Frank Ntilikina tape son career high face à Tony Parker : eh merde, on va encore entendre partout que c’est son successeur

Le 10 déc. 2018 à 07:51 par Giovanni Marriette

Frank Ntilikina
Source image : NBA League Pass

Hier soir avait lieu la French Heritage Night en NBA, manière plutôt sympa de mettre en avant notre beau pays, d’une façon un peu plus swag que des affrontements entre gilets jaunes, casques noirs et slips marrons. Tony Parker et Nicolas Batum d’un côté, Frank Ntilikina (on l’espérait) de l’autre, pour un Knicks-Hornets qui s’annonçait ouvert entre une équipe pas vraiment à l’aise en déplacement et une autre… pas vraiment à l’aise à domicile. Allez, Marseillaise.

Tant mieux si des gens se rendaient à la Mecque du basket pour la première fois, car disons que ces gens-là doivent avoir ce matin une très haute estime de… Frank Ntilikina. Eh salut ! Tu sais que j’étais au Madison Square Garden hier ? Et mais en fait il est super bon Niggalina ! Tu m’avais pas dis qu’il était un peu en galère ? Car oui, voilà le message que vous avez peut-être reçu ce matin de la part de votre cousin Gontran parti à la découverte de New York avec sa gow et sa go pro. Et ça fait plaisir pour Franky, après une période assez sombre de quelques semaines à subir toutes sortes de mauvaises vannes. Quelques perfs ratées et le banc s’ouvrait à lui, quelques matchs sur le banc et ça reparlait de sa Draft, ça se mettait même à parler de trade, pourquoi pas direction le centre social de Washington. Wè mè Nigalina il è tro nulle, en plusse ils marquent jamè de pannier. Très chiant, et ces dernières semaines donc nous prouvaient une fois de plus que la NBA pouvait représenter le rêve américain mais était capable également d’être une énorme machine à broyer, surtout pour un gamin galérant à trouver sa place et en manque de repères pour prendre des responsabilités. Mais retour au début de la phrase, car le positif est toujours là, planqué quelque part si on veut un minimum se donner la peine d’aller le chercher…

Et ce fameux positif, ce redressement soudain, avait donc lieu hier pour la réception de Charlotte au Madison. La venue à la maison de Tony Parker, l’absence d’Allonzo Trier, voilà que les planètes étaient alignées pour enfin voir du Franky sur le terrain. Et alleluia, le Français en a enfin profité, mordant dans la pomme comme on aimerait qu’il le fasse beaucoup plus souvent, car il n’y a aucune raison que Trey Burke ou Manu Mudiay soient les seuls à s’autoriser des concours de tirs en plein match. Le bilan de la soirée du French Prince ? 18 points à 7/11 dont 4/4 du parking, viens le chercher Steph Curry, en vingt petites minutes s’il vous plaît. Alors oui, on connaît les bails à New York, et une telle perf peut très bien s’enchaîner avec trois nouveaux DNP, à moins que ce match, career high du Français, n’agisse comme un déclic dans la tête de David Fizdale. Franky n’est pas arrivé, on parle d’un match perdu face aux Hornets et surtout perdu en plein cœur du mois de décembre, mais ces vingt minutes auront au moins eu le mérite de montrer aux fans que le n°11 des Knicks n’est pas qu’une chèvre de plus égarée dans Big Apple. Catalogué comme très fort défenseur épicétou, Frank prouve ainsi qu’il est capable de rentrer des tirs, même si le scoring ne sera – peut-être – jamais sa grosse priorité, au contraire de l’envie de faire jouer son équipe, de la mettre sur de bons rails en défense, avec si possible et de temps en temps quelques coups de chauds en attaque qui raviront les amateurs de boxscores.

Prendre ses tirs, avoir le sourire, continuer à taffer et ne pas se laisser engloutir par la pression d’une ville et d’une Ligue qui n’offre que très peu de secondes chances. Voilà pour l’objectif de Frank Ntilikina cette saison, loin des perfs ahurissantes d’un Luka Doncic récemment nommé maire de Houston. Chacun sa carrière, chacun sa manière d’avancer, et hier soir, Frank a posé une belle brique dans l’immense mur qu’il essaie de construire en NBA. Allez, on lâche rien, ça va venir, à ton rythme.

Ci-dessous les boxscores du match, car il faut bien en parler un peu aussi. Ah oui, les Hornets ont gagné grâce à un trio Kemba/Lamb/Tony inspiré, mais… était-ce vraiment le plus important cette nuit ?

stats Knicks stats Hornets


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