Never forget : il y a 10 ans, l’ouragan Katrina dévastait New Orleans et provoquait le départ des Hornets

Le 29 août 2015 à 23:25 par Nicolas Meichel

Chris Paul
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C’était il y a exactement dix ans, jour pour jour. Le 29 août 2005, l’ouragan Katrina atteignait les côtes américaines et touchait la Louisiane de plein fouet, ravageant tout sur son passage et faisant de nombreuses victimes. Complètement dévastée, la ville de New Orleans était devenue un véritable champ de ruine, à tel point que les Hornets avaient dû quitter “The Big Easy” à l’époque. Retour sur cet événement tragique.

Une décennie plus tard, New Orleans s’en souvient encore comme si c’était hier. Si les maisons détruites sont aujourd’hui reconstruites et que la ville a depuis retrouvé un peu de son dynamisme, l’émotion est quant à elle toujours là. En même temps, il est impossible d’oublier ces images qui ont fait le tour de monde et qui ont montré le berceau du jazz complètement anéanti sous les eaux. Considéré comme l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l’Histoire des États-Unis, l’ouragan Katrina aura eu des conséquences désastreuses à tous points de vue. Évidemment, on pense d’abord aux centaines de victimes qui ont perdu la vie à New Orleans et ailleurs, ainsi qu’aux énormes dégâts matériels qui ont été provoqués par ce drame. Mais en tant que drogués de la NBA, on se souvient également de la franchise locale des Hornets, qui a été obligée de déménager afin de rejoindre une autre ville où elle était en mesure de disputer la saison 2005-06. Alors forcément, le niveau de gravité n’a rien de comparable avec les conséquences citées plus haut, mais cela a tout de même le mérite de montrer l’énorme impact qu’a eu l’ouragan Katrina à New Orleans.

Inutilisable à cause des grosses inondations qui l’entouraient, la New Orleans Arena était en effet incapable d’accueillir les Hornets lors des prochains mois qui ont suivi la catastrophe. Il fallait donc trouver une nouvelle salle adaptée aux standards NBA, et ce dans une ville déterminée à devenir le nouveau domicile temporaire de la franchise. San Diego, Louisville, Nashville, Kansas City et Oklahoma City étaient sur les rangs mais les Hornets n’étaient pas très chauds à l’idée de quitter l’État de la Louisiane. Initialement, ces derniers souhaitaient déménager dans la capitale Bâton-Rouge, mais les salles susceptibles d’être utilisées pour une saison NBA étaient toutes occupées dans le cadre de diverses opérations liées à l’ouragan. Du coup, le 21 septembre 2005, les Frelons s’envolaient officiellement du côté d’Oklahoma City, où ils allaient disputer la majorité de leurs rencontres au Ford Center (salle gérée par la société SMG à l’époque, qui administrait également la… New Orleans Arena). Autrement dit, après avoir perdu des vies, New Orleans avait donc perdu son équipe de basket.

A Oklahoma City, les Hornets débarquaient dans une ville qui n’avait jamais eu droit à la moindre franchise professionnelle, que ce soit en basket, en football américain, en baseball ou en hockey. Là-bas, c’est plus le sport universitaire qui régnait, avec les Sooners d’Oklahoma au sud et les Cowboys d’Oklahoma State au nord. Mais dès l’arrivée d’une équipe NBA, OKC s’était imposée comme l’une des meilleures villes NBA en activité, comme si toute une communauté attendait ça depuis une éternité. Du soutien, de la passion, une grosse ambiance. Bref, le Ford Center était devenu un véritable chaudron, un peu à l’image de la Chesapeake Arena actuellement. Avec plus de 18 000 personnes en moyenne dans les tribunes, les Hornets possédaient l’une des meilleurs affluences de toute la Ligue en 2005-06, alors qu’ils étaient dans les bas-fonds de la NBA la saison précédente dans cette catégorie. Le succès des Frelons à Oklahoma City était tel à l’époque que des rumeurs commençaient à circuler sur la suppression d’un vol retour pour New Orleans. En même temps, c’était plutôt compréhensible étant donné que “The Big Easy” était encore dans le dur et que les Hornets étaient bien plus rentables à OKC. Mais le patron de la Ligue David Stern avait pour une fois laissé de côté son amour pour l’argent afin de rendre à New Orleans son équipe de basket, elle qui était revenue à la maison pour la saison 2007-08. Du coup, la ville d’Oklahoma City se retrouvait à nouveau orpheline de toute franchise professionnelle, mais elle avait au moins réussi à faire forte impression aux yeux du commissaire, qui considérait alors ce marché comme la priorité numéro un en cas d’une éventuelle délocalisation. Résultat, une année plus tard, les Sonics débarquaient tout droit de Seattle (ils ont dû déménager à cause de problèmes de salle) pour s’installer à OKC et devenir le Thunder que l’on connait tous aujourd’hui.

Si les Hornets sont finalement rentrés à Charlotte et que la franchise locale de New Orleans se nomme désormais les Pelicans, il était impossible pour nous d’oublier cet épisode à part de l’Histoire de la NBA, mais surtout des États-Unis tout entier. #NeverForget

Source texte : USA Today