Dwyane Wade va bien plus tirer du parking cette saison : le United Center aka Bricorama

Le 29 sept. 2016 à 10:07 par Bastien Fontanieu

Dwyane Wade
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En voyant Dwyane Wade et Rajon Rondo déménager à Chicago, c’est le spacing des Bulls qui nous a fait peur offensivement. Mais pour Fred Hoiberg ? Aucun problème, l’ancien pourra dégainer quand il voudra.

Compliqué, compliqué d’aller défendre la méthodologie de la franchise aux cornes pointues et aux naseaux fumants, après avoir vu leur recrutement cet été. Du clinquant, certes, et de quoi remettre un peu l’ambiance dans une ville qui a pris cher l’an dernier avec son équipe de basket, mais quelle violence visuelle projetée quand on voit le jeu qui est prôné aujourd’hui en NBA… Si Jimmy Butler est tout à fait capable d’artiller à distance avec une bonne sélection, Rajon Rondo nous fait rire depuis une bonne dizaine d’années et Robin Lopez ne va pas se mettre à bombarder de loin. Reste le poste d’ailier-fort titulaire à discuter, et surtout celui d’arrière avec un D-Wade qui n’a jamais vraiment été un spécialiste en la matière : 28,4% en carrière et une pointe à 31,7% en 2009, tendax. Sauf que ces pourcentages ne font pas peur à l’entraîneur des Bulls, Hoiberg ayant été voir le vétéran pour lui dire de prendre ses tirs lorsqu’il sera ouvert. Concrètement, ce n’est pas idiot, mais dans la pratique, ça risque d’être rigolo. Flash s’est donc exprimé auprès du Chicago Tribune, afin de parler de ce changement dans son jeu, qui risque de prendre un peu de temps.

“Mon jeu peut s’adapter n’importe où, mais tout ça est un peu nouveau pour moi. Beaucoup de monde a parlé du fait que je ne tirais pas beaucoup de loin, mais en même temps personne ne m’a empêché de faire ce que je voulais dans mon jeu. Du coup, pourquoi je devrais faire autre chose ? Quand vous m’empêchez de produire mon jeu, j’ai la possibilité de rentrer mes tirs extérieurs. Je ne suis peut-être pas Doug McDermott ou Niko (Mirotic), mais je suis à l’aise avec ce tir et je vais le prendre. Je sais en tout cas que les opportunités seront là, donc j’aurais plus de chance de les rentrer.”

Depuis 2003, il est vrai que peu de monde a été capable de freiner Wade dans ses pénétrations et son jeu à mi-distance, ce qui lui a permis de rester productif tout en ajoutant quelques touches au poste. Le problème aujourd’hui, c’est qu’on n’est plus à Miami mais bien à Chicago, où il faudra punir les défenses qui viendront aider sur les tentatives de Jimmy Butler. Et on ne va pas se mentir, quand le bonhomme va se retourner et vouloir kick-out pour Wade et Rondo derrière l’arc, des larmes vont couler. De sang, certainement, mais aussi de déprime, après avoir vu Chicago proposer quelques beaux snipers ces dernières années. Là où on a un peu plus confiance, c’est que le professionnalisme de Dwyane et sa capacité à s’adapter aux demandes de son équipe ont toujours été des qualités phares, qu’il saura encore une fois mettre en avant pour le bien du groupe. Mais en sachant que Rondo et Butler auront beaucoup de ballons, Wade arrivera-t-il à se muter en spot-up shooter qui doit pénétrer quand le feu est enfin vert ? Dur dur…

Il va falloir s’armer de patience et de boucliers de CRS en abordant cette saison à Chicago. Car même si Dwyane va bosser pour permettre à son équipe de retrouver les Playoffs, il y aura des soirées cimentées au United Center.

Source : Chicago Tribune


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