Matthew Dellavedova, voté joueur le plus dirty de toute la NBA : le trophée, c’est un AK-47 ?

Le 18 janv. 2016 à 08:05 par Bastien Fontanieu

Ils sont nombreux à le vouloir chaque année, ils se donnent à fond d’octobre à juin pour y arriver, mais un seul homme pouvait repartir avec : le trophée du joueur le plus vicieux de l’année 2016 a été remis au meneur des Cavs pour son fabuleux travail.

Et ce qu’on peut dire, c’est que ce fût mérité ! Irritant au possible, ne respectant aucune zone de confort et n’hésitant pas à poser son pied où il faut pour faire mal, le teigneux de l’Ohio s’est fait une réputation de rêve en moins d’un an, alors qu’il zonait dans les scouting reports de quelques geeks il y a encore quelques mois. Sauf que depuis les derniers Playoffs et son fabuleux quadruplé Gibson-Korver-Horford-Curry, le petit Australien est devenu un grand Salaud aux yeux de nombreux professionnels, Broderick Turner du Los Angeles Times ayant pris le temps de questionner plus d’une vingtaine de joueurs au sein de la Ligue afin de réaliser un début de classement. Certes, ce trophée ne représente pas une unanimité irréprochable et on devrait agrandir ce questionnaire à l’intégralité des joueurs actuellement au coeur de la NBA, mais 24 membres cela représente déjà un joli petit panel sur lequel se baser, sachant que ‘Delly’ a tout de même séduit 13 des 24 victimes en question ! Plus fun encore, Matthew est suivi de près par son pote de sélection, l’immense Andrew Bogut qui n’a plus rien à faire pour prouver que ses coups de coudes peuvent ‘malencontreusement’ tomber sur une pauvre arcade ou une paire de bourses… Les Australiens, formateurs de joueurs durs ou spécialistes du dirty game ?

Dellavedova a reçu 13 votes, Steven Adams est second avec 7 votes, Andrew Bogut (5), Matt Barnes (4) et Serge Ibaka (2) complètent le Top 5.

“Wow! Delly et Bogut sont tous les deux d’Australie. C’est énorme ! Delly est un peu vicieux et il dépasse parfois les limites oui. Mais je crois qu’il n’est pas encore au niveau de Bogut, Dellavedova est un peu fou-fou et hors-contrôle.” (un joueur de la Conférence Est)

“Il n’est pas vicieux, il joue simplement dur. Vous voyez, certains n’aiment pas les joueurs qui jouent dur car eux-mêmes ne jouent pas dur. Donc s’il agit ainsi, il est étiqueté comme vicieux, mais ce n’est pas son cas, il joue juste dur. Les gens ont trop vite jugé sur son action face à Kyle Korver, je crois que c’était trop rapide.” (un assistant-coach à l’Est)

Korver, mais aussi Gibson tout en récoltant les fruits d’Horford et même Curry, il est clair que Matthew a fait la une de l’actu au printemps dernier et qu’il est capable de montrer un brin de fraternité avec Bruce Bowen, mais c’est clairement dans le but de jouer dur que le back-up de Kyrie aborde chaque rencontre. On remarquera quand même que l’Océanie est confortablement installée pour ne plus recevoir le titre de continent soft lors des vingt prochaines années, sachant que Joe Ingles cassera de la bouteille sans aucun problème et le duo Cameron Bairstow – Aron Baynes n’a pas trop la gueule à se dégonfler en sortie de bar. On regrette simplement l’absence de ce bon Reggie Evans qui n’est plus dans la Ligue mais tâtait les bourses des pivots au rebond, sans oublier KG, Rondo, Wade, Zaza, Noah ou même Kelly Olynyk selon l’immense Kevin Love, le pivot des Celtics devant probablement aller en prison selon les propos du coéquipier de Delly vu ce qu’il lui a fait à l’épaule en avril dernier…

Bravo donc à ce bon Matthew Dellavedova, qui a travaillé dur pour obtenir ce trophée et fera tout son possible pour réaliser le back-to-back. Voilà au moins un titre que les Cavs pourront avoir cette saison sans regarder la concurrence…

Source : Los Angeles Times

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