Anthony Davis se réveille dans la défaite : 43 points et 10 rebonds, il faut s’inquiéter ou pas..?

Le 07 nov. 2015 à 06:39 par Bastien Fontanieu

C’est un début. Un début qui ne s’est pas traduit par une victoire, mais un vrai début de saison, statistiquement et individuellement parlant : le monstre des Pelicans s’est enfin réveillé et a failli abattre les Hawks à lui seul ce vendredi. De quoi envisager des progrès pour toute son équipe ?

On l’attendait au taquet, on l’annonçait bouillant et on en faisait tout un fromage à quelques heures de la rencontre. C’est notamment lors du dernier Free Flow, enregistré dans la soirée de vendredi, que les pions étaient installés sur l’échiquier. Il fallait que le numéro 23 sorte enfin les doigts d’une région qu’on ne citera pas, il fallait que son agressivité vers le panier soit retrouvé, il fallait s’imposer dans la raquette bien légère des Hawks et tant d’autres notions dont on discutait en prévision du match. Il faut dire que du côté d’Atlanta, Hassan Whiteside et Andre Drummond avaient déjà réalisés des festins grâce à leur taille et leurs qualités athlétiques, donc on attendait de même concernant Davis, surtout dos au mur et avec un vrai adversaire en ville. La victoire ? Malheureusement non (115-121), malgré un furieux comeback dans le dernier quart et 17 points d’écart rattrapés en quelques beaux runs, malgré les efforts de Davis et la réussite d’Eric Gordon (22 points). Ce qu’on a surtout vu et apprécié sur cette rencontre, rassurant de nombreux fans inquiets après avoir vu la bête au monosourcil pédaler dans la choucroute face au Magic, c’est un rythme de jeu favorisant la domination du numéro 23, des positions préférentielles pour le voir martyriser les défenses.

Finies les prises à cinq mètres du panier, avec des défenses qui peuvent s’ajuster et une patience un peu trop forcée balle en main. Finies les lignes de pénétrations évitées par peur de… par peur de quoi à vrai dire, se faire contrer ? Avec des intérieurs comme Paul Millsap, Tiago Splitter et Al Horford en protection d’arceau, Anthony n’a pas hésité à couper plus rapidement et demander des gonfles proche de l’arceau, un endroit où il est tout bonnement injouable à cause de ses bras, son toucher et ses qualités athlétiques. Du hook, du lay-up des deux mains, du rebond offensif et du alley-oop, tout y passait et on pensait même voir le monstre s’offrir les Hawks à lui seul. Car avec de tels chiffres, c’est presque comme si on souhaitait voir les arbitres faire leur boulot en fin de rencontre et récompenser le phénomène, oubliant de siffler une énorme perte de balle d’Atlanta (tir contre une caméra latérale) et libérant finalement la bande à Jeff Teague dans le money-time 43 points (record en carrière égalisé), 10 rebonds, 3 passes, 3 interceptions et 4 contres, à 14/23 au tir et 14/16 aux lancers. Un véritable massacre qui n’a malheureusement pas été ponctué par une première victoire des Pelicans, mais qui a annoncé un semblant de couleur aux Mavs, prochains adversaires de la Nouvelle Orléans. Apparemment, on a réveillé la brute donc attention aux raquettes adverses.

Simple coup de chaud ou vraie résolution dans son agressivité et ses demandes sur le terrain ? Le vrai Anthony Davis, celui qu’on a adoré voir jouer l’année dernière, était de retour ce vendredi et sera attendu de pied ferme chaque soir. Car ce n’est ni Eric Gordon ni Ryan Anderson qui vont emmener les Pels en Playoffs, c’est bien lui. Et s’il faudra 40 points de moyenne pour y arriver, so be it. Le pire ? C’est qu’il en est tout à fait capable s’il reste aussi appliqué qu’hier soir…

Source image : Sports Illustrated