Enes Kanter reste à OKC : 70 millions sur 4 ans, ça en fait du pick and roll avec Westbrook

Les Blazers avaient tenté leur chance ce jeudi en proposant un contrat max au produit formé à Kentucky, mais le Thunder n’a pas mis longtemps avant de dégainer la même valise : Enes Kanter restera bien à OKC.

Et pour 4 ans, du moins 3 minimum, avec une player option sur la dernière. Et pour 70 millions, quitte à se faire plaisir en soirée avec Steven Adams. Viré des montagnes de Salt Lake City l’an dernier, le bûcheron aux mains d’argent avait été la plus belle surprise d’Oklahoma City sur la deuxième partie de saison, en compagnie de Russell Westbrook qui vivait entre Pluton et Saturne. Profitant parfaitement de sa mobilité exceptionnelle et de sa capacité à finir proche de l’arceau, Kanter était rapidement devenu l’option la plus faible de l’histoire de la franchise sur pick and roll et régalait son cyborg de meneur : allez-y, réfléchissez, personne n’a été aussi efficace en roulant vers le panier depuis le départ des Sonics vers le Sud des States. Résultat, 18.7 points et 11 rebonds de moyenne en 26 rencontres, de quoi faire vibrer le coeur des fans et baver le management de Portland, qui offrira un contrat max à la bête afin de remplacer LaMarcus Aldridge avec du vrai matos (sorry, Ed Davis).

Mais heureusement pour le Thunder, le marché de la NBA possède certaines règles, surtout pour les agent-libres restreints comme Enes. Du coup, sirotant son café et discutant avec son nouveau coach, Sam Presti prendra 3 jours pour prendre une véritable décision, même si celle-ci semblait évidente d’entrée. Comment vouloir rassurer Kevin Durant, dans sa dernière année de contrat la saison prochaine, si vous lui enlevez un superbe talent dans la peinture ? Le genre de question qui aura finalement eu le dernier mot dans les discussions entre le GM et Billy Donovan, le Thunder matchant l’offre des Blazers afin de maintenir l’intéressé dans la franchise. Est-ce que le management local aurait vraiment offert un contrat max à Kanter après une trentaine de rencontres jouées seulement et avec une tendance à souvent garder la thune dans leurs poches ? Probablement pas.

On le sait, Presti compte ses centimes tous les matins et pourrait faire passer le staff des Bulls pour des types ultra-généreux, mais certains risques ont enfin été pris cette saison et il le fallait pour permettre à OKC d’évoluer. Au revoir Perkins, bonjour Kanter. Au revoir Scott Brooks, bonjour Donovan. Devant la campagne la plus importante de l’histoire du Thunder depuis la Draft de KD, la franchise a décidé de mettre tous ses jetons sur la table et sera ainsi obligée de se retrouver debout au mois de juin. Durant sera-t-il capable de partir s’il remporte une bague avec ses copains ? Quand on voit l’attitude et les principes du garçon, difficile d’y croire. Mais ces réponses viendront plus tard, l’heure étant à la construction d’une vraie identité de jeu autour de Donovan, le gourou de Florida ayant pour mission de devoir vendre la came parfaite à ses joueurs. Sachant que chacun appréciait le centre de loisirs tenu par Scott Brooks, et Enes le premier quand on voit ses statistiques, il faudra remporter la bataille du vestiaire dès le premier jour du camp d’entraînement.

Personne ne bouge, tout le monde reste. Le Thunder n’allait pas laisser un talent partir, surtout pour un rival de division : les Blazers devront chercher du potentiel ailleurs, celui d’OKC est blindé pour la saison prochaine. Celle du titre ?

Source : RealGM

Source image : Thunder.247sports