Preview Thunder – Hornets : quel visage pour le Brodie face au meneur en forme de la NBA ?

Le 23 nov. 2018 à 19:39 par Alexandre Taupin

westbrook thunder paul george
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Rencontre accrochée attendue ce soir dans l’Oklahoma où le Thunder reçoit les Charlotte Hornets. L’opposition entre deux équipes articulées autour de leur meneur. L’un d’eux sera particulièrement suivi ce soir, Russell Westbrook. Début du show à deux heures du matin.

Dire que Russell Westbrook sera déterminant pour faire gagner son équipe va sans doute faire rire et nous faire passer pour des “Captain Obvious”. Mais après deux saisons à faire tout et ce qu’il veut, Brodie arrive à un tournant de sa carrière alors qu’il vient de fêter ses 30 ans. En son absence, ses coéquipiers se sont démultipliés grâce notamment à un vrai partage des responsabilités en attaque et une défense solide. Même Paul George s’est pris au jeu pour réaliser sa meilleure saison statistique en carrière avec 24 points, 8 rebonds et un peu plus de 4 passes de moyenne. Ce qui a donné cinq victoires en six matchs. A son retour contre Sacramento, le Thunder mordait à nouveau la poussière, dans un match qui était tout à fait à leur portée (113-117). Alors attention, ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit. RW n’est pas un frein pour le succès de son équipe, bien au contraire. La preuve est qu’ils ont gagné à l’Oracle Arena dans la foulée (123-95). Mais si on oppose ces deux matchs, on voit une différence déjà marquante, le nombre d’assists. 21 contre les Kings, ce qui correspond à leur moyenne sur la saison (seulement 25ème de la Ligue) contre 29 face aux Warriors, qui sont justement les leaders de la catégorie. La différence pour Westbrook ? Son nombre d’assists a doublé entre ces deux matchs (7 puis 13) pour un résultat bien différent et une victoire nette et sans bavure. La solution se situe peut-être là. Accepter de partager le gâteau en attaque pour devenir un vrai créateur de jeu, ce qu’il a déjà montré par le passé. Encore faut-il qu’il trouve le moment pour changer de mode entre le tout attaque et le livreur de caviars. Son 5/15 au tir contre les Warriors l’a sans doute aidé à regarder autour de lui alors que contre les Kings, ces pourcentages l’enjoignaient à continuer le pillonage (12/25). A lui de trouver le bon équilibre surtout qu’en face il aura à qui parler avec un frelon qui n’a peur de personne cette année.

Kemba Walker réalise aussi sa meilleure saison en carrière avec 29 points, 6 passes et 4 rebonds. Le Texas Ranger a décidé que cette année était la sienne. Il arrive en fin de contrat en juin prochain et nul doute que les douze millions que lui paye cette saison Air Jordan paraîtront ridicules à côté de son futur salaire. Son importance a encore augmenté sur le jeu de son équipe au point de sortir quelques prestations de mammouth. 39 points contre le Heat, 43 contre les Celtics et un pic à 60 points contre Philadelphie malheureusement gâché par Jimmy Butler. Si Walker n’a jamais été un meneur passeur au sens propre du terme, il sait quand mettre en avant ses coéquipiers comme le montre sa dernière sortie contre Indiana où il finit avec 11 assists. Il mène ses frelons en Playoffs jusqu’à présent avec une belle sixième place à l’Est mais il manque toutefois à Charlotte une victoire référence pour montrer un peu d’ambition. Six de leurs neuf victoires ont été acquises à domicile et les trois victoires à l’extérieur l’ont été contre des équipes qui ne sont pas des ténors (no disrespect Miami, Detroit et Orlando). Une victoire chez le Thunder, quatrième à l’Ouest et cinquième défense de la Ligue (105,6 points encaissés) serait une belle occasion. D’autant qu’avec Westbrook en face, Kemba sait que le moindre faux-pas sera sanctionné et il va devoir être au niveau des deux côtés du terrain.

Au match aller, le Thunder était venu s’imposer à Charlotte derrière un Russell Westbrook inarrêtable (29 points, 8 rebonds, 10 passes). A voir si les Hornets et Walker auront appris de leurs erreurs.