Profils Draft 2019 : Darius Garland, qui veut d’une bonne mobylette comme on les aime ?

Le 11 juin 2019 à 10:12 par Louis Augry

Vrai poste 1 avec de sacrées mains, mais aussi vrai gros risque. C’est à peu près comme ça que l’on peut résumer Darius Garland, qui est peut-être le meilleur handle de cette Draft 2019, mais qui s’est blessé pour sa saison NCAA et qui reste un mystère sur certains points. A quelques jours du grand dénouement, on vous dit tout sur l’ex meneur de Vanderbilt.

#Age : 19 ans

#Position : meneur, le vrai poste 1 de poche

#Équipe : Vanderbilt Commodores…5 matchs, ça compte ?

#Taille : 188 centimètres. On vous l’a dit, de poche le garçon

#Poids : 80 kilos. Il va falloir aller pousser pas mal et bouffer de la prot’

#Envergure : 196 centimètres. Là c’est déjà moins ridicule

#Statistiques 2018-19 : 16,2 points, 3,8 rebonds, 2,6 passes… en cinq matchs

#Comparaison : le bon profil à la Mo Williams, un peu de Trae Young peut-être.

#Prévision TrashTalk : entre 5 et 7

QUALITÉS PRINCIPALES

  • Un handle de folie
  • Gros gros shoot, d’à peu près partout
  • Palette offensive super large
  • Considéré depuis un moment comme l’un des futurs meilleurs meneurs du pays

Le vrai poste 1 comme on les aime, pas bien grand, pas bien épais, mais un vrai gros scoreur, avec peut être le meilleur handle de cette Draft 2019. Darius Garland, fils de Winston, lui-même ancien meneur NBA, est surveillé depuis pas mal de temps par les scouts, et est pressenti depuis ses 14 piges pour s’imposer comme un très bon poste 1 au plus haut niveau. Et il y a des raisons à tout ça. D’abord, balle en main, le garçon est assez affolant. Ça drive, ça crosse, ça change parfaitement de rythme. Avec la balle il sait à peu près tout faire et devient très vite dangereux, s’appuyant notamment sur un premier pas qui met vite dans le vent. Main gauche, main droite, rien à foutre, ça dribble salement. Là dessus on a peut-être le prospect le plus intéressant de la cuvée 2019. Ajoutez à ça une bonne petite pointe de vitesse, et souvent ce n’est pas évident de suivre le petit Darius. Sa palette offensive est vraiment très large, il n’a pas peur d’aller au contact pour finir malgré son physique, mais il a surtout un très bon shoot. Darius c’est le vrai meneur scoreur, qui peut planter d’à peu près partout, et qui arrive bien à créer ses tirs (mention spéciale à son petit floater spéciale TP). Il est à 47,8 % derrière l’arc, affiche une gestuelle vraiment propre, et sait à peu près finir de toutes les manières. Pile le genre de profil de meneur qu’on aime bien dans la Grande Ligue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son profil en intéresse plus d’un, depuis un moment déjà. En effet, Garland a checké toutes les étapes du lycée avec brio : il joue avec les USA depuis ses 14 ans, le Jordan Brand Classic il l’a checké, le Mc Donald’s All American Game pareil… et voilà déjà près de cinq ans que Darius Garland est pressenti comme un futur gros meneur. Seulement voilà, une saison blanche en NCAA, ça peut refroidir…

 

DEFAUTS MAJEURS

  • Pas de saison NCAA dans les jambes
  • Un physique pas vraiment dans les normes de la NBA moderne
  • Un peu laxiste défensivement
  • Pas vraiment le plus altruiste non plus le garçon

L’une des plus grosses ombres autour de Darius Garland reste bien évidemment la blessure qui lui a fait louper toute sa saison. Seulement cinq matchs de NCAA dans les pattes, paye ton risque quand même. Une déchire du ménisque et c’est toute la saison avec Vanderbilt qui a été sucrée. De quoi forcément refroidir plus d’une franchise, qui sont obligées de se contenter des highlights en high school du garçon, et qui n’ont pas pu voir ce qu’il aurait donné dans un contexte comme la March Madness par exemple. Cela dit, ce n’est pas le premier à se présenter à la Draft sans avoir trop joué en NCAA (Kyrie on parle de toi), et il a peut-être bien fait de renoncer à sa fin de saison en NCAA pour se concentrer sur l’année prochaine. Sachant qu’il s’était déjà blessé au dos en 2016, tout ça amène au deuxième problème qu’on a avec Darius, c’est évidemment son physique. Il va falloir qu’il bouffe quelques blancs de poulet et qu’il pousse salement à la salle, parce que les 80 kilos, ça reste soft quand même pour la NBA et ses standards. Ça, on imagine qu’avec un bon nutritionniste, il saura le régler. Néanmoins, la dernière chose que l’on pourrait reprocher à Garland, c’est son attitude, qui pourrait nous pousser à nous demander : est-ce que c’est vraiment un meneur ?  Même s’il a un gros QI basket, il a parfois tendance à ne pas prendre les bons choix offensivement, il en fait un peu trop. Il ne créée pas énormément pour les autres, beaucoup pour lui. Vraiment le profil-type du meneur scoreur, pas vraiment très altruiste. Ça se ressent aussi sur sa manière de défendre, où il est assez mou. Il pourrait défendre davantage, sa taille  n’excuse pas tout, et il a une longueur de bras qui reste correcte, mais il a tendance à faire preuve d’un petit peu de passivité, qui peut déranger. Son profil laisse vraiment penser qu’il faut qu’il trouve LA bonne franchise qui le mettra dans les bonnes dispositions. S’il n’a pas la gonfle et peu de responsabilités offensives, ça risque d’être compliqué pour Darius Garland en NBA.

Si vous avez le temps, allez voir ce que donnait le petit Darius en high-school, c’est vraiment kiffant à regarder. On a un vrai meneur de poche, qui dribble salement, et qui sait scorer. Offensivement il y a peu de choses à redire, il sait faire le taff, et il le fait bien. Mais il représente un risque. D’abord, par sa blessure qui l’a empêché de jouer au niveau NCAA, mais aussi par son physique bien frêle, et son état d’esprit, qui laisse craindre que le garçon reste dans un seul et même secteur de jeu, et que si on ne lui donne pas la balle pour qu’il plante, il sera frustré. Pour le côté NCAA loupée, honnêtement, ça ne sera pas le seul dans cette configuration, et il pourrait revenir fort. Reste à bien pousser à la salle, et à rendre son jeu un peu plus propre, avec un peu de plomb dans la tête et un léger gain d’altruisme qui ne ferait pas de mal. Darius Garland pourrait être une vraie bonne pioche cette année, et pour l’instant ce sont les Lakers qui ont l’air pas mal intéressés par le profil du meneur. Ils auraient même activé la carte LeBron, pour changer. Et on est pas sûrs que les Lakers soient les seuls à avoir besoin de ce genre de profil. Allez les gars, on prend le risque de la mobylette Garland ?


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