Golden State en mode Jules César : venu, vu et vaincu Utah, on passe à 19-0 sur la saison !

Le 01 déc. 2015 à 05:47 par Bastien Fontanieu

Golden State

Il n’y a rien à faire. Même quand l’opportunité de les mettre à terre se présente, il y a toujours un petit quelque chose qui fera la différence. Hier soir, les Warriors ont ajouté une victoire de plus à leur record en écartant le Jazz de justesse, 106 à 103.

C’était chaud. Bouillant même. Certains diront que c’était déjà joué d’avance, mais le scénario était bien là, palpable, loin de nos rêves car présent devant nos yeux. La bande à Rudy Gobert possédait une balle… de match. Oui, ce jeune groupe du Jazz, séduisant depuis des mois et souhaitant rentrer dans l’histoire, avait une action pour faire chuter les Warriors et ainsi célébrer une victoire exceptionnelle. Après un trois-points raté par Curry et une dizaine de secondes à jouer, Utah possédait la balle et un petit point de retard. Le genre d’occasion rarissime, qu’on ne peut se permettre de louper. Un peu comme si vous aviez Mewtwo et une Masterball dans les mains, caché dans les buissons avec tout votre plan en tête. Seul problème, avec une équipe protégée par les dieux de la balle orange, un détail fera toujours la différence. Manque d’expérience ? De discipline ? De mouvement sur le système ? Loin derrière Hayward ou Favors, c’est Rodney Hood qui prend un tir extrêmement difficile à distance, afin de sauver les siens. Clank, ça sort, et Draymond Green se retrouve comme souvent au bon endroit, au bon moment, pour récupérer le rebond et envoyer Frodon sur la ligne des lancers. Oui, Frodon, voilà comment on pourrait aussi appeler Curry maintenant qu’il possède une bague, ainsi que l’avenir de notre planète entre ses mains. Mis en difficulté sur cette rencontre (‘seulement’ 26 points 9/20 au tir), l’enfant rentrera tout de même un énorme trois sur ce même Hood pour donner l’avantage aux siens en fin de rencontre, avant les deux lancers décisifs.

And the streak goes on. Impossible de battre ces foutus Warriors, eux qui trouvent constamment un moyen de s’en sortir. Que ce soit en défense, dans le mouvement de balle, le banc ou le génie de son meneur, l’armée de Luke Walton est sur un échiquier avec le reste de la Ligue mais l’entraîneur possède huit coups d’avance. C’est le sentiment qu’on a quand on voit cette équipe, elle qui aurait très bien pu s’écrouler de fatigue, physique comme mentale, après un mois de compétition aussi intense et médiatisé. Tant de pression médiatique, d’équipes se ramenant le couteau entre les dents, de possibilité d’en lâcher un avec l’avance déjà créée, mais rien de tout ça. Non, ces Warriors sont tels les plus grands hommes de notre histoire, ces Jules César ou Alexandre le Grand, ces Jean-Pierre Papin et autres Kurt Thomas des temps modernes. Chaque rencontre présente sa nouvelle énigme, son nouveau petit problème à régler, une équation à résoudre en 48 minutes chrono. La prochaine ? Charlotte. Puis Toronto, Brooklyn, Indiana, Boston et enfin Milwaukee, sur ce roadtrip de l’Est qui semble destiné à se terminer par un sweep. Qui pourra les en empêcher ? Personne ne le sait. Peu auraient pu annoncer que les Nets iraient jusqu’en prolongations avec les champions en titre, c’est ça aussi le basket. Un sport auquel, actuellement, personne ne peut ne serait-ce qu’effleurer l’orteil des Warriors.

Dix-neuf zéro. Dix. Neuf. Zéro. Clique. Le rouleau-compresseur continue son historique début de saison, sans laisser la moindre trace de poussière ou le moindre doute derrière lui. Quand l’excellence devient la normalité, vous avez affaire à une équipe légendaire. On to the next one.

Source image : Montage TrashTal – DailyFrench