Les Rockets anéantissent les Wolves en un quart-temps : 50 points dans le 3ème, merci pour le brasier

Le 24 avr. 2018 à 05:52 par Bastien Fontanieu

Rockets
Source image : NBA League Pass

Pour ce Game 4 qu’on espérait engagé et serré jusqu’au bout entre Wolves et Rockets, on a finalement regardé que 24 minutes de basket. Les 24 autres ? Un massacre, dont 12 qui devraient être interdites aux moins de 18 ans…

Dure, dure, très dure leçon imposée par les hommes de Mike D’Antoni ce lundi soir, alors que certains – dont nous – se demandaient quelle équipe de Houston allait se pointer. Est-ce que ça allait être l’équipe disciplinée qui peut exceller des deux côtés du terrain et donc l’emporter avec autorité ? Est-ce que ça allait être l’équipe toute en isolation qui traîne de pattes en défense ? Est-ce que ça allait être la machine de guerre prenant feu à distance ? On a un peu envie de dire “les trois mon colonel“, mais on est surtout obligés de s’éponger le front en revivant cet incroyable troisième quart offert par les visiteurs. Après un premier quart-temps immonde de la part des deux équipes, et un deuxième nettement plus fun, on s’attendait à une seconde période excitante. Harden maladroit, Derrick Rose agressif, CP3 en réponse et Jimmy Butler de même, le ping-pong avait une bonne gueule. Tout ce qu’on désirait, c’est que cela se poursuive et que les joueurs un peu discrets jusqu’ici se présentent au guichet des grands garçons. Sortie de vestiaire, score à quasi-égalité, tout le monde est prêt.

Tout le monde, sauf les Wolves.

Propulsés par un Harden injouable, les Rockets offriront leur meilleur quart-temps au meilleur moment, transformant le Target Center en… target collective tout court. 50 à 20, un quart-temps à cinquante pions, le deuxième de l’histoire des Playoffs après les Lakers de 1962. Autre époque, autre jeu, mais même effet, celui d’une salle totalement climatisée et une rencontre disputée qui se transforme en démo. Si le barbu rayonne par ses décisions offensives, les poulains de Tom Thibodeau craquent de leur côté et c’est une véritable pluie qui leur tombe dessus. Chris Paul, Eric Gordon, tout le monde s’y met et l’écart monte à la vitesse du froid lors d’un blizzard en plein Minnesota. Tout va si vite qu’on a à peine le temps de regarder le score et réaliser que tout ceci s’est passé en un seul quart-temps. Le quatrième sera une vulgaire version de garbage time géant, les fans venus sur place gardant la tête entre leurs mains et les Rockets faisant tourner leur effectif en ricanant. Pointés du doigt pour leur début de Playoffs nonchalant, les leaders de la Conférence Ouest ont simplement tenu à rappeler à le concurrence ce dont ils étaient capables en cas de chaleur collective et inattention adverse. Un +30 dans un seul quart, le genre de punition dont ces Texans sont capables et qu’ils espéreront imposer au prochain match, afin de se qualifier en demi-finale de conférence. L’objectif était de rentrer au bercail avec une victoire minimum en poche, Houston a lâché un match et repart avec confiance. Direction la maison pour la finition.

Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu les Rockets prendre autant feu, les Wolves peuvent se sentir… malchanceux d’avoir été les victimes de cette douloureuses expérience. On passe à 3-1, retour dans le Texas avec une sale odeur de vacances pour Minnesota.

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