Avery Bradley se paye les Cavs au buzzer : 104-103, Paul Pierce sors de ce corps !

Le 06 févr. 2016 à 04:55 par Bastien Fontanieu

Avery Bradley

Fin de match hallucinante à Cleveland, fin de match abusée du côté des Cavs, fin de match accrochée par les Celtics : c’est Avery Bradley qui a finalement fermé toutes les bouches en rentrant le tir de sa saison au buzzer, victoire choquante de Boston !

Choquante, disons que pour ceux qui ont pu assister aux trois dernières minutes de cette rencontre, oui c’était assez choquant. Car même si les hommes de Brad Stevens s’étaient battus courageusement pendant 45 minutes, les trois dernières étaient clairement gérées par LeBron en premier et J.R Smith à ses côtés, le duo reprenant l’avantage tout en offrant aux Cavs quelques précieux points d’avance. Avec un Tyler Zeller en mode revanche à la maison et un Jae Crowder refusant de rendre les armes, tout le groupe vert restera dans le match afin d’espérer une connerie, une gaffe, quelque chose qui pourrait permettre de rebasculer la rencontre du côté des visiteurs. Normalement, avec cinq points d’avance et 18 secondes à jouer à Cleveland, on a tendance à zapper car James termine l’affaire en fermant les yeux. Sauf qu’un premier trois points de Crowder permettra aux C’s de rester encore un peu dans la rencontre, avant deux lancers de Kyrie Irving bien fouettés. Balle Boston, Evan Turner met son lay-up et notre génie préféré réalise l’action du soir : faute de Gérard, lancer pour Turner, plus que deux petits points d’avance côté hôtes. Alors qu’il avait rentré un énorme trois quelques minutes plus tôt et intercepté un rebond offensif ultra-cher dans la dernière minute, la légende vivante offrira une chance aux adversaires de recoller à un point… une chance finalement ratée par Evan, toujours aussi généreux.

Lancer loupé, et dans le bordel hésitant de toute fin de chaque rencontre, ce sont bien les Celtics qui récupèrent le rebond offensif, déjà que Sullinger avait déménagé du steak en offrant à Crowder le trois précédent. Temps-mort Stevens, il faut vite mettre un système en place, remise en jeu pour Avery Bradley qui se retrouve devant son banc, les épaules alignées avec l’arceau : la loi reste la loi, en déplacement on tire pour la gagne, et ça fait ficelle pour AB devant un public médusé. Choc énorme à la Quicken Loas Arena, les Cavs rentrent au vestiaire pendant que les Celtics font la teuf sur le parquet. Comment une telle fin de rencontre a-t-elle pu échapper des mains de Cleveland ? Comment une telle succession d’erreurs a pu se produire ? Le basket, c’est aussi cela, parfois. Des équipes qui pètent des plombs, même bourrées d’expérience, et qui offrent à l’adversaire une chance de survivre alors qu’elle n’a plus qu’une narine au-dessus de la surface. Pour Bradley, c’est le tir de sa saison, lui qui réalise un boulot de l’ombre assez énorme jusqu’ici et qui est pourtant davantage mis en avant lors des premiers quart-temps. Non, ce n’est pas Isaiah qui pris ce tir, lui qui était assez bien défendu par la tenaille locale (5/19 au tir pour le lutin) et recevait pourtant la balle dans le corner. Mais dans un registre typique de Stevens et parfaitement symbolisé par cette séquence, le nouveau All-Star lâchera la gonfle à Bradley pour un tir un peu moins compliqué et pour la gagne. Un pari payant puisque les Celtics s’offrent une belle revanche, après la fessée reçue par Love et LeBron en début de saison à Boston.

Victoire et célébration au buzzer pour les C’s, défaite et inquiétude pour Tyronn Lue qui perd son intérieur chevelu dans le troisième quart (hanche) : il y a des soirs comme ça où tout peut basculer en trois actions. Boston en a bien profité, à eux de confirmer lors du prochain affrontement entre ces deux équipes, le 5 mars dans la même arène. Cette fois-ci, il faudra clairement mieux finir…!

couv

Source image : NBA League Pass