Les Spurs se sont réveillés face à Portland : 131-118 et des leaders concernés, la G-League c’est pas pour tout de suite

Le 03 déc. 2018 à 06:08 par Giovanni Marriette

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On a peut-être l’impression de se répéter, de plus en plus d’ailleurs, mais les performances des Spurs depuis quelques semaines nous conféraient quelques soucis. Quelques craintes facilement identifiables puisque la recherche d’identité d’une franchise qui en possède pourtant une allait de pair avec des résultats décevants, voire honteux au vu des deux dernières branlées reçues coup sur coup. Que la Spurs Nation se rassure, la saison risque évidemment d’être longue mais les joueurs de Gregg Popovich ont encore un peu de basket et d’honneur.

Si vous n’avez vu que quatre matchs NBA dans votre vie et que ce sont les quatre derniers des Spurs, vous vous dîtes probablement que ces mecs-là doivent être la pire équipe de la ligue. Wow, quelle phrase. 135 points encaissés contre les Bucks, une victoire étriquée contre les Young Bulls et deux raclées (-39 et -31) face aux Wolves et aux Rockets. Une semaine au firmament du hardcore, pour une franchise qui n’a pourtant pas décidé de jouer les tanks, tout simplement car ce n’est pas dans son ADN. Des leaders qui se cachent, une infirmerie qui affiche complet, une conférence Ouest qui challenge et un groupe qui, globalement, déçoit en ce début de saison, voici le cocktail MoloPop auquel on a droit depuis le 16 octobre. Les plus optimistes diront qu’il n’y a jamais que deux ou trois victoires entre les bas-fonds du classement et le Top 8, mais c’est plus dans l’état d’esprit, dans le body language et dans le renoncement que l’on a du mal à retrouver les Spurs tels qu’on les connait depuis maintenant… trente ans. Allez, on arrête de faire pleurer dans les chaumières, parce que cette nuit on a enfin vu du mieux. Pourvu que ça dure, la belle aventure.

Car cette nuit donc, on a vu du (bien) mieux côté San Antonio. La venue des Blazers et de leurs deux incendiaires ne laissait pourtant rien présager de bon, mais les hommes de Gregg Popovich tenaient à montrer qu’ils avaient encore le niveau NBA. Bonne nouvelle c’est toujours le cas, et la victoire des Texans servira peut-être de ressort à un groupe qui semblait peiner à trouver son bonheur au rayon ressources. Un premier quart pour se chauffer les muscles, le deuxième pour les montrer et les deux autres pour assurer le coup, on a vu cette nuit – enfin – un vrai match de basket à l’AT&T Center, bien aidé il est vrai par la défense Emmental des joueurs de Terry Stotts. Pau Gasol et Marco Belinelli absents pour cause de Bétis Seville – Udinese en Europa League, les présents ont répondu… présent et montré par la même occasion que deux branlées ça passe mais trois n’exagérons pas non plus. Les deux joueurs en lumière cette nuit ? DeMar DeRozan et laMarcus Aldridge évidemment. Appelés à être les leaders de ces Spurs new generation, “gros nez” et “peau grêlée” l’étaient mais par à-coups seulement, et les Blazers ont vu cette nuit ce que ça donnait lorsque les deux hommes se fâchaient en même temps. 36 points, 8 rebonds et 6 passes pour l’ancien Raptor, 29 points à 11/15 et 8 rebonds pour l’ancien Blazer, ça va tout de suite mieux quand t’as des leaders qui assurent un minimum. Et quand les anciens (Rudy Gay et Patty Mills à 7/9 du parking… 11/15 au total pour les Spurs !) et les nouveaux (Derrick White, très bonne idée en sortie de banc tiens) se mettent au diapason, bah on arrive à gagner des matchs de basket. Y’a pas de secret ma bonne dame. En face le backcourt aura apporté son écot habituel et le duo Nurkic/Aminu sa percussion et son adresse, mais en sortie de gastro les Spurs se devaient de l’emporter pour ne pas sombrer. C’est chose faite, ça va – un peu – mieux à Fort Alamo.

Deux rencontres face au Jazz et deux rencontres face aux Lakers, voilà pour le programme des Éperons cette semaine. On en saura vite un peu plus sur l’état de forme réel de DMDR, LMA et toutes les autres lettres de SA, mais quoiqu’il en soit le simple fait de gagner un match de basket doit faire du bien au moral de certains. Parce qu’on dit pas qu’il sont tous dépressifs hein, mais simplement que tout ça a l’air bien fragile.

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