Isaiah Thomas a bien fêté les retrouvailles avec ses anciens coéquipiers : le lutin s’est fait plaisir face aux Cavs

Le 12 mars 2018 à 22:07 par Leo Stahly

Isaiah Thomas
Source image : NBA League Pass

C’était l’évènement dans l’évènement. Le main event était forcément LeBron James affrontant les Lakers, la venue du King faisant presque office d’audience en vue des négociations de cet été. En parallèle, les retrouvailles entre Isaiah Thomas et ses anciens coéquipiers de l’Ohio étaient attendues et IT a fait honneur au rendez-vous. 

Dans cette Ligue en mouvement constant et sans pitié, le sentiment d’injustice peut vite pointer le bout de son nez. Lorsqu’on regarde dans le rétro d’Isaiah Thomas, le mot “injustice” nous vient et relativement vite. En neuf mois, le meneur est passé de titulaire et héros d’une équipe de Boston première de la régulière à l’Est, puis finaliste de sa Conférence, à back-up d’un rookie – aussi talentueux soit-il – d’une équipe des Lakers coincée en milieu de tableau à l’Ouest. Sans oublier un passage éclair à Cleveland où il aura passé plus de temps à soigner sa hanche qu’à faire ses preuves sur le parquet. Une trajectoire improbable pour celui qui enflammait le TD Garden et l’ensemble de la Ligue à coups de quatrième quart-temps incendiaires il y a tout juste un an. Deux trades plus tard, Isaiah Thomas joue désormais en pourpre et or et il retrouvait ses anciens partenaires de Cleveland hier soir au Staples Center. Si le lutin a bien été un Cavalier, son passage dans l’Ohio ne fera pas partie des grands moments de sa carrière. Des premiers mois passés à l’infirmerie, quinze petits matchs disputés lors d’une période de marasme collectif et une intégration ratée qui laissent à cette expérience un fort goût d’inachevé. Au micro d’ESPN, Kyle Korver évoquait justement la frustration et la déception vis-à-vis du passage d’IT à Cleveland.

“Il y a beaucoup de ‘et si ?’ avec lui [Isaiah Thomas, ndlr]. S’il avait été en forme, s’il avait pu faire le camp d’entraînement et jouer le début de saison, il n’y a pas de doutes sur le fait qu’il aurait été un meneur solide. Quand il est en forme, il est un problème [pour l’adversaire]. Il est capable d’avoir un impact énorme sur le scoring […] Mais les choses ne se sont pas déroulés ainsi, il a raté beaucoup de matchs, il a tenté de trouver son rythme mais ça n’a simplement pas fonctionné. Il ne s’est pas bien intégré. Et mis à part pour les plus grandes superstars, l’intégration est essentielle. Pour Isaiah, ça n’a pas fonctionné et je pense qu’il y a plusieurs facteurs pour expliquer cet échec.”

On ne peut qu’être d’accord avec Kyle Korver lorsqu’il parle de l’impact qu’aurait pu avoir IT avec Cleveland. Deuxième meilleur scoreur de la Ligue l’an passé avec 28,9 points par match, le meneur était “censé” s’éclater dans l’équipe offensive des Cavs. Le fait est qu’il n’aura jamais su s’imposer sur le parquet comme dans le vestiaire. Il était donc la peau de l’adversaire hier. Et le lutin a livré l’une de ses prestations les plus abouties depuis son arrivée aux Lakers. Toujours en sortie de banc, Isaiah a planté 20 points, pris 5 rebonds et distillé 9 passes décisives dans la victoire des siens. La réussite au tir continue de le fuir (43% dont 27% à 3-point hier) mais ses entrées sur le parquet ont fait mouche, comme le montre son  ratio +/- de +18, le deuxième plus élevé derrière Julius Randle. Alternant justement scoring et distribution, c’est lui qui mène le run des siens à la fin du troisième quart pour mettre les Cavaliers à distance. Une performance solide du meneur récompensée par une victoire des Angelinos. Et par le sentiment qu’on retrouve peu à peu le joueur tranchant de l’an dernier.

De la revanche dans l’air ? Pas tant que ça, Isaiah Thomas allant déconner avec chacun de ses anciens coéquipiers en avant-match. Le meneur avait plus envie de continuer sa montée en puissance que d’envoyer un message aux Cavaliers. Malheureusement pour la bande à LeBron, Isaiah Thomas a montré son meilleur visage depuis son arrivée aux Lakers hier soir. Et on en redemande.

Source texte : ESPN