Preview Raptors – Warriors, le duel des meneurs : Kyle Lowry vs Stephen Curry, un lutin en mission pour faire cesser les tirs de mortier

Le 30 mai 2019 à 12:24 par Arthur Baudin

Kyle Lowry & Nurse
source image : NBA.com

Enfin ! On y est, les Finales commencent ce soir et c’est l’occasion de débuter l’étude des match-ups de cette série au sommet. D’un côté, des Golden State Warriors à la recherche d’un three-peat et que l’on ne présente plus tant ils roulent sur la ligue depuis cinq ans. De l’autre, la garde de nuit emmenée par un Kawhi Leonard stratosphérique. Les Raptors ont un effectif habitué à l’enjeu et à la pression donc ils ont clairement un coup à jouer dans cette confrontation. Maintenant, zoom sur le poste 1 où l’on retrouve un profil unique de chaque côté. Un arroseur all-time, considéré comme l’un des meilleurs pointguards de l’histoire, contre un lutin fidèle au pays qui a de l’énergie à revendre. That’s gonna be electric !

Kyle Lowry le sait, Chef Curry est le joueur majeur du roster des Dubs, et sans un Kevin Durant encore out il sera le moteur de cette équipe de déconneurs et n’hésitera pas à envoyer des flèches du logo. Néanmoins, le petit homme a persévéré à l’image de son premier match très moyen contre le Magic, depuis il va beaucoup mieux. Si Curry est indispensable pour les Warriors, Kyle Lowry devra donc réaliser des performances dantesques, afin de leur en priver.

# Kyle Lowry

Comme chaque année en Playoffs, le meneur est arrivé avec des intentions de maçon. Dès le premier match, il a reconstruit Toronto en nous infligeant un 0/7 au tir. Derrière, il fut très critiqué puisque les fans avaient pris l’habitude de ce genre de performance en postseason, car chaque saison ou presque lui et DeMar DeRozan enchaînaient briques sur briques. Mais après cette première confrontation manquée par les Raptors, le meneur a dit “stop” et s’est réhabitué à tourner à des pourcentages beaucoup plus corrects. Ainsi, il produit 14,7 points, 5,2 rebonds et 6,4 passes à 45% au tir (35% du parking). Eh oui, faut pas oublier que l’on parle bien d’un top meneur de la ligue, qui a largement remporté son dernier vis-à-vis face à un Eric Bledsoe complètement à l’est l’ouest (excepté au match 5). Pareil contre le Magic où après le premier match manqué des Canadiens, il a refilé son rôle de carreleur à D.J. Augustin le laissant bétonner la Floride. Marre de cette végétation. Même s’il peut faire preuve d’irrégularité, Lowry est bien dans ses Playoffs et malgré sa petite taille, arrive parfaitement à museler son match-up. Tant mieux, y’a un chouette client qui arrive.

Ses stats face aux Warriors cette saison :

  • 30/11/18 : 10 points, 8 rebonds et 11 assists en 41 minutes (Raptors 131 – 128 Warriors)
  • 13/12/18 : 23 points, 5 rebonds et 12 assists en 38 minutes (Warriors 93 – 113 Raptors)

# Stephen Curry

Stéphane nous gratifie d’une pas trop mauvaise saison à 27,3 points, 5,3 rebonds et 5,2 passes de moyenne, il a du ballon le môme. Également plutôt bien rentré dans ses Playoffs avec des statistiques similaires, il n’a pas déçu contre ses précédents adversaires sur le backcourt. Voilà qui ne facilite pas la tache à Steve Kerr, remettant en cause la titularisation de Quinn Cook. Le double MVP n’aurait pas volé sa place dans le starting five. Seriously, Chef Curry a réchauffé les veines de Damian Lillard, et enterré encore un peu plus Chris Paul dans la crevasse de la loose. En fait, il est un peu à l’origine de la tendance qui consiste à dire que les Dubs jouent mieux sans Durant. Bah ouais, suffit que l’ailier de 2m19 2m06 se blesse pour que l’assassin à la tête d’ange se réveille et c’est pas The Beard et ses potes qui vous diront le contraire. Contre les Blazers ? 36,5 pions, 8,5 rebonds et 7,25 passes de moyenne, quand Timéo fait ça avec Écouflant, il peut choisir la femme de son choix après le match. Maintenant, il est difficile de penser qu’un lutin aux yeux globuleux va l’arrêter mais attention à ne pas qu’il lui fasse les poches quand même.

Ses stats face aux Raptors cette saison :

  • 13/12/18 : 10 points, 3 rebonds et 3 assists en 33 minutes (Warriors 93 – 113 Raptors)

Du coup, avantage qui ?

Difficile de mettre à défaut le double MVP en quête d’un three-peat, mais en face Lowry n’est pas venu pisser dans un pot de chambre. Le lutin est clairement en mission et va tout faire pour réduire Curry au silence. Le Chef est dans une forme olympique, si bien qu’on en viendrait même à douter sur la capacité du meneur des Raptors à limiter les dégâts. On donne donc l’avantage à Stéphane, à cause de l’irrégularité dont peut faire preuve Kyle Lowry. De plus, le jeu du petit bonhomme est largement influencé par le reste de son équipe tant il dépend des systèmes comme par exemple la spéciale Danny Green en sortie d’écran. Il est donc très difficile de pronostiquer ce match-up puisqu’on ne parle pas d’un joueur de 1 contre 1, mais bien d’un fou du collectif qui peut marquer 2 pions et réaliser un aussi bon match que The Human Torch avec ses 28 points. Néanmoins, avantage constance.

Voilà donc pour cette opposition entre un meneur all-time et le petit Kyle qui sortira tout juste de la garderie avant le match. L’un est déjà dans l’histoire, et l’autre va tenter d’y rentrer en allant chercher le premier titre pour Toronto. Un pyromane contre un valeureux, un déglingué contre un soldat, mais deux joueurs qui foutent les frissons (sauf Lowry).