Monstrueux mais trop seul, LeBron James a encore échoué : que peut-on vraiment lui reprocher ?

Le 17 juin 2015 à 14:57 par Clément Hénot

LeBron

Pour la deuxième fois consécutive et pour la quatrième fois de sa carrière, LeBron James voit le titre lui passer sous le nez. Malgré ses cinquièmes Finales de suite et malgré ses efforts déployés, le roi a une nouvelle fois été trop court. Il a donc vu les Warriors sabrer le champagne chez lui, dans l’Ohio. Cruel…

Mais à sa décharge, il a également été très seul. Pendant que les Warriors ont pu s’appuyer tout au long des Playoffs sur une équipe en parfaite condition physique, très soudée prête à se sacrifier pour le collectif, Cleveland perdait Kevin Love dès le premier tour face à Boston après avoir été à Kelly Olynyk ce que Minotauro Nogueira aura été à Frank Mir. Pire encore, Kyrie Irving a également dû les quitter dès le premier match des Finales NBA, après s’être fait le genou à la suite d’un contact avec Klay Thompson. Ajoutez à cela l’absence d’Anderson Varejao pendant toute la saison, ainsi que les intermittences de Timofey Mozgov, Matthew Dellavedova, Iman Shumpert et surtout notre J.R. Smith national qui prouve qu’il reste toujours capable de cogner dans la bouteille à n’importe quel moment, et vous obtenez un LeBron James qui doit s’occuper de tout ce beau monde et jouer la baby-sitter de luxe tout en essayant quand même de jouer au basket.

Et pour ça, « L’Elu » est plutôt doué, et pour preuve, il est le meilleur scoreur, rebondeur et passeur de toute la série. Sans ses deux lieutenants, il a dû prendre les choses en main, mais il n’aura rien pu faire face malgré ses 35.8 points, 13.3 rebonds et 8.8 passes de moyenne sur l’ensemble des Finales NBA. Et même si ses très moyens 39.8% aux tirs et 31% derrière l’arc prouvent qu’il a parfois, au sens propre comme au figuré, un lance-roquettes à la place du bras droit, il est difficile de lui reprocher cette fausse note sur ces Finales tant ses coéquipiers encore debout l’ont suivi dans cette démolition massive à coups de briques pour mieux rénover la ville de Cleveland. Pour preuve, c’est à ce moment hyper important de la saison que ses coéquipiers ont flanché. De plus, les Cavaliers n’ont peut-être pas eu le temps de télécharger la mise à jour du cyborg ni de le recharger avant les Finales, lui qui a joué 45.8 minutes de moyenne face à Golden State n’a pas vraiment été ménagé par son coach David Blatt. Et cela a fini par se faire sentir à partir du match 4 notamment, comme quoi, même les armes de destruction massive ont leurs faiblesses.

Alors qu’il annonçait partir du Heat de Miami pour retrouver sa maison, mais aussi parce qu’on lui en demandait trop et qu’il se retrouvait trop fréquemment esseulé, ces Finales ont dû lui rappeler de bons souvenirs de la Floride sans pour autant pouvoir se défouler sur Mario Chalmers, non seulement à cause des blessures mais aussi à cause de l’abandon de poste de ses coéquipiers. Abandonné par ses potes, harassé par Iguodala, achevé par Stephen Curry, LeBron James aura donné tout son cœur, et même un peu de son cuir (plus très) chevelu pour ramener un titre à la franchise qui l’a vu faire ses débuts en NBA, mais les Warriors étaient tout simplement au dessus collectivement, LBJ n’a pas pu sauver les meubles tout seul même s’il s’est démultiplié comme un beau diable. Malheureusement, il devra attendre encore au moins une saison, qu’il devrait aborder avec le couteau entre les dents et le souhait de la ponctuer par une 6ème participation de suite aux Finales mais surtout un 3ème titre en carrière.

En supposant que ses sbires restent en parfaite forme, nul doute que les Cavaliers seront une nouvelle fois annoncés comme les favoris à la succession de leurs bourreaux. Cependant, si un nouvel échec survient pour le « King », alors ses haters, à l’instar de cette saison, s’en donneront à cœur joie, comme en 2007, comme en 2014 mais surtout comme en 2011…

source image : NBA League Pass


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