L’Espagne étouffe l’Argentine, 92 à 73 : après un début de tournoi cata, la Roja est dans la place

Le 16 août 2016 à 06:26 par Francois M

Ce qui aurait pu être un gros duel n’a finalement qu’été une correction en bonne et due forme. Après un début de compétition laborieux, les Espagnols n’ont plus le temps de niaiser, et ont balayé les Argentins deux jours après avoir massacré les Lituaniens. La France va donc retrouver son ennemi juré en quart de finales !

Dans ces Jeux Olympiques, qui dit match de l’Albiceleste dit ambiance de fou furieux, et ce dès l’entame. On s’inquiétait pour les jambes des papys argentins après la double prolongation face au Brésil, mais ils commencent le match avec agressivité et ouvrent le score sur un tir du parking signé Ginobili. Pendant environ 4 minutes les équipes se jaugent et se toisent, puis la Roja enclenche la seconde pour distancer son adversaire… jusqu’à la fin du match. On a vu l’Espagne sous tous ses profils durant ces J.O. et aujourd’hui ils nous ont offert la version “tueurs des parquets”. Jeu soigné et appliqué, excellente circulation de balle, il ne reste plus qu’à saupoudrer le tout d’un Rudy Fernandez on fire avec 10 points dans les 5 premières minutes, et les paniers s’enchaînent. De l’autre côté du terrain on retrouve la défense étouffante qui a fait les beaux jours des champions d’Europe, avec notamment une grosse pression sur les extérieurs. A l’image de l’ensemble du quart-temps, Pau Gasol contre Ginobili sur la dernière action au buzzer. 25 à 15 pour l’Espagne et l’Argentine n’arrivera plus à passer sous cet écart de 10 points : en même temps quand elle défend et artille comme cela (5 sur 10 à 3-points), cette équipe est quasiment imprenable. Le second quart-temps confirme la tendance : la Roja ne baisse pas en intensité, tandis que l’Albiceleste patauge dans son basket, force ses actions, et n’arrive pas à trouver ses scoreurs habituels. En 6 minutes, l’écart s’est encore agrandi à 41-27, et clairement les coéquipiers de Manu Ginobili n’y sont pas. Vincent Collet et Jacky Commères sont dans les tribunes pour observer le jeu des potentiels futurs adversaires de l’équipe de France, et honnêtement, la performance espagnole n’est pas des plus rassurantes… Les deux équipes se séparent sur un score de 48-35 à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, le match devient encore plus à sens unique : l’écart monte à plus de 20 points, et clairement l’Argentine n’a pas de réponse à offrir aux Espagnols, tant offensivement que défensivement. Luis Scola et Andres Nocioni, habituellement leaders offensifs de leur équipe, n’ont pas existé et ont fini à respectivement 7 et 6 points, symboles des difficultés des Argentins – 36% aux tirs – à attaquer la défense espagnole. Certes, les champions olympiques 2004 n’ont probablement pas joué à leur meilleur niveau et avaient certainement le match en double prolongation contre le Brésil dans les pattes, mais ils n’ont jamais baissé les bras tout au long du match. Il faut dire que même après avoir fini le 3ème quart à 71-57, vu leur équipe prendre une faute technique de frustration, et enchaîner les cafouillages offensifs, les supporters argentins ne se sont jamais arrêtés de chanter, sauter, et probablement de s’alcooliser. Malgré ce soutien sans faille, à chaque fois que Manu et ses potes se sont approchés de la barre des 10 points, les champions d’Europe ont mis un petit coup d’accélérateur. Rudy Fernandez a pu peaufiner son énorme match au début du 4ème quart avant de rejoindre tranquillement le banc, et les Argentins ont pu terminer leur calvaire en se prenant un scotch de Reyes pour mettre fin à la leçon, 92 à 73.

L’Albiceleste n’a pas existé dans ce match, mais elle n’a pas pu non plus montrer son vrai visage sur le parquet. Écrasés au rebond, incapables de mettre en place leur circulation de balle et maladroits aux tirs, les Argentins sont passés à côté de leur match. Seul point positif au tableau, leurs supporters ont une fois de plus montrés qu’ils pouvaient jouer les 6ème hommes : à 2 minutes de la fin du match, alors que l’équipe était à -19, c’est le stade entier qui s’est mis à chanter l’unisson, et on ne peut qu’être heureux de voir une telle ambiance dans un stade de basket-ball. C’est ça l’esprit des Jeux Olympiques. En face d’eux, la Roja atteint son meilleur niveau au meilleurs des moments : après la Lituanie c’est un nouveau gros poisson qui se fait broyer par la machine ibérique. Pau Gasol a envoyé son habituel double double avec 19 points et 13 rebonds, mais le MVP du match est clairement Rudy Fernandez. Le joueur préféré des Français a envoyé 23 points à 80% (dont 4/5 du parking), 7 rebonds et une défense de vraie peste. Son réveil après un début de compétition en retrait correspond à la montée en niveau de l’équipe de Sergio Scariolo.

Les deux équipes sont qualifiées pour les quarts de finale.la Roja connaissait déjà son futur adversaire à la fin du match : la France de Tony Parker. De quoi écrire une nouvelle page de la magnifique histoire d’amour entre les deux équipes. Les Argentins quant à eux vont devoir se coltiner les USA : une mission en apparence impossible, mais que Ginobili, Scola & co sont les derniers à avoir réaliser. 

 

Source : fiba.com

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Source : francetvsports


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