Ils avaient tout pour réussir, ils ont disparu des écrans radar : Adam Morrison

Le 24 oct. 2017 à 21:14 par Bastien Fontanieu

Adam Morrison
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Qu’y a-t-il de plus flippant et de mystérieux, que de voir quelqu’un toucher la gloire et la notoriété, puis de soudainement finir aux oubliettes ? En clin d’oeil à la série Netflix “ Stranger Things ” (début de la saison 2 le 27 octobre) , ce sont ces grands disparus des écrans radars qui seront mis en avant aujourd’hui. Des légendes du jeu, mais pas forcément pour les meilleures raisons. TrashTalk vous invite donc à enfiler votre imperméable de détective, à mettre votre loupe dans la poche droite et votre carnet de notes dans la poche gauche : enquête sur 10 profils oubliés de l’histoire de la NBA.

Sacré Morrison. Lui qu’on attendait comme le sauveur des Bobcats, lui qu’on attendait comme le sniper de notre génération. Après un parcours mémorable en NCAA, du côté de Gonzaga, l’animal débarque en NBA avec une hype des plus impressionnantes. Il faut dire qu’avec 28 points de moyenne lors de sa dernière saison universitaire, on ne parlait pas d’un gamin du coin qui souhaitait simplement rentrer en contact avec des aliens. Sélectionné par Michael Jordan et sa bande en 3ème position lors de la Draft 2006, Adam est surveillé de très près. Sa moustache fait le buzz, sa dégaine également, son auto-dérision enrobe le tout dans un paquet-cadeau des plus intrigants. Et d’entrée ? Le gamin épatera son monde avec plusieurs matchs à minimum 20 points, dont une pointe à 30. Première saison bien assurée, Morrison est dans l’équipe des meilleurs rookies et l’avenir semble costaud sur l’aile à Charlotte. Sauf qu’en pré-saison l’année suivante, le bonhomme s’écroule face aux Lakers et se tient le genou à deux mains. Rupture des ligaments croisés, fuck. Alors qu’il semblait bien parti pour réussir, Adam passera la saison 2007-08 en costard, avant de se faire transférer… chez les Lakers l’année suivante. Impossible de retrouver ses jambes, une galère sans nom à laquelle doit s’ajouter un problème de diabète de type 1. Assis sur le banc, à regarder Kobe mener ses Lakers vers deux titres pendant que son temps de jeu devient quasi-nul, Morrison se demande chaque jour ce que sa carrière aurait pu donner si cette foutue blessure ne l’avait pas stoppé. Et en 2010, après seulement 4 années passées dans le circuit NBA, l’ailier quitte la planète basket pour tenter son aventure à l’étranger, avant de s’enfermer définitivement dans une piaule de Spokane (état de Washington) avec sa femme et ses deux enfants. Âgé de 33 ans aujourd’hui, qui sait ce qu’Adam Morrison aurait pu devenir dans cette NBA actuelle dédiée aux snipers, s’il n’avait pas vu son genou partir en vrilles ?