluant sur le même poste que Dante Exum, et avec un profil qui pourrait peut-être se décaler sur le poste d’arrière, Emmanuel a une vraie opportunité à saisir, en montrant qu’il a bien sa place dans une équipe de l’élite en NBA. Et puis, s’il y a un pépin physique sur un des deux meneurs, ce que Dante a tendance à nous montrer environ 37 fois par an, le Jazz sera content d’avoir un back-up correct, plutôt que l’option Raul Neto désormais disparue.

Le Jazz n’a pas déconné cet été. Ce n’est pas encore le 4 juillet que la fête nationale est déjà déclarée à Utah ? On remercie le management local, et on se donne rendez-vous à la rentrée pour tester cette magnifique machine collective sur le papier.

Source : ESPN


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