Preview des Rockets 2018-19 : l’objectif est de faire mieux que l’an dernier, mais comment ?

Le 13 oct. 2018 à 23:34 par Bastien Fontanieu

Harden Chris Paul Rockets pari
Source image : NBA League Pass

Auteurs d’une fabuleuse saison l’an dernier, que ce soit en régulière ou en Playoffs, les Rockets ont toujours le seul et même objectif en tête : faire tomber les Warriors. Mais est-ce que la bande à James Harden est-elle mieux placée aujourd’hui pour y arriver qu’il y a quelques mois ? Zoom sur la saison à venir du côté des fusées.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Carmelo Anthony, Michael Carter-Williams, James Ennis, Marquese Chriss, Brandon Knight, Isaiah Hartenstein
  • Ils ont prolongé : Chris Paul, Clint Capela, Gerald Green
  • Ils sont partis : Ryan Anderson, Trevor Ariza, Luc Mbah a Moute, Aaron Jackson, De’Anthony Melton

Mine de rien, tu t’es offert un chouette petit été, avec des décisions parfois intelligentes et… parfois controversées. Dans le très bien, on ne peut que souligner le fait d’avoir conserver Chris Paul et Clint Capela, ainsi que l’arrivée de Carmelo Anthony pour que dalle. Si on ajoute le potentiel de Marquese Chriss et la défense de MCW, il y a de quoi se frotter les mains. Le problème, c’est que la perte de Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute fait mal à la défense texane, sans parler des montants donnés à Chris Paul et Clint Capela pour les garder. Autant pour le pivot on comprendre, autant pour le meneur c’est plus compliqué : 160 millions sur 4 ans pour un CP3 plus tout jeune, difficile de trouver un contrat qui a été plus discuté que celui-ci cet été…

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : Chris Paul, Brandon Knight, Michael Carter-Williams
  • Arrières : James Harden, Gerald Green
  • Ailiers : Eric Gordon, James Ennis, Bruno Caboclo
  • Ailiers-forts : PJ Tucker, Carmelo Anthony, Marquese Chriss
  • Pivots : Clint Capela, Isaiah Hartenstein, Nene, Zhou Qi

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

On prend les mêmes et on recommence ? Un peu. Sauf que cette fois, quelques ajustements dans le cinq majeur et sur le banc, à commencer par l’arrivée de Melo. Le sniper devrait venir du banc pour dynamiter les défenses adverses, permettant à Eric Gordon de s’amuser avec les titulaires et à PJ Tucker de faire les ordures à merveille. Le point d’interrogation est véritablement sur Knight en tant que back-up de Chris Paul, mais l’assurance Carter-Williams a de quoi rassurer les fans. Toujours autant d’options pour Mike D’Antoni dans son effectif, il y a un paquet de types grands et techniques ou petits et rapides pour mettre le feu à la muraille d’en face. On surveillera de près la répartition des shoots ainsi que la distribution des minutes, mais une chose est sûre : offensivement parlant, c’est compliqué de faire plus dangereux que ces Rockets 2018-19.

Question de la saison : ces Rockets seront-ils meilleurs ?

L’objectif est très clair à Houston, il faut retourner en Finales NBA. Ce qui veut donc dire passer sur le corps des Warriors, sauf cataclysme. La bonne nouvelle pour les Rockets, c’est qu’en injectant de nouvelles armes dans l’effectif il y a désormais suffisamment de munitions pour cramer un continent entier, dont celui de Golden State. La mauvaise nouvelle pour les Rockets, c’est que défensivement de nouveaux points d’interrogation arrivent et mine de rien, les joueurs sur qui il faut compter ne sont plus dans leur première jeunesse. Entre CP3, Melo, Eric Gordon et Nene, voilà quatre joueurs qui sont sujets à des galères physiques et qui devront serrer les dents quand ça compte. Ajoutez à cela l’intégration de nouvelles têtes, et vous avez suffisamment de flou pour que les réponses ou et non à la question de la saison soient audibles. Il faudra voir comment MDA installe tout de suite son équipe, peu de doutes sur la réussite du groupe en régulière mais attention aux ajustements en mai. Houston veut décoller, il va falloir faire encore mieux dans le jeu et dans le présentiel, de la part de tout le monde.

Candidat sérieux au transfert : Brandon Knight

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Comment ça ? Vous voulez dire que Brandon vient à peine d’arriver à Houston et serait déjà sur le départ ? Non, ce n’est pas ce qu’on affirme. Tout ce qu’on dit, c’est que le meneur est loin d’être en état de jouer actuellement, que les Rockets n’ont de toute façon pas prévu de dépendre de lui cette année, et qu’il aura encore 15 beaux millions de dollars à recevoir l’an prochain après ceux de cette saison. Sachant que la banque des Rockets est déjà plus vide que never, on a du mal à croire que le management local va accepter de se payer une mène à 50 millions de dollars. Car oui, pour rappel, Chris Paul touchera 35 mimi sur les prochains mois. Et avec un Harden qui n’aura aucun souci à l’aider dans ses taches de point guard, envoyer chier Knight semble assez logique avant le mois de février. VDM un peu, sans surprise le concernant.

Candidat sérieux pour la surprise : Marquese Chriss

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Totalement perdu dans une franchise un peu perdue elle aussi, Marquese est peut être le joueur qui pourrait le plus profiter de sa nouvelle situation. On explique rapidos. Déjà, pour commencer, on va vous demander de nous trouver le dernier joueur qui n’a tout simplement pas réussi à booster ses stats dans le système D’Antoni, lorsque le temps de jeu lui était offert. Ensuite, on va vous demander de nous sortir les intérieurs calibrés qui sont intouchables aujourd’hui à Houston. C’est bon ? On a définitivement capté que Chriss pouvait devenir le back-up officiel de Capela s’il fait de vrais efforts ? Parfait pour courir et monter au plafond, bourré de potentiel, l’ex-marsupial des Suns pourrait cartonner sur un jeu très simple. Bouger ses pieds, finir les caviars distribués, et se battre au rebond. Good news, il peut faire ça dès demain.

Meilleur et pire scénario possible

  • L’intagration de Melo se passe parfaitement à Houston. L’idylle avec Mike D’Antoni est une des plus belles histoires de la saison, pendant que ces Rockets deviennent l’équipe la plus indéfendable de l’histoire en saison régulière. Tout le monde prend tarif, records explosés à trois points, c’est donc un back-to-back MVP pour James Harden qui a envoyé un message fort aux Warriors avant le mois d’avril. Coup de chance venu des dieux de la santé, tout va bien pour les fusées et c’est… Stephen Curry qui se fait la cheville au premier tour des Playoffs. Fin de saison pour l’homme-pyromane, Houston ne se prie pas pour mettre fin à la dynastie des Warriors sur la NBA. En Finales NBA, pas de craquage contre Boston, c’est un nouveau titre pour les Rockets quasiment 2 ans pile-poil après le dernier. Aux chiottes les histoires de contrat de CP3 ou l’étiquette de loser de Melo, tout est bien qui finit bien, même D’Antoni est acclamé pour son génie depuis des années.
  • On ne change pas un monstre qui gagne. Les Warriors sont peut-être flagada en régulière, mais Houston n’a pas changé… ou alors si, mais en mal. Aucune discipline défensive similaire à la saison dernière, Trevor Ariza était en fait extrêmement valuable chez les Rockets et la sauce ne prend pas avec Melo. Enfin, la sauce, oui pour celle des paupiettes à la cantine, pas trop pour celle sur le terrain. Et au moment où il faut jouer sérieux, le kilométrage fait péter les joueurs sur qui on devait se reposer. Paul, Gordon, Nene, tous out pendant que James Harden se démène comme un diable. Pas de chance pour Houston, ça ne passe toujours pas face aux Warriors qui en plus plient rapidement la série en 5 matchs. Alors que les fans se voyaient faire trois pas en avant, ils en réalisent en fait cinq en arrière. Et c’est sans compter sur le salaire de certains, qui augmente gentiment l’été prochain…

Pronostic de la rédaction : 58 victoires – 24 défaites

Impossible de regarder ces Rockets et se dire qu’ils remporteront moins de 55 matchs. Trop d’armes offensives, trop de continuité, trop de puissance et de connaissances, il y a tout ce qu’il faut pour retrouver les hauteurs de la saison 2017-18. Mais attention, ce n’est pas là que cette équipe sera jugée : rendez-vous en mai, pour enfin voir si les Warriors ont de quoi flipper.