La course aux Playoffs dans la Conférence Est, ou comment passer de la balade au sprint

Le 19 févr. 2016 à 12:58 par Bastien Fontanieu

Playoffs

Si le classement était déjà assez serré entre les places 4 et 10 dans la Conférence Est, les récents transferts survenus sur le marché ont pas mal bousculé la hiérarchie et pourraient promettre une bataille acharnée dans le dernier virage : on fait le point avant le maillot à pois…

La course n’était peut-être pas affolante jusqu’ici, notamment car certaines équipes ne s’étaient pas décidées sur l’intérêt de leur saison, mais l’écart était déjà très faible dans le ventre mou de l’Est. Un ventre bien mou puisque le niveau séparant les Cavs, voire les Raptors, de ce groupe était et est clairement visible, le simple numéro 23 suffisant à aplatir bon nombre de ces franchises qui espèrent encore réaliser un petit quelque chose au printemps. Cependant, en voyant le classement actuel et le nombre de défaites entre les spots 4 et 10, on voyait déjà une potentielle bousculade fort intéressante se profiler vers la fin du mois de mars, chaque équipe essayant de trouver le siège idéal avant de passer à la seconde saison en NBA, celle des Playoffs. Et du coup, avec cette succession de transferts au sein de la famille survivors cette semaine, des équipes qui se croyaient tranquillement installées dans le Top 8 ont bien compris que leur printemps n’allait peut-être pas être aussi rose que cela, notamment sur les spots 8-9-10 où le recrutement fût entièrement consacré à la quête des Playoffs. De Détroit à Charlotte en passant par Washington, le bateau a été dirigé vers les joutes du mois de mai et ce sont donc huit semaines intenses qui se dressent devant nous.

Couverture

  • Orlando : Aujourd’hui, la cote du Magic est faible, notamment à cause d’une succession de décisions assez douteuses venant de Rob Hennigan. Si le GM de la franchise peut toujours affirmer que son équipe sera dans la lutte, ce qui sera le cas si Scott Skiles ajuste ses rotations et intègre les nouveaux comme il faut (Ersan Ilyasova, Brandon Jennings), les billets posés sur Orlando en début de saison se retirent petit à petit. Attention, perdre Tobias Harris et Channing Frye ne veut pas forcément dire perdre son niveau de jeu. Avec leurs derniers matchs solides, les soldats de Floride pourront-ils tenir la cadence ? Le peuple a l’air de dire non, à Evan de nous dire oui.
  • Washington : Hormis l’arrivée de Jeff Green aux Clippers et Tobias Harris à Détroit, le coup médiatique de cette deadline fût le départ de Markieff Morris vers la capitale, John Wall et Bradley Beal récupérant un sacré talent mais qui possède environ 15 personnes dans son crâne. Immédiatement, la question fût posée : si la mayonnaise prend, jusqu’où peuvent aller les Wizards ? Ce sera à Randy Wittman (hahahahahaha) de répondre à celle-ci, en proposant un cadre parfait pour l’homme-TNT. Il est clair que l’arrivée de Kieff propulse directement Washington dans les favoris à la qualification en Playoffs, mais entre ce qu’on dit et ce qui se passera vraiment sur le terrain…
  • Detroit : Un homme qui n’a pas chômé pendant cette semaine de transferts ? Stan Van Gundy. Le moustachu le plus respecté du Michigan a fait beaucoup de bruit en récupérant Tobias Harris et Donatas Motiejunas en trois jours, ce qui a clairement boosté le niveau de talent des Pistons mais aussi apporté son lot d’interrogations concernant le banc et les rotations. Jusqu’ici, on sentait déjà bien le plan Playoffs à Détroit malgré quelques récentes gamelles, mais les premiers matchs seront intéressants à regarder car l’intégration de Toby sera déterminante pour les chances de voir le Palace vibrer en avril. On fait confiance à Wario, normalement ça devrait le faire dès la semaine prochaine.
  • Chicago : C’est là que ça sent moyennement bon, même si les Bulls restent une place forte à l’Est. En ce moment, l’absence de Jimmy Butler est insupportable à vivre pour les fans qui se retrouvent du coup avec une équipe sans vie ni caractère, sans Kirk non plus, les défaites s’enchaînant à une vitesse folle alors qu’il y a encore des joueurs plus que corrects. Le bordel de l’Illinois est tellement intense que certains conçoivent même les Playoffs sans Chicago, une piste qu’on n’abordera pas encore tant que Jimmy revient mi-mars. Par contre, si les Bulls sortent comme prévu des 8 et que l’écart est trop important pour le remonter lorsque le numéro 21 revient… Préparez la bombe nucléaire.
  • Charlotte : l’acquisition de Courtney Lee contre deux Twix et un autographe de Jordan, un des coups les plus applaudis de cette semaine de transferts. Car même si l’arrière est en dernière année de contrat et qu’il a été choqué de devoir partir de Memphis, son jeu colle parfaitement à celui de Steve Clifford et le coach ne devrait pas connaître de problème à l’intégrer. Mieux, son impact devrait être immédiat, les Hornets continuant à trouver un moyen de l’emporter malgré les blessures répétitives et les performances aléatoires. Avec ce transfert en tout cas, un vrai coup de tampon a été donné pour les fans des Hornets, qui peuvent croire de plus en plus en leurs chances de retrouver les Playoffs.
  • Indiana : On a davantage envie de mettre Paul George et ses potes dans le groupe composé avec Miami, Atlanta et Boston, mais il fallait bien un sixième copain et surtout les franchises qu’on vient de citer possèdent un peu plus de matos sur lequel se reposer. Le retour de Rodny Stuckey sera justement important, pour compléter le bon boulot récent de Monta Ellis et les jambes reposées de PG. Pas de mouvement dans l’Indiana cette semaine, mais Larry Bird croit en son groupe et sa capacité à finir le boulot afin de se qualifier en Playoffs. Tant que le numéro 13 gère la boutique et que Frank Vogel développe Myles Turner, tout devrait rouler pour les fans des Pacers.

Dans cette course à 6, qu’on peut aussi bien appeler une course à 4 comme à 8, certaines franchises posséderont des désavantages plus marquants, comme les Hornets ou Wizards par exemple qui ont déjà un peu plus joué devant leur public qu’on the road même si l’écart n’est pas flagrant. Pareil au niveau des oppositions avec les franchises de l’Ouest, avec des Wizards qui ont déjà beaucoup bûché face à la Conférence Est, tandis que les Pacers ont un peu de marge sur ce créneau-là. Toutes ces statistiques devront être conservées afin de les ressortir au pire moment, c’est-à-dire la dernière semaine de la saison, lorsque le sprint final sera lancé et que les paris seront regardés de plus près.

Alors, quel trio mettrez-vous en Playoffs ? Quelles franchises devront se mordre les doigts en ayant pourtant tout donné lors de la deadline ? Faites vos jeux, annoncez et conservez, des paris qu’on retrouvera dans 7 semaines pour les 100 dernières mètres !

Source image : Wikipedia


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