Oui, Nate Robinson a failli faire sa carrière dans le foot US : un coup de téléphone a tout changé

Le 01 sept. 2016 à 04:09 par Bastien Fontanieu

L’anecdote du jour nous vient d’une légende vivante du foot ricain, qui sévit aujourd’hui chez les Seahawks de Seattle et possède une des gueules les plus connues de la NFL : Pete Carroll, tout proche de recruter Nate Robinson il y a plusieurs années.

C’est une de ces histoires, celles qu’on raconte souvent quand un joueur n’est plus dans le circuit, et qui nous laissent réécrire le passé. Que se serait-il passé, si en 2001 le triple vainqueur du Dunk Contest n’avait pas hésité ? Une question qu’on pourra toujours poser, et qui a été justement déroulée sur la table par Carroll, lors de son interview récente avec Sirius XM Radio. Dans ces quelques minutes audio durant lesquelles les animateurs sont assez hallucinés, l’entraîneur de Seattle nous ressort l’histoire de sa relation avec Robinson, lui qui était coach de l’université USC en Californie, quand il ne sévissait pas encore chez les pros. Il y a 15 ans donc, Pete était chargé de recruter la crème des footballeurs dans son cursus, et Nate faisait partie des grosses pièces de la région à seulement 17 ans. Comme on peut le lire ci-dessous, la puce était à deux doigts de signer pour jouer sous Carroll, mais une question fatidique changea la donne et le reste est l’histoire qu’on connaît aujourd’hui. Celle d’un phénomène de la balle orange, mais surtout d’un athlète unique en son genre, qui aurait pu aussi bien cartonner en NBA qu’en NFL quand on écoute le coach des Seahawks s’exprimer.

Nate et moi nous connaissons depuis longtemps, on l’avait recruté à USC et il allait venir, on l’avait chez nous, il venait. Puis il m’a appelé avant de signer, et il m’a demandé s’il pouvait jouer uniquement un an au football… puis ensuite se mettre au basketball. Je lui ai évidemment dit que c’était impossible. Il ne voulait pas faire de football jusqu’au bout, mais il partait sur une bourse de football justement. Après ce coup de téléphone ? Je n’ai plus entendu parler de lui. Il voulait jouer au basket, c’est avec la balle orange que son coeur battait. Et souvenez-vous, il est ensuite allé à Washington, il y a joué un an dans l’équipe de football, puis il s’est mis au basket. Il a donc fait ce qu’il voulait, et c’était parfait pour lui.

Quand on a pu l’évaluer, il était phénoménal, j’étais ravis. La façon dont il attaquait, comme toute sa carrière au basket en fait, j’étais halluciné. Il était rapide, il attrapait la balle quand il voulait, mais ce qu’il lui manquait c’était la même vitesse que nos gars. Athlétiquement il était exceptionnel, il pouvait tenir tête à pas mal de monde, mais il lui fallait bosser sa vitesse car elle n’était pas au même niveau que celle de notre ligue.

En effet, c’est finalement chez les Huskies que le petit Nate signera finalement, afin de réaliser le cursus de ses rêves : 13 matchs joués pour le Husky football squad en 2002, puis 3 saisons en tant que basketteur dans la même université. Un parcours unique, qui le mènera finalement jusqu’en NBA, et lui permettra de devenir un des vainqueurs de concours les plus connus des 20 dernières années. Pourtant, l’histoire aurait pu être totalement différente. Peut-être qu’Andre Iguodala aurait pu remporter le contest de 2006. Peut-être que les Nets auraient passé les Bulls au premier tour des Playoffs en 2013. Peut-être que personne n’aurait osé sauter au-dessus de Spud Webb. Peut-être même que Spud serait encore considéré comme le meilleur mangeur d’arceau de moins de 180 centimètres. Mais ça, c’est du domaine de l’imaginaire, car aujourd’hui on peut se satisfaire d’avoir vécu la carrière de Nate en entier. L’histoire d’un monstre de qualités athlétiques, qui aurait probablement fait du squash, de la boxe et le triathlon s’il n’avait pas pris son pied sur un parquet, et qui a finalement fait carrière dans le monde de la balle orange.

Ils sont nombreux à affirmer pouvoir aussi bien jouer en NBA qu’en NFL, un rêve de gosse que beaucoup de joueurs veulent réaliser. Mais entre vouloir et pouvoir ? Nate fait partie des rares, ceux qui auraient pu vraiment y arriver.

Source : Nate Robinson

Source image : Bleacher Report