Clippers – Rockets, débrief du Game 3 : fessée californienne organisée par les Rivers, père & fils

Le 09 mai 2015 à 08:06 par Leo

Boucherie saignante au Staples Center cette nuit puisque les Clippers de Los Angeles n’ont pas fait dans le détail face aux Houston Rockets, les explosant sans rature sur le score-fleuve de 124 à 99. Il parait qu’Austin Rivers a été magique et que la défense globale des Fusées a été une fois encore aux fraises. Débrief…

Sans surprise, le duel s’ouvre sur un rythme rapide, privilégiant le jeu en transition à outrance. Limité au niveau de ses minutes à l’occasion de son retour dans ses Playoffs, Chris Paul se met tout de suite en évidence (4 points et 5 passes en 6 minutes), récoltant une très belle moisson de dunks avec son compère Blake Griffin sur pick-n-roll. En face, l’autre dadet dominant de cette série à savoir Dwight Howard, installe sa tente sous les arceaux et se meut très bien malgré les switches adverses. Très actif, le pivot des Fusées met en galère Griffin qui écope de deux fautes personnelles très tôt. Stimulé par sa mission défensive sur James Harden, J.J. Redick fait à son tour chauffer la machine, plaçant dès lors les siens sur les bons rails. Ça court intensément des deux bords mais cette physionomie hâtive penche davantage du côté des locaux qui s’empressent de prendre légèrement les commandes de ce troisième affrontement capital. Doc Rivers ne rechigne pas à faire appel à l’étendue de son banc avec l’apparition inopinée de Spencer Hawes. Mine de rien, sa capacité à shooter à mi-distance rend les Rockets craintifs et crée d’emblée des décalages pour ses partenaires au cœur d’une défense texane moribonde. Quelques tirs ouverts sont manqués par les Clippers, ceux-ci pouvant corser l’addition à la fin d’un premier quart-temps abordé de manière insignifiante par une équipe de Houston beaucoup trop éparpillée et manquant de jus. 33 à 24 Voiliers.

Se sentant pousser des ailes, Austin Rivers concrétise les premiers ballons qui lui parviennent (7/11 à trois-points sur la série à cet instant), derrière l’arc comme en contre-attaque. Aux côtés de CP3, Jamal Crawford (12 points et 6 interceptions au final) sort les crocs tout en traçant ballon en mains vers les lignes ennemies. Néanmoins, bien que le tempo tourne en leur faveur, les Clipps se font bousculer dans leur propre raquette par Josh Smith notamment, tout fraîchement activé par McHale (7 points et 7 rebonds à la pause). Hormis ce compartiment de la rencontre plutôt bien géré, les Rockets cravachent encore et encore pour inscrire des points. Les remplaçants ne bossent que d’une partie du parquet et Houston renvoie ses cadres aux fourneaux. Une fois n’est pas coutume, les disciples du magnat Steve Ballmer peinent à valider leurs paniers wide-open, chose qui a le don de maintenir, sans trop les faire tomber dans l’anxiété, des visiteurs efficaces uniquement par à-coups. Un écart d’une dizaine de points plane au-dessus de la barbe du MVB mais rien ne semble les inquiéter plus que ça, tant ils se montrent entreprenants dans la bataille des peintures. Exemplaire sur ses 24 premières minutes, Redick (16 points à 5/7 à ce moment-là) réalise un quasi sans-faute question adresse mais aussi dans ses cuts à l’opposé de la gonfle. Comme les fans du Staples Center l’avaient escompté, CP3 régule à merveille les variations de cet affrontement, tantôt au caviar tantôt au scoring en sortie de double écran. A noter les 3 réponses du parking appréciées de Jason Terry – avant qu’il ne se fasse expulser – qui masquent quelque peu, au même titre que les 12 unités de Terrence Jones dans cette première mi-temps se terminant sur un supplément crémeux de “Hack-a-Dwight”, la maigre implication offensive du discret vice-MVP 2015 (10 pions à 4/8 au tir et 7 passes)… 64 à 57 à la pause pour les Clippers.

Mis en orbite dès la reprise, BG32 force les décisions intérieures avec plus ou moins de succès mais ce sont de bien plus déterminés Texans qui réapparaissent sur le terrain. Du moins, c’est ce qu’on croyait… Communiquant mieux sur leurs alignements défensifs, les Rockets refont surface et contrecarrent les assauts des pensionnaires californiens, de sorte à ce que leurs risques deviennent payants dès la récupération de la pépite. Or, Harden hésite toujours à prendre de vitesse son vis-à-vis “Jean-Jérôme”, dribble 20 secondes sur les 24 et ne se contente que lâcher l’assist dès que l’intervalle se réduit. Fort heureusement pour lui et son escouade, les shoots rentrent avec un brin d’audace pendant que Trevor Ariza s’occupe de faire le sale boulot, un taf non effectué par son franchise player un peu trop peinard. Cependant, le meneur titulaire des Clippers, diminué à première vue, est lassé de la tournure latente des événements et se réveille en prenant progressivement confiance depuis le parking de la salle (12 pions et 7 offrandes en 23 minutes au total). L’écart remonte petit à petit à 10 points puis redescend en quelques possessions trifouillées par les Voiliers à deux voire une possession. La volonté magnanime de “trop en faire” de Griffin (22 points et 14 rebonds au final) traduisant cette irrégularité notable de son clan à prendre enfin le large dans cette rencontre, les Clipps se font peur inutilement et c’est à nouveau le fils Rivers qui prend des initiatives, celles-ci redonnant de l’entrain à ses camarades, le boule toujours entre deux chaises. Sans l’ombre d’un doute, l’ancienne sensation de Duke et du site Hoopmixtape (25 points à 10/13) va alors nous gratifier d’une performance somptueuse, artisan d’un run explosif de 18 à 0 pour conclure ce troisième quart-temps au terme duquel le public en transe du Staples va scander son blase à s’en casser la voix. 100-76 L.A. !

Encensé par les encouragements de la foule, le jeune Austin continue son festival en se payant le luxe d’exécuter quelques mimiques propres à James Harden en revenant dans son camp. Alors que ses coéquipiers exultent sur le banc, les Rockets, la tête dans le sac façon autruches déplumées, rendent peu à peu les armes au fil d’un quatrième quart-temps anecdotique où ils feront semblant de jouer, à défaut de pouvoir abandonner pour de bon. Les spectateurs peuvent se pavaner comme ils l’entendent, Kevin McHale, la face décomposée et incapable de trouver les solutions pour renverser la vapeur dans cette partie à sens unique, a déjà les yeux rivés sur un Game 4 pour le moins vital pour son équipe… Le chrono s’écoule et les Clippers s’imposent sans aucun espèce de problème, dans le sillage d’un J.J. Redick au bord de la perfection (31 points à 11/14). Quant à James Harden en revanche, il est loin d’être exempt de tout reproche et ce n’est peut-être que le début d’une sale histoire (25 unités à 8/16, 11 passes mais seulement 5 lancers provoqués)… 124 à 99 pour Rivers and co !

Très beau succès des locaux qui envoient là un message fort à leurs opposants en vue du Game 4 de dimanche soir. Un match que les Rockets ne pourront plus se permettre de prendre à la rigolade et qu’ils devront nettement mieux préparer sur tous les plans. Faut dire qu’un tel abandon en plein combat n’est pas digne d’une franchise ayant creusé son sillon jusqu’à ce stade des Playoffs. Se faire botter le fion par Redick et le fils Rivers ne doit pas être autorisé, tout simplement ! James et les autres, il va peut-être falloir s’y mettre à un moment donné sous peine de passer un été des plus déplorables, sous-couvert d’un amoncellement de critiques peu agréables à entendre. Rendez-vous donc dans moins de 48 h, sur les coups de 2h30 dans la nuit de dimanche à lundi…

Le calendrier des matches à venir

Game 1 : 117 à 101 pour Los Angeles

Game 2 : 115 à 109 pour Houston

Game 3 : 124 à 99 pour Los Angeles

Game 4 : 11 mai @ Los Angeles, 2h30

Game 5 : 12 mai @ Houston, à déterminer

Game 6 : 14 mai @ Los Angeles, à déterminer

Game 7 : 17 mai @ Houston, à déterminer

Source image : Twitter


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