Aron Baynes compare les Spurs de 2013 aux Celtics de 2018 : pour confirmer, il faudra gagner cette année

Le 16 août 2018 à 15:12 par Clement PLB

Aron Baynes
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Membre des deux teams, le pivot, bûcheron à ces heures perdues, peut effectivement se permettre de jouer au petit jeu des comparaisons auprès de Chris Forsberg d’ESPN. Beaucoup de choses rapprochent ces deux équipes, le style de jeu, les joueurs, la gestion de l’effectif et le coach. C’est donc avec une petite pointe de nostalgie que le grand gaillard se rappelle de son ancienne équipe et nous parle de sa team actuelle.

Brad Stevens – Greg Popovich. Ici pas de comparaison en termes de résultats ou de palmarès, le sorcier des Spurs étant largement au-dessus. Mais une capacité à faire bien jouer son équipe, à tirer le meilleur de chaque joueur. Le style si caractéristique des Spurs, avec beaucoup de mouvement du ballon se retrouve chez les Celtics, avec cette volonté de faire l’extra passe. Des rotations importantes, grâce à une formation et une adaptation de chaque joueur au système mis en place. Si on devait résumer ça au cas par cas, Tim Duncan est représenté par Al Horford, Kawhi Leonard est un mélange entre Jayson Tatum et Jaylen Brown par exemple. Avec deux des plus grands cerveaux de la NBA, nul doute que les équipes qu’ils drivent se ressemblent, le plus âgé ayant de plus servi de modèle au plus jeune. Ernesto Soliven de Clutch Point va plus loin dans les associations.

“Au cours de leur run, Tim Duncan a ancré le poste et la défense, un rôle similaire à celui d’Al Horford pour Boston. En outre, Kawhi Leonard a commencé à éclore cette saison avant d’exploser et de remporter le MVP des Finales NBA la saison suivante. Jaylen Brown et Jayson Tatum ont été d’excellents jeunes joueurs la saison dernière et ils pourraient également utiliser cette saison comme tremplin pour montrer qu’ils sont maintenant prêts et capables de porter une franchise. Ce qui est encore plus effrayant, c’est que tous les deux peuvent briser le plafond et atteindre le statut de superstar cette année.”

Autre point moins glorieux qui réunit ces deux teams, c’est la défaite en Playoffs face à LeBron James. En 2013, les Spurs sont stoppés en Finales NBA, avec le tir de légende de Ray “Jesus” Allen et un LBJ monstrueux pour achever la bête. Les Celtics version 2017-18 l’ont aussi été, tout récemment, dans un Game 7 étouffant que LeBron aura dominé de la tête et des épaules. Les Spurs s’étaient servis de cette défaite pour revenir encore plus fort, portés par des vieillards revanchards et un Kawhi Leonard en pleine bourre. Les Celtics sont certes moins expérimentés, mais ont montré des ressources insoupçonnées pour atteindre les Finales de Conférence et pousser les Cavs à un Game 7 malgré un effectif privé de ses deux stars. L’explosion de Jayson Tatum, et dans une moindre mesure Terry Rozier, la confirmation de Jaylen Brown et Marcus Smart sont tant d’éléments qui font des Celtics la nouvelle place forte de l’Est. En 2014, Popovich avait réussi à gérer la passation de pouvoir entre Leonard et le légendaire Big Three Parker-Duncan-Ginobili. Brad Steven doit lui réussir à réincorporer Hayward et Irving dans le système, sans nuire à la progression de la jeunesse dorée des Celtics.

De l’équilibre trouvé par Brad Stevens va dépendre la réussite d’un parcours digne des Spurs version 2014. Le challenge est beau, les deux équipes dégagent une belle harmonie collective, l’impression d’un groupe soudé et solidaire, et ont de nombreux points communs tant dans le jeu que sur les joueurs. A la différence près que l’effectif vieillissant des Spurs n’a pu rééditer sa performance après son titre de 2014, là où les Celtes ont encore de belles années devant eux. En tout cas, ça promet pour le printemps prochain.

Source texte : ESPN et Clutch Points