Les Pacers battus, mais loin de baisser les yeux : pourquoi ont-il raison, malgré la défaite, de garder confiance ?

Le 19 avr. 2018 à 12:14 par Hugo Leroi

Indiana Pacers - pari
Source image : Youtube

On peut difficilement résister à un King en mode beast. La nuit dernière, Indianapolis a fait les frais de ses 46 points et 12 rebonds, perdant pourtant de justesse face aux Cavs (97-100). Malgré la défaite, Oladipo et ses potos ne reviennent pas dans l’Indiana pour tendre l’autre joue, mais bien pour prouver qu’ils ont raison d’avoir confiance en eux. 

Tyronn Lue avait demandé à son coach, LeBron James (oups…), d’être plus agressif d’entré de jeu, et de dicter le tempo. Il ne faut pas le dire deux fois au roi, qui décida de passer un 16-1 en 4 minutes aux Pacers, lors du premier quart-temps du Game 2, pour finir à 46 points, 12 rebonds et 5 passes. Ce genre de blackout, seuls deux ou trois joueurs en sont capables dans la Ligue, et LeBron est le premier à pouvoir le faire. Après un Game 1 très pauvre sur le plan offensif de la part de ses Cavs, BronBron a décidé de ne rien laisser (ou presque) à ses coéquipiers, et d’aller finir au cercle comme un grand, en patron, durant tout le match. Drives au panier comme dans ses jeunes années, step back à trois points, fadeaway au poste… Il a tout fait à Totor et compagnie. Aussi stratosphérique que sa prestation a été, on ne peut que constater une chose : 3 points d’écart. C’est à ça que se joue le match au final, malgré un immense James. Trois petits pions, qui auraient même pu être rattrapés par Indiana si le shoot du parking de Victor Oladipo était tombé dedans pour égaliser à 27 secondes de la fin de la rencontre. Les Pacers ne sont pas passés loin de chiper un deuxième match de suite à Cleveland, dans leur jardin de la Quicken Loans Arena. Il y a de quoi être optimiste, vous ne croyez pas ? Car pour tenir bon face à une prestation comme celle du meilleur joueur du monde la nuit dernière, il faut en avoir dans le slip. Les propos de Thaddeus Young, l’ailier des Pacers, relèvent très bien l’état d’esprit actuel du groupe dans ESPN.

“Je ne remets rien en question dans sa prestation, mais on a perdu de trois points alors qu’il en a mis 46. On leur a rentré dedans, eux aussi. Nous somme très, très confiants.”

L’équipe aurait pu baisser les bras, consciente que le King ne leur donnera rien ce soir-là. Mais comme à son habitude, Indy a refusé de mourir, et s’est battu jusqu’au bout, ce qui justifie qu’ils reviendront à la maison avec plus de hargne que jamais. On sait que LeBron, s’il veut, peut encore en planter 46 au match suivant. Mais Indiana agit en équipe, alors que le King semble, décidément, bien trop seul. On a l’impression que si l’Élu ne s’occupe pas du ménage, de la cuisine et du repassage, Cleveland n’arrivera pas à gagner un seul autre match dans cette série. Même si Kyle Korver a mis ses shoots, le quadruple MVP a dû repousser ses limites, en jouant une fois de plus 40 minutes. Dans la perspective d’une éventuelle longue série, ce n’est jamais bon. Et si Kevin Love se retrouve gêné par sa main blessée, ça ne risque pas d’arranger les choses. Indiana, de son coté, a connu pas mal de galères durant la rencontre : Oladipo handicapé dès le premier quart-temps par un problème de fautes, n’a joué que 28 minutes. Une adresse du parking également insuffisante, à 27% contre 39% au Game 1. La malchance s’en est finalement mêlée dans le money time, où Victor rate un shoot ouvert pour égaliser. Ces erreurs, les Pacers ont à cœur de les corriger, et rien de mieux que de pouvoir compter sur le soutien de leurs supporters dans le Game 3 de vendredi soir, quand ils reviendront combattre les Cavaliers des deux cotés du terrain. Remontés à bloc après le message que leur a adressé Victor Oladipo, il est clair que tout l’état d’Indiana va pousser derrière leur franchise, pour accomplir l’exploit.

Les Rednecks des champs de blés seront là pour accueillir un King éternel et déterminé, dans leur arène de la Bankers Life Fieldhouse. S’il est sur une autre planète, LeBron y semble pour l’heure en solitaire, et Indianapolis veut l’en éjecter à la force de son collectif et de son envie, tout en corrigeant les détails. Confiance maximum et légitime pour les gars de Nate McMillan, qui sont pour l’instant l’une des rares franchises de l’Est de ces dernières années à réellement gêner le roi le long de la route vers son trône.

Source texte : ESPN


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