Les Grizzlies sont chauds bouillants pour drafter Ja Morant : il serait pas là le futur au poste de meneur par hasard ?

Le 17 mai 2019 à 09:37 par Gianni Mancini

ja morant
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Serait-ce la mort du tanking à laquelle nous venons d’assister ? En tout cas, ça a été un sacré coup de tonnerre que cette Loterie, qui a semblé récompenser des franchises un peu en galère mais pas non plus complètement à la dèche, pour changer. Alors que toute l’attention s’est tournée, à juste titre, sur les Pelicans, qui attendent un heureux événement, on en aurait presque oublié que les Grizzlies ont eux aussi décroché le jackpot. Objectif, Ja Morant, le meneur 2.0 de Murray State. 

Dix ans que Memphis n’avait pas eu un choix de Draft aussi haut. A l’époque, ce fut un fail monumental, puisque les Grizz’ avaient sélectionné un certain Hasheem Thabeet en deuxième position… Depuis plus rien, et il faut dire qu’après de nombreuses saisons à jouer le rôle d’épouvantails de la Conférence Ouest, il n’y avait pas vraiment besoin que le sort leur soit aussi favorable. A présent, la donne a changé, c’est d’une équipe en reconstruction dont on parle, et ce serait une euphémisme que de dire que le résultat d’il y a deux nuits est une aubaine. Maintenant, il y a un choix cornélien à faire, avec de gros coups à réaliser dans le haut du panier. Pas de bras, pas de chocolat, et pas de first pick, pas de Zion Williamson, qui semble être un lock total, pour New Orleans du coup. Derrière, on commence à y voir plus clair, puisque Jonathan Givony de ESPN nous indique que les Ours auraient définitivement jeté leur dévolu sur Ja Morant, le petit prodige de Murray State. En tout cas, c’est le choix que les membres du board de Memphis aurait explicitement assumé lors du Draft Combine organisé à Chicago. Alors, plutôt info ou intox ? On est pas à l’abri d’une petite feinte des familles de la part de la part du GM Chris Wallace et de son crew, et il y a d’autres prospects intéressants qui semblent valoir le coup de tenter le pari. En tête de ligne, on pense à R.J. Barrett, coéquipier de Zion à Duke et lui aussi vendu comme un autre gros crack sortant de la célèbre fac. Un peu plus bas dans le top 5, on peut retrouver des gus comme la gâchette des Tar Heels, Coby White, ou encore le solide De’Andre Hunter, auréolé d’un titre national cette année avec Virginia.

Alors, certes, il y a beaucoup de potentiel et de places à priori interchangeables dans le top 10, mais malgré cette pléthore de talents, Memphis tiendrait son heureux élu, et c’est plutôt logique. Sa saison en NCAA ? 24,5 points, 5,7 rebonds, 10 passes dé’ et 1,8 interception, le tout à 49,9% au shoot dont 36,3% du parking, ça vous dit quelque chose ? De là, pas difficile de comprendre pourquoi la franchise du Tennessee a fait de Morant sa priorité absolue. Un meneur à l’aise au scoring, avec une grosse vision du jeu et qui peut également dominer grâce à ses qualités athlétiques déjà bien aiguisées, tant de skills qui feraient un bien fou au collectif des Ours. Pour sa deuxième année à l’université, Morant a tout simplement cartonné, il le sait, le jeunot n’a d’ailleurs pas hésité à se qualifier de “point god” lors d’une interview avec Chris Haynes de Yahoo! Sports, citant comme motif sa grosse capacité à créer des opportunités pour ses coéquipiers, être un véritable dépositaire du jeu de son équipe. Un bagage à priori essentiel au poste de meneur, mais quand on voit certaines équipes NBA autant galérer pour trouver un starter digne de ce nom, on s’aperçoit que ça n’est pas toujours gagné, et surtout, on se réjouit d’autant plus pour Memphis. Dans le Tennessee, Morant devra assumer rapidement son statut autoproclamé de demi-dieu, puisqu’à terme, il y aura une sacrée paire de sneakers à remplir, à savoir celle de Mike Conley. Reste maintenant à déterminer si ce sera dès l’an prochain avec un départ de l’emblématique meneur cet été, option qui n’est pas à exclure, Conley s’étant déjà montré pas hyper chaud à l’idée de finir sa carrière dans une équipe en reconstruction. Ou alors, l’obtention de ce second pick pourrait maintenant rabattre les cartes dans le dossier, et convaincre l’intéressé quant à la capacité de la franchise à regagner rapidement, le tout avec un rôle de mentor d’un crack annoncé qui dispose d’un certain appeal.

Vous l’avez compris, la situation interne demeure encore un peu floue, et ce serait aussi peut-être une bonne idée que d’enfin trouver un nouveau head coach dans l’optique d’accueillir un tel potentiel. A seulement 19 piges, Ja Morant a tout de l’archétype du meneur moderne, et à n’en pas douter, on a déjà dû écouler  pas mal de maillots floqués à son blase à Memphis… Pour l’officialisation du mariage, rendez-vous le 20 juin prochain. 

Source texte : Jordan Givony/ESPN