Preview des Bucks 2018-19 : l’association Budenholzer – Antetokounmpo fait aussi peur aux imprimeurs qu’aux adversaires

Le 08 oct. 2018 à 18:43 par Giovanni Marriette

Bucks
Source image : chartcons.fr

Si la saison passée n’a pas offert d’énorme surprise dans le Wisconsin, on aura tout de même assisté à la poursuite de la mutation d’un phénomène. Un phénomène rejoint cet été par un technicien au CV intéressant : Mike Budenholzer. Cette association de génies peut-elle devenir une association géniale ? Dat ize de kwechtionne.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Ersan Ilyasova, Brook Lopez, Pat Connaughton, Donte DiVincenzo
  • Ils ont prolongé :
  • Ils sont partis : Brandon Jennings, Jabari Parker

Un été un peu agité, mais on répète que l’acquisition principale vient du banc avec l’arrivée de Mike Budenholzer, aka l’homme qui a envoyé quatre Faucons au All-Star Game, aka l’homme qui a offert à ces mêmes hommes une saison à 60 victoires il y a trois ans. Disciple de Pop, tiens tiens, Bud débarque à Milwaukee avec la ferme intention de développer quelques freaks et en premier lieu Giannis Antetokounmpo, futur meilleur joueur de la Ligue pour bien des observateurs. Les freaks c’est bien, mais les Bucks ont eu l’intéressante idée cet été d’ajouter des joueurs de talent mais également de devoir. Ersan Ilyasova est de retour dans la franchise qui l’a vu naître en tant que NBAer, Brook Lopez viendra apporter toute sa science de la défense son adresse mid-range et sa solidité, alors que si Pat Connaughton aura du mal à s’imposer, le rookie Donte DiVincenzo pourrait être une belle surprise s’il est bien coaché. Au rayon des départs Brandon jennings ne manquera à personne à part à sa famille et à quelques adeptes de la street, alors que Jabari Parker s’est enfin affranchi du Greek Freak en rejoignant son Illinois natal.

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : Eric Bledsoe, Malcolm Brogdon, Matthew Dellavedova
  • Arrières : Tony Snell, Donte DiVincenzo, Pat Connaughton,
  • Ailiers : Giannis Antetokounmpo, Khris Middleton, Sterling Brown
  • Ailiers-forts : Ersan Ilyasova, D.J. Wilson, John Henson
  • Pivots : Brook Lopez, Thon Maker, Tyler Zeller

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Ar-chi-com-plet. Le starting five devrait être celui mentionné ci-dessous mais Malcolm Brogdon, Ersan Ilyasova, Thon Maker voire John Henson ont tous leur mot à dire selon les formes de chacun et les match-ups. Les lianes sont toujours là, les pitbulls défensifs devraient voir leur talent sublimé par l’arrivé de Buddy aux manettes, et les jeunes (Thon Maker, Donte DiVincenzo, Sterling Brown, Malcolm Brogdon) auront un sacré éducateur pour poursuivre leur formation. Plusieurs options donc, mais un axe principal que les Bucks suivront dès le 16 octobre : on regarde Giannis et on apprécie. Poste 3 ou poste 4, la saison s’annonce complètement folle (voir paragraphe ci-dessous) et si le Grec emmène ses coéquipiers dans son sillage, on connait un podium à l’Est qui pourrait bien se faire craquer par des cervidés.

Question de la saison : Giannis Antetokounmpo peut-il être MVP dès l’an prochain ?

giannis antetokounmpo

26,9 points, 10 rebonds, 4,8 passes, 1,4 steal et 1,5 contre. ceci n’est pas la ligne de stats d’un mec dans son prime mais bien celle de Giannis Antetokounmpo, à peine… 23 bougies sur le gâteau. Monstrueux depuis maintenant deux saisons, il ne reste plus à Giannis qu’à s’acheter un vrai tir (30% du parking la saison passée, for example) pour devenir une arme absolument atomique, à l’image d’un Kevin Durant ou d’un LeBron James… en mieux. Et c’est grâce à ces quelques mots que le titre de ce paragraphe prend tout son sens. Car si Anthony Davis s’annonce comme le leader individuel cette saison et pourrait offrir des standards rarement vus dans… l’histoire, le bilan collectif pourrait œuvrer davantage en faveur du Grec. Le voir taper une ligne du genre 30/12/6 et faire gagner 50 matchs à son équipe paraît crédible et si les Bucks ont le bonheur de gagner ne serait-ce que cinq matchs de plus, attention les yeux quand il faudra départager les winners en fin de saison. LeBron, Kevin, James, Russell, Anthony… et Giannis : faîtes vos jeux.

Candidat sérieux au transfert : Ersan Ilyasova

Ersan Ilyasova

 

Si le Turc a passé ses sept premières saisons NBA dans le Wisconsin (avec deux ans de fuite en Espagne tout de même), la suite est beaucoup plus folklorique. Detroit, Orlando, Oklahoma City, Philadelphie, Atlanta, puis retour à Philadelphie, puis retour donc à Milwaukee. Son apport sera important en attaque, inexistant en défense, et on ne vous cache pas que vu ses accointances avec les sociétés de déménagement ricaines, au premier business engagé par le staff des Bucks Ersan sera dans la bascule. C’est même plus un problème, c’est devenu un mode de vie et le garçon ne défait même plus ses valises.

Candidat sérieux pour la surprise : Donte DiVincenzo

Donte DiVicenzo

31 points lors du match le plus regardé de l’année et vous voici parachuté parmi les prospects à surveiller. Oui mais voilà, DiVincenzo a tellement fumé le Final Four que les haters sont arrivés aussi vite que les fans. Shooteur blanc, costaud en NCAA, envoyez les comparaisons débiles avec Jimmer Fredette. Sauf que DDV n’est pas qu’un shooteur. Capable de se créer son tir, évidemment, il est également un playmaker capable de lâcher de bons ballons, pas Chris Paul mais pas Whiteside non plus. Volontaire, le petit possède un poignet de feu mais également la hargne de son nouveau copain Dellavedova, et les conseils d’un tel chien fou pourrait bien faire de la faction Dellavedova-DiVincenzo les candidats idéaux pour la suite du Parrain. Rajoutez à cela un physique bien moins fragile qu’il n’y paraît, la bienveillance de Bud et une atmosphère propice à la pousse des plantes, et voilà comment on en arrive à tant d’inspiration à propos d’un mec dont personne ne parle.

Meilleur et pire scénario possible

  • Comme prévu Giannis fait un foin monstre et met carrément la NBA à genoux au mois de décembre en envoyant 41 points, 17 rebonds, 11 passes, 10 contres et 10 interceptions face à ta franchise préférée. Les frontières de l’irréel sont définitivement repoussées et c’est ainsi beaucoup plus facile de gagner des matchs quand un mec est capable de les gagner tout seul ou presque. Khris Middleton plante ses 23 points de moyenne et débarque en souriant au All-Star Game, la science de Bud et ses 52 changements de starting five pousse les Bucks à un joli bilan de 57 victoires et à une belle place de troisième à l’Ouest. Victoire en 5 contre les Wizards au premier tour, victoire en 7 contre les Raptors en demi-finale de conf mais défaite en 5 face aux Celtics en finale de conf. La joie reste immense, et les Bucks ont un autre trophée à fêter, celui de Giannis qui devient MVP à 23 ans et demi. Bruh.
  • C’est bien de clamer haut et fort que ces new Bucks sont solides, mais il ne faudrait pas oublier que la Conférence Est s’est également offert un joli lifting cet été. Du coup les Sixers, les Celtics, les Raptors de Kawhi, le Heat de Jimmy Butler et même les Wizards de Dwight Ceinture squattent devant les Bucks au printemps. Le bilan reste correct avec 51 wins mais il faudra faire mieux et Buddy l’a compris puisqu’il verrouille… Kawhi Leonard dès le mois de juillet et annonce viser le titre dès 2020. Après tout l’attente aura juste duré un an de plus, c’est pas la mer à boire.

Pronostic de la rédaction : 51 victoires – 31 défaites

La rédac reste très optimiste pour les Daims, qui devraient selon nous se poser aux alentours de la 4/5ème place en avril. Une superstar est déjà dans la place, les lieutenants sont solides et le général en chef a déjà fait ses preuves, tout est donc réuni pour l’année 0 du Bucks project. Un premier jet avant l’explosion dans une ou deux saisons ?