Profil Draft 2015 : Sam Dekker, un potentiel lottery pick qui fait de tout et plutôt bien

Le 12 juin 2015 à 18:57 par Giovanni Marriette

Rien à voir avec Erik ou Thomas Dekker, multiples vainqueurs d’étapes sur le Tour de France ou autres compétitions cyclistes. Rien à voir non plus avec Black & Decker, un peu plus spécialisés dans le bricolage. Non, car après m’être excusé pour ces vannes vraiment faciles, on parle bien ici de Sam Dekker, membre l’an passé du squad des Badgers de Wisconsin, celui-là même qui a tapé Kentucky lors du Final Four avant de s’incliner de peu en finale face à Duke. On vous présente ce jeune homme, avec une plutôt bonne impression de départ.

Profil

> Âge : 21 ans. Le jour de sa naissance, les Knicks gagnaient un match de Playoffs.

> Position : Ailier, peut également se décaler au poste 4 si l’adversaire est un nain.

> Équipe : Wisconsin. Sam Dekker est donc membre de la famille des daguets.

> Taille : 2m01. Presque pile poil entre 1m et 3m.

> Poids : 100 kgs. Carrément pile poil entre 0 et 200 kilos.

> Envergure : 2m12. Comme Dwyane Wade.

> Statistiques 2015 : 13.9 points, 5.6 rebonds, 1.2 passe à 63,9% au tir, le tout en 30.6 minutes.

> Comparaison : Keith Van Horn. Gordon Hayward pour les plus optimistes.

> Prévision TrashTalk : lottery pick. Probablement entre la 10ème et la 14ème place.

Qualités principales

# La polyvalence du gars

Chose très recherchée aujourd’hui dans la “éné-bé-a”, ce jeune homme sait pratiquement tout faire en attaque. Utilisé aussi bien au poste 3 qu’à l’intérieur, Dekker est un gamin très adroit (avec plus de 63% de réussite, il n’était dominé que par un certain Jahlil O. cette année), qui affectionne tout autant attaquer le panier par l’axe que mordre dans la ligne de fond pour aller finir ses moves. Capable également de proposer une belle adresse dans le périmètre, il possède un certain talent pour shooter après avoir posé son dribble de décalage ou même sur des fade-aways qu’il maîtrise parfaitement. Ambidextre tel un Ali Traoré cain-ri, il a en plus de toutes ces qualités le mérite de suivre ses shoots pour gratter des rebonds offensifs. Autre corde à son arc, il a pu cette année développer avec la perche Kaminsky une belle complémentarité sur pick-n-roll et de ce fait, “Sammy” possède déjà les bases de ce qui constitue une grande partie du playbook des Clippers de pas mal d’équipes dans la Ligue. Un beau bagage, à polir certes, mais déjà une belle base.

# Le cerveau fonctionne

Chose mine de rien de plus en plus rare à notre époque, le garçon possède un gros cerveau et semble plutôt bien savoir s’en servir. Il suffit de le voir utiliser au mieux les match-ups proposées au fil des rencontres pour comprendre qu’il sait réfléchir durant l’effort. Capable de driver et de jouer sur sa vitesse et son premier pas quand le mec en face est plus lourd, il est également capable d’utiliser sa taille et sa puissance quand il domine son adversaire en puissance et en taille. Ça maitrise l’extra-passe sans pour autant en abuser ; non vraiment le jeune homme paraît posséder un QI basket digne de ce nom, et les scouts et autres observateurs l’ont également remarqué…

# Pas un DPOY mais du solide quand même

Sa taille combinée à un coffre solide lui offrent la chance de pouvoir défendre sur plusieurs postes. Solide sur les déplacements latéraux et capable de compenser un retard à l’allumage par le déploiement de ses longs segments pour monter proprement au contre, Sam peut ainsi poser pas mal de problèmes aux attaquants adverses. Rapides sur les switches après écran, solide quand il s’agit de reculer son attaquant avec de gros bumps bien virils et capable aussi d’aller offrir son corps (doucement les coquins) pour provoquer les fautes offensives. Du tout bon à ce niveau-là, un mec qui compense parfois un manque d’athléticité par une grosse intensité et un sens du placement très intelligent.

Défauts majeurs

# Plus qu’un role player ? Bof, pas sûr.

Savoir tout faire c’est bien mais Sam devra obligatoirement passer de “bon partout” à “très bon quelque part” s’il veut se faire un nom ailleurs que dans le monde du vélo. Parce qu’un bon plat de pâtes ça passe, mais au bout d’un moment il faut y mettre un peu de sauce histoire de ne pas se lasser. Pour éviter de n’être qu’un role player ou même un joueur de garbage qui rentre uniquement pour hacker DeAndre Jordan, il devra taffer sur ses points forts pour en faire de véritables armes, histoire de se faire une place dans des rosters autrement plus étoffés qu’à l’université.

# Ni vraiment 3, ni vraiment 4, un peu bâtard en fait

Un défaut qui pourrait aussi être une qualité mais comme mentionné ci-dessus, mieux vaut s’atteler correctement à une tâche plutôt que passablement à plusieurs, notamment quand on est un frêle rookie. Le fait de pouvoir osciller entre deux postes peut l’aider à moyen terme mais il pourrait lors de ses premières saisons se voir confronté à la question fatidique des franchises NBA : “Mais au fait, qu’est-ce qu’on en fait de Dekker ?”. Ainsi, s’il se spécialise sur un poste, le gosse a de grandes chances de trouver un bon job rapidement. Dans le cas contraire, l’apprentissage pourrait durer plus longtemps que prévu.

Conclusion

Du très bon à défaut d’être exceptionnel. Le genre de mec qui peut rapidement devenir un leader dans une franchise en manque de QI basket mais qui peut aussi ne pas trouver grâce aux yeux de coaches moins portés sur la réflexion ou les joueurs de devoir. Dans tous les cas, Sam Dekker aura son mot à dire et sa polyvalence pourrait en étonner plus d’un. On aura déjà cet été une bonne indication sur les dispositions du jeune homme, en espérant le voir atterrir dans la franchise qui saura utiliser au mieux ses nombreuses qualités…

Source image : machainesport.fr

Source vidéo : YouTube


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