Les Warriors enchaînent : 2-0 face au Jazz, une domination seconde par seconde
Le 05 mai 2017 à 08:24 par Bastien Fontanieu
Nouvelle victoire pour les Warriors, nouvelle sérénité devant leur public : les Dubs n’ont pas infligé de branlée au Jazz, mais ils gardent toujours la série entre leurs mains avant de se déplacer dans l’Utah.
Les soirées passent, s’enchaînent, les résultats restent les mêmes. L’armée californienne reste toujours aussi bien dans ses pompes, validant un sixième succès consécutif dans ces Playoffs, à l’image des Cavs dans la Conférence Est. Sauf que chez les amis d’Oakland, ce n’est pas vraiment un leader qui explose la concurrence par sa domination individuelle sur le reste de la compétition, le travail est assez bien partagé. Hier soir, par exemple, c’est Draymond Green qui a donné le ton des deux côtés du terrain, précis à distance dès le début de match. Mais une fois que l’écart était creusé, KD et Curry ont pris le relais offensif pour maintenir la pression sur les pauvres enfants de Quin Snyder. Petit succès tout de même concernant l’entraîneur du Jazz, son équipe a passé toute la partie à rester dans le coup. Lorsque l’écart grimpait autour de la vingtaine, l’effort collectif était réaliser afin de retourner dans la dizaine, et ce jusqu’en toute fin de rencontre. Pas assez de balles dans le chargeur, évidemment, afin de faire chuter les Warriors, mais un peu d’optimisme avant de retourner à Salt Lake City et compter sur un public qui voudra faire la peau des Dubs. La victoire a donc été gérée collectivement, sans performance venue d’ailleurs, avec tout de même une pensée pour Steve Kerr.
Et c’est bien un aspect de cette série sur lequel notre regard restera attentif, celui du coaching. Pour le moment, Mike Brown fait le job et les chiffres parlent pour lui : sur les 5760 secondes jouées en deux rencontres entre Utah et Golden State, les Warriors n’ont toujours pas été menés. On est donc bien sur un modèle rouleau-compresseur bien concentré, cependant cartonner à l’Oracle est bien plus facile que dans l’antre de Rudy Gobert et Gordon Hayward. Les deux leaders, orphelins de George Hill, ont tout de même réalisé une belle partie et donneront tout dans la bataille ce weekend. Car avec un Game 3 samedi qui concentrera tous les efforts du Jazz, perdre cette partie serait synonyme de suicide collectif dans le clan de Derrick Favors, les Blazers peuvent en dire quelque chose… Au tour précédent, Portland avait fait le job sur son premier match à domicile, avant de se prendre un comeback phénoménal de la part de Steph et sa bande. Défoncés dans leur moral, les soldats de l’Oregon avaient logiquement implosé au Game 4, se faisant sweeper avec la manière par des Californiens convaincants. Le dessin est donc prêt pour demain soir, Utah devra reproduire le même effort que ce jeudi, en espérant que cette fois le public et quelques coups de sifflets supplémentaires s’occupent du reste.
Mais sinon ? Hormis ce potentiel cri rageur d’une équipe motivée ? Pas de quoi s’enflammer. Les Warriors sont un cran au-dessus, offensivement et défensivement, maintenant c’est à eux de gérer comme des grands… sans leur coach principal.