Ekpe Udoh devrait retourner en Europe : quand ça ne matche pas avec la NBA, le Vieux Continent est toujours là

Il y a des joueurs comme ça, qui pédalent dans la semoule en NBA mais qui trouvent leur bonheur en Europe. Non, on ne va pas refaire un papier sur Nando De Colo qui est en train de se chauffer pour repartir au States, mais il s’agit plutôt aujourd’hui d’un bonhomme qui devrait faire le voyage dans le sens inverse. Parce que franchement l’Europe, ça a du bon parfois.

L’histoire d’amour entre Ekpe Udoh et la NBA continue d’être une histoire à sens unique. Le genre de relation pas terrible où il y en a un des deux qui galère mais qui n’abandonne pas alors qu’il devrait lâcher l’affaire, vous voyez ? L’intérieur qui avait été drafté en 2010 par les Warriors n’a jamais vraiment réussi à se faire une place au sein de la Grande Ligue, il a beau s’obstiner… mais ça ne matche pas. Que ce soit dans la Baie, à Milwaukee ou chez les Clippers, ça ne s’est jamais vraiment bien passé pour Udoh aux États-Unis. L’actuel vétéran du Jazz sort d’une saison compliquée à Utah, où il a affiché un faible temps de jeu et des stats plutôt tristes: 6,3 minutes de moyenne, pour 2,3 points, 1,8 rebond et 0.6 contre. Pas dingue cette affaire, mais pas évident non plus quand on a un certain Rudy Gobert qui est en train de prendre racine dans la raquette du Jazz, et que même un Derrick Favors peut tranquillement le back-up sur ce poste. Sur le papier en tout cas, ça s’annonce compliqué de continuer du côté de Utah pour Ekpe, qui a désormais 32 balais. Alors quand l’histoire d’amour avec la NBA bat de l’aile, on se tourne vers celle qui nous fait les yeux doux : la belle Europe.

Le garçon a déjà fait quelques infidélités à la NBA en allant se faire plaisir du côté du club israélien de Bnei Herzliya en 2011. Il tournait alors à 22 points de moyenne. En 2015, rebelote, il retente sa chance en Europe, cette fois-ci à Fenerbahçe, où il passe deux pures saisons à se régaler. Dès la première année en Turquie, il hausse son niveau de jeu et plante 12,6 points de moyenne. En 2017, il est élu MVP du Final Four d’Istanbul et mène le Fener’ jusqu’au titre. En deux saisons, il prend de grosses responsabilités, se révèle être un sacré bon joueur dans la peinture, bien physique, avec plus de 2 blocks de moyenne sur la saison 2016-2017. Pas mal quand même pour un type qui cirait le banc partout où il passait. Avec ce genre d’expérience, on a envie de se dire que finalement, si l’histoire aux USA ne fonctionne pas, c’est peut-être parce qu’on est fait pour être ailleurs. Et sa dernière tentative au Jazz semble bien être la dernière. Ekpe Udoh serait en ce moment tranquillou en Turquie pour se mater les demi-finales entre l’Anadolus Efes et Galatasaray, et d’après Eric Woodyard du Deseret News, il serait carrément… bien chaud pour ne pas retraverser l’Atlantique. Plusieurs clubs européens seraient en effet sur le dossier Udoh, le bonhomme aurait reçu au moins quatre ou cinq offres. Si l’Anadolus Efes Istanbul semble être le mieux placé dans le dossier, des clubs italiens et espagnols seraient aussi sur le coup, tout ça avec des jolies sommes posées sur la table. Quand t’en chies comme jamais en NBA, il est fort probable que ce genre d’occas’ en Europe te remonte pas mal le moral.

Cette saison bien pourrie du côté de Utah pourrait donc bien marquer la rupture entre Ekpe Udoh et la NBA. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, et ce ne sera pas faute d’avoir essayé. Le vétéran a montré qu’il savait faire de belles choses, mais cela devrait être en Europe qu’il les montrera désormais. Udoh est un garçon qui mérite d’être aimé, et ça, c’est l’Europe qui le fait le mieux.