Sixième homme de l’Année 2018-19 : le trio de tête est définitif, faites vos jeux
Le 01 mars 2019 à 10:04 par Benoît Carlier
Alors qu’il ne reste plus qu’un petit quart de saison pour faire la différence dans les différents classements, il est temps de faire un point sur la course au titre de Sixième homme de l’Année. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on sent penche sur la crème des remplaçants !
Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Des joueurs comme Kelly Oubre, Jae Crowder, Jabari Parker, Dwayne Wade, Tony Parker, Malik Beasley et Marco Belinelli.
Statistiques arrêtées au 27 février 2019
10- Jordan Clarkson (Cleveland Cavaliers)
Jordan Clarkson est le meilleur marqueur des Cavaliers cette saison. Voilà une phrase que peu de personnes étaient capables de sortir il y a quelques mois, surtout en sachant qu’il allait sortir du banc durant l’intégralité de cette campagne 2018-19. Mais la NBA nous réserve son lot de petites surprises et le représentant des Philippines sur le plan international a l’air d’être l’un des seuls à s’éclater dans la déprime de l’Ohio. Il ne fera peut-être pas de très longs os à Cleveland mais en attendant des jours meilleurs en termes de bilan collectif, il a décidé de prendre tout ce qu’il y avait à prendre au point de se retrouver troisième meilleur scoreur parmi les benchers de toute la NBA. Cerise sur le gâteau ? Ses 42 points contre les Nets dans un match fou en trois overtimes évidemment perdu par The Land. On adore !
Statistiques : 17 points, 3,5 rebonds et 2,5 assists à 44,5% au tir et 33,1% de loin en 26,9 minutes.
9- Terrence Ross (Orlando Magic)
Toujours un peu oublié derrière tous les noms du dessous, T-Ross fait sa saison du côté d’Orlando où on n’a pas encore dit son dernier mot pour obtenir une première qualification en Playoffs depuis un petit paquet d’années. Si cela arrive, cela ne sera certainement pas dû qu’à Niko Vucevic, Aaron Gordon et Evan Fournier et le boss de la second unit mérite aussi quelques applaudissements. Contrairement à d’autres qui ne viennent que pour les stats individuelles, il a le don de se battre pour le bien commun. En espérant que cela sourie au Magic.
Statistiques : 14,7 points, 3,4 rebonds et 1,5 assist à 43% au tir et 38% de loin en 26,2 minutes.
8- Enes Kanter (Portland Trail Blazers)
De retour aux affaires après une fin d’histoire un peu chelou dans la Grosse Pomme, Enes Kanter réapparaît immédiatement dans notre classement. En choisissant Portland, il savait pertinemment qu’il ne récupérerait pas un rôle de starter et cela ne semble pas le déranger, bien au contraire. L’objectif du Turc lors de cette fin de saison est de rester dans la tête des GM et de faire de bons Playoffs pour aller chercher un fat contrat cet été. On peut dire que c’est bien parti.
Statistiques : 14 points, 10,3 rebonds et 1,9 assist à 54% au tir et 82% aux lancers en 25,3 minutes.
7- Spencer Dinwiddie (Brooklyn Nets)
Difficile de ne pas voir sa cote baisser en se blessant aussi longtemps. Malheureusement, le back-up du phénoménal D’Angelo Russell a peut-être laissé sa chance d’obtenir un trophée annuel la saison dernière. On rappelle qu’il faisait partie du podium pour la meilleure progression de l’année avec Victor Oladipo et Clint Capela. Parmi les favoris de ce nouveau classement en 2018-19, il a montré de très belles choses jusqu’au début du mois de février, justifiant son nouveau contrat signé un peu plus tôt. Mais les blessures ne pardonnent pas, encore moins quand elles interviennent aussi tard dans la saison. Il faudra réessayer l’année prochaine.
Statistiques : 17,2 points, 2,5 rebonds et 5 assists à 46,1% au tir et 36,6% de loin en 28,6 minutes.
6- Bogdan Bogdanovic – Marvin Bagley III (Sacramento Kings)
On l’a fait jusque-là, mais il paraît difficile aujourd’hui de séparer les deux leaders du banc des Kings. Leur position et leur apport sont évidemment différents mais leur impact est tout aussi important et permet à Sacramento de continuer à croire aux Playoffs à moins de deux mois de la fin de la saison. On vous laisse juste relire cette phrase une deuxième fois pour bien comprendre la portée de ce que réalisent les deux benchers. Le premier est de plus en plus complet malgré un rôle initial limité au shoot tandis que le second a enfin accepté son rôle faute de mieux, en sachant également très bien qu’il ne devrait pas sortir du banc toute sa carrière. Quand on voit les résultats des Kings cette saison, on ne peut pas imaginer un tel classement sans un de leur représentant. Ça tombe bien, ils en ont même deux pour le prix d’un.
Statistiques : 14,7 points, 3,6 rebonds et 4 assists à 42,3% au tir et 32,8% de loin en 28 minutes – 14 pions, 7,2 prises, 1 passe dé et 1 block à 51,3% au tir et 26,7% du parking en 24,9 minutes.
5- Dennis Schröder (Oklahoma City Thunder)
Un apport statistique quasiment inchangé malgré un changement de rôle et de temps de jeu violent par rapport à l’année dernière. Ça ne fait pas peur à l’ancien franchise player des Hawks qui s’éclate à gagner des matchs au sein de l’une des meilleures défenses de la Ligue. Il faut dire que ça doit lui changer de la Géorgie où il pensait davantage à la Draft qu’aux Playoffs à cette période de la saison. En bonus, il faut bien admettre que ça nous fascine de voir un joueur tourner aussi bien avec Russell Westbrook et un Paul George dans leur prime à ses côtés. Respekt.
Statistiques : 15,5 points, 3,4 rebonds, 4,1 assists et 0,9 interception à 41,8% au tir et 34,4% de loin en 28,4 minutes.
4- Montrezl Harrell (Los Angeles Clippers)
Difficile de le monter plus haut étant donné les trois noms présents ci-dessous mais l’energizer des Clippers nous embête avec ses stats de starter et sa progression tout au long de la saison. Le départ de Boban Marjanovic lui donne directement plus de responsabilités qu’il assume à merveille avec même deux pointes à 30 points et plus lors de ses trois derniers matchs. S’il continue comme ça, il pourrait même être un concurrent à son propre coéquipier que l’on vous laissera découvrir un peu plus loin si vous n’avez pas d’idée de qui il s’agit.
Statistiques : 16,3 points, 6,5 rebonds, 1,9 assist et 1,4 block à 62,8% au tir et 62,7% aux lancers en 26,3 minutes.
3- Domantas Sabonis (Indiana Pacers)
Impossible de ne pas le placer au moins sur le podium tant le fils d’Arvydas fait le taf au sein du la meilleure bench mob de toute la NBA. Le Lituanien incarne la régularité et permet aux Pacers de se reclasser en troisième position à l’Est quelques semaines avant le début des Playoffs. Nate McMillan devra de toute façon compter sur l’énergie et le double-double quasiment journalier de son third year s’il veut espérer quelque chose durant cette fin de saison. Ça vaut pas Paul George cette année mais niveau mentalité les fans de l’Indiana ne peuvent pas se plaindre.
Statistiques : 14,3 points, 9,3 rebonds et 2,7 assists à 61% au tir et 72,9% aux lancers en 24,9 minutes.
2- Derrick Rose (Minnesota Timberwolves)
Le MVP 2011 a terminé son inspection de l’infirmerie de Minneapolis et il est enfin de retour aux affaires avec toujours le même rendement old-school que l’on ne le pensait plus capable d’avoir un jour. Depuis qu’il est revenu sur les planches, il tourne à près de 20 points de moyenne en moins de 24 minutes. Il faut dire qu’à force il a l’habitude de jouer par intermittence et donc sa réintégration est plus rapide qu’avant. Dommage que les Wolves soient toujours hors du Top 8, car cela pourrait lui coûter cher. A noter tout de même que depuis le 11 février, date officielle de son comeback, la meute s’est remise à gagner avec quatre succès en cinq matchs. Pourvu que ça dure.
Statistiques : 18,4 points, 2,8 rebonds et 4,6 assists à 48% au tir et 38,8% de loin en 28,2 minutes.
1- Lou Williams (Los Angeles Clippers)
On se dirige tout droit vers un duel de meneurs pour le trophée tant convoité de meilleur sixième homme de l’année mais le tenant du titre et double vainqueur de la récompense dans sa carrière a une petite longueur d’avance sur son concurrent du dessus. Pour commencer, il n’a jamais été aligné dans le cinq majeur de toute la saison. Les Clippers sont toujours devant les Wolves au classement de la Conférence Ouest malgré tout ce qui a pu être dit après la trade deadline et Lou Will en encore capables de cartons mémorables comme en témoignent ses 45 points à… Minneapolis juste avant le All-Star Break. Le genre de performance bien placée qui, même si elle est intervenue lors d’une défaite collective, pourrait lui donner l’ascendant individuel dans la tête des votants.
Statistiques : 19,9 points, 2,9 rebonds et 5,4 assists à 42,5% au tir et 36,6% de loin en 26,3 minutes.
C’est terminé pour ce point post-All-Star Break. Rendez-vous dans un mois pour le dernier checkpoint avant l’annonce officiel du trio parmi lesquels les votants devront choisir leur vainqueur en fin de saison. Leur identité ne devrait plus trop vous sembler floue normalement.