Bilan de saison 2017, version Raptors : c’est peut-être l’heure de passer à autre chose ?

Le 08 mai 2017 à 10:28 par Bastien Fontanieu

Source : Montage TrashTalk via Twitter @SportsCenter et Pinterest

Fraîchement éliminés des Playoffs par des Cavs qui étaient tout simplement meilleurs, les Raptors vont aborder l’été avec la boule au ventre. Non seulement parce qu’un sweep file toujours la chiasse, mais aussi parce que de grandes décisions devront être prises cet été…

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Malgré le départ de Bismack Biyombo, on était assez sereins en voyant le groupe quasi-entier revenir aux affaires. DeRozan prenait un chèque monstre, il venait de passer le mois d’août avec Lowry aux Jeux Olympiques, les cadres étaient en place et la philosophie de jeu de Dwane Casey n’allait pas changer du jour au lendemain. Le bilan était donc unanime : 50 victoires minimum, mais pas de quoi faire mieux que l’incroyable saison d’avant, surtout avec une concurrence dans les hauteurs de l’Est qui s’améliorait. Preuve du risque pris, on avait donné le titre de division à Boston, une première après la récente domination des Raptors sur l’Atlantique.

Ce qui s’est vraiment passé :

Comme quoi, on s’y connaît un peu en balle orange. 50-32 pronostiqués, 51-31 à l’arrivée. Certes, on ne pouvait pas prévoir tout ce qui s’est déroulé en détail, mais les chiffres sont là. On a aimé quoi ? La régulière de DeMar, le transfert couillu de Masai Ujiri pour récupérer Tucker et Ibaka, l’éclosion de Powell et les minutes de Nogueira, l’ambiance toujours aussi chouette à Toronto. On a moins aimé quoi ? La blessure conne de Lowry au All-Star Weekend, le coaching de Casey quand ça s’est resserré, le départ de Terrence Ross, les déclas des leaders en Playoffs, la fin de saison en bouillie. Car c’est malheureusement ça qu’on retiendra de ces Raptors. Une qualification en PO certes, un premier tour assuré contre Milwaukee certes, mais l’absence de Kyle transformée en sweep par les Cavs, avec deux All-Star qui se mettent à plat ventre devant LeBron. On aurait aimé voir ce groupe au complet tiens.

L’image de la saison :

Résultat de recherche d'images pour "back kyle lowry"

On ne l’attendait pas, il a cartonné : P.J. Tucker

De base, on aurait préféré parler de Lucas Nogueira et de Norman Powell, mais le premier s’est fait manger par l’arrivée de Serge Ibaka et le second était attendu. Non, celui qui nous a fait kiffer, c’est Pidjé en deuxième partie de saison. Avec un DeMarre Carroll fantomatique et pas le moindre vétéran qui mette des tartes à Toronto, Tucker ne s’est pas simplement ramené en février au Canada : il a intégré le groupe à sa façon, en posant ses baloches sur la table et en acceptant de se casser le cul des deux côtés du terrain. Il en fait des conneries, il est frustrant par moments, mais si y’a bien un joueur des Raptors qui s’est donné jusqu’au bout, c’est lui. Agent-libre, Toronto devrait se bouger pour tenter de le garder, son rôle est déjà défini.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : DeMarre Carroll

Troisième plus gros salaire des Raptors hein, troisième. La production d’un lampadaire éteint pour le prix de deux villas en Floride, DeMarre était un des pires joueurs à avoir cette saison en NBA. Pourtant, de base, il n’est pas méchant et se donne des deux côtés du terrain… mais le corps n’y est plus. Ses jambes ont pris tellement cher depuis qu’il a quitté Atlanta que son simple rôle de 3 and D est désormais trop compliqué pour lui. Quand vous vous faites dépasser dans la rotation par Norman Powell et PJ Tucker alors que vous êtes payé comme Khris Middleton, y’a un problème. C’est à quel moment qu’on rappelle qu’il est encore deux ans sous contrat garanti…?

La vidéo de la saison :

Non, ce n’est pas le moment le plus marquant de la saison… mais c’est peut-être le plus symbolique. En osant casser le groupe qui était en place depuis plusieurs années, Masai Ujiri a tenté un all-in qui a fini en au-lit. Terrence Ross transféré contre Ibaka et Tucker en dernière année de contrat, l’image est forte et les résultats sont désormais devant nous. Car avec un sweep et des gars comme Kyle Lowry ou Pattrick Patterson qui seront dans la même situation que les deux joueurs mentionnés à l’instant, il faudra retrousser ses manches et faire de sacrés choix cet été. Est-ce que tu gardes le même groupe, est-ce que tu décides d’intégralement tourner la page, ou est-ce que tu trouves une troisième voie qui n’existe pas ? Ross transféré, c’était comme allumer la mèche d’une explosion à venir : elle aura peut-être lieu cet été.

Ce qui va bientôt se passer :

La Draft ? On laisse de côté, sauf potentiel transfert sorti de nulle part. Cependant, le 1er juillet, attention. Car autant on se fout de la gueule des Clippers à l’Ouest, autant ça va sortir l’harmonica dans deux mois, lorsqu’il faudra décider de dépenser son argent intelligemment. Garder Lowry dans la trentaine alors qu’il a des pépins physiques ? Et quid de Dwane Casey alors qu’il a été prolongé ? On garde Valanciunas dans le groupe ? Et les jeunes y’a quoi à en tirer ? Le rêve de 2016 est terminé, c’est à Masai Ujiri de se réveiller et nous réaliser un été XXL pour relancer les Raptors.

La finale de conférence l’an dernier était belle, un point d’exclamation sur une belle saison. Malheureusement, 12 mois plus tard la réalité a frappé. Toronto est à un carrefour de son histoire, l’équipe qui est allé le plus loin pourrait exploser dans moins de deux mois. Certains sont pour, d’autres contre, il va falloir se décider.


Tags : Raptors