Bilan de l’été des Phoenix Suns : y’a du soleil et de la hype, la la li la la hype

Le 21 août 2018 à 05:57 par Bastien Fontanieu

Suns devin booker deandre ayton
youtube montage

Après avoir passé des années à se prendre des tomates dans la gueule, les Suns ont décidé de dire stop. Finie la médiocrité, terminées les soirées à se prendre des gifles, la franchise de l’Arizona veut gagner dès maintenant et quitter la zone rouge dans laquelle elle s’est confortée. Pour ce faire ? Le management n’y est pas allé à moitié. Zoom sur les emplettes à Phoenix sur le Summer 2018.

Chaque été, c’est la même. Une équipe passe au-dessus des autres en terme de hype, on se chauffe comme jamais en imaginant ce que certains joueurs vont donner ensemble, on balance des prévisions sur un transat et on croise les doigts pour que nos annonces se confirment quelques mois plus tard. Si l’an dernier ce sont les Wolves qui ont fait fantasmer beaucoup de monde avec leur toute nouvelle clique, cette fois ce sont les Suns qui ont récupéré ce spot. Peu de franchises ont été autant mentionnés, depuis la loterie de mai dernier, comme une potentielle team NBA League Pass à surveiller la saison prochaine. Certes, c’était avant que ces foutus Lakers interviennent, mais Phoenix n’a pas quitté le top des charts tout au long de l’été. Et à l’aube d’une saison plus attendue que jamais, il faut faire le point sur ce qui a été réalisé en l’espace de quelques semaines. Moteur, action.

Ils ont bougé

Alex Len, Jared Dudley, Tyler Ulis, Alan Williams Jay Triano

Merci Jay pour les quelques mois d’intérim, t’oublieras pas ta casquette violette et orange en sortant. On change de coach à Phoenix, pour un style un peu plus neuf et intrigant en Kokoskov, le premier mouvement qui a fait des vagues dans l’Arizona. Pour le moment, on ne peut qu’imaginer l’excellence du nouvel entraîneur des Suns, mais Igor sera vite testé par les observateurs du désert. Autour de Triano ? Quelques pertes, mais pas de quoi en faire une tarte au concombre. Agent-libre, Alex Len a trouvé son bonheur à Atlanta et espère avoir le temps de jeu dont il rêve à l’Est. Quasiment la même chose pour Tyler Ulis, qui a été relâché par les Suns. Enfin, on se lève pour applaudir Jared Dudley et surtout le staff culinaire de la franchise, puisque ce dernier perd ici un sacré client à la cantine. Vétéran sympatoche et respecté, l’ailier voit son rôle être récupéré par un certain Trevor dont on parlera un peu plus bas. Pour finir, obligé de parler d’Alan Williams, qui aurait bien aimé continuer l’aventure dans le coin. Mascotte officielle de la franchise, l’intérieur n’a rien pu faire contre la tournée de recrutements des décisionnaires locaux, ses célébrations vont manquer à une bonne partie de la population. Et sinon, pour rester un minimum sérieux ? Pas d’énormes pertes pour les Suns. Surtout quand on voit la tête des arrivées…

Ils arrivent 

DeAndre Ayton, Elie Okobo, Mikal Bridges, Igor Kokoskov
Trevor Ariza, Darrell Arthur, Richaun Holmes

Oh boy. On vous parlait de hype, c’est quelle température là environ ? Rien qu’à la Draft, tu repars avec trois magnifiques pépites en Ayton, Bridges et Okobo. Le premier sera évidemment l’attraction la plus attendue avec son étiquette de first pick, mais attention aux apports des deux autres qui apporteront jeunesse, talent, et belle science du jeu. Le tout en restant, évidemment, dans la plus pure tradition des Suns qui cavalent à en perdre les poumons. Une fois les trois rookies gérés et un nouveau coach verrouillé, le management de Phoenix a fait fort en juillet avec la signature de Trevor Ariza pour une saison. Vétéran ultra-respecté et valuable, l’ancien des Rockets est probablement le daron idéal pour encadrer les jeunes pousses de l’Arizona. Et il ne sera pas seul dans sa mission, puisqu’en plus du cadavre de Tyson Chandler, c’est Darrell Arthur qui aidera à distribuer les biberons. Ce sont les trois seuls joueurs nés avant 1990, de quoi donner un coup de vieux à certains lecteurs. Mais c’est surtout un combo d’addition très intelligent, avec deux joueurs efficaces, collectifs et qui seront très utiles à Kokoskov. Ajoutez un petit Richaun Holmes dégoté au buzzer et vous avez, comme annoncé en préambule, un été des plus spectaculaires. La simple mention d’un quintet Booker-Ayton-Jackson-Ariza-Bridges a de quoi provoquer des sourires, et c’est sans parler du reste de l’effectif. Deux mois surpuissants pour les Suns, bourrés de hype mais aussi d’attentes en octobre prochain.

L’avis du banquier

Les Suns peuvent en faire, des conneries, mais mal gérer leur fric c’est pas trop le genre de la maison. Du coup, une nouvelle fois, c’est avec pas mal d’intelligence que les sous ont été dépensés dans le désert local sur ces dernières semaines. Première mission ? Il fallait verrouiller Devin Booker, ce qui a été fait pour 158 millions de dollars sur 5 ans. Beaucoup de pognon pour certains, totalement logique pour d’autres, on peut dire ce qu’on veut mais l’arrière est la pierre fondatrice de ces Suns et la star autour de laquelle les managers vont construire. C’était donc une évidence à gérer. Suite à cette prolongation, les banquiers du coin ont bien fait en décidant de laisser partir Alex Len, préférant dépenser quelques précieux sous sur une saison pleine d’Ariza. Payé 15 millions l’année, Trevor sera de facto le joueur le mieux payé de l’effectif, ce qui vous donne une idée de la gestion du flouze dans la région. Au total ? Seulement 97 millions de dollars garantis en contrats, et encore mieux, 68 millions only pour la saison suivante. Quand t’as une base de jeunes bourrés de talent et une future marge salariale bien large, on appelle ça une banque merveilleusement tenue. Et dire qu’ils auraient pu surpayer Elfrid Payton, Alex Len et compagnie…

Note : 9/10

On atteint presque la perfection, mais on ne peut pas donner de 10 à partir du moment où il n’y a pas eu de débarquement de star capable de changer la position des Suns du jour au lendemain. Il n’empêche qu’à part cela, tout a été coché par des managers qui ont senti la pression par les priorios du dessus. Un nouveau coach ? Ok. Une pure Draft ? Ok. Des acquisitions intelligentes pour entourer les jeunes ? Ok. Le verrou mis sur la star locale ? Ok. Les types ont même été nous sélectionner un Français en juin, rien que pour nous faire du pied comme seuls nous savons le faire. Sans voir chopé un énorme poisson, les Suns ont réalisé un été comme cela fait longtemps qu’ils n’en avaient pas connu. Pas de quoi parler bague en juin prochain, mais clairement assez pour parler de hype et d’équipe à ne pas louper dans quelques semaines. Montez à bord, ça risque d’être fun.