Mais qui est le 6ème homme de l’année ? Analyse de 5 dossiers, avec Lou Williams au volant !

Le 13 avr. 2015 à 15:26 par Bastien Fontanieu

Habituellement dominée par un Jamal Crawford quatre étoiles chez les Clippers, la course au titre de Meilleur 6ème homme de l’année a finalement opposé de nombreux candidats, plus ou moins sérieux. Coup d’oeil sur 5 artistes en sortie de banc !

Lou Williams (Raptors)

Toujours aussi lent dans le jeu et préférant endormir ses défenseurs grâce à ses changements de rythme bien calculés, l’arrière de Toronto s’est offert une belle renaissance dans le pays du sirop d’érable, après deux années de galères du côté d’Atlanta. Finis les soucis aux genoux, Lou a retrouvé son killer instinct et son efficacité, celle qu’on connaissait chez les Sixers et qui avait permis aux siens d’aller en Playoffs. Sous les ordres de Dwane Casey, le petit Williams a régalé un paquet de monde cette saison, notamment grâce à des grosses performances dans le dernier quart-temps et des paniers avec la faute toujours aussi imprévisibles : à 15 reprises, il a planté plus de 20 points en sortie de banc ! Roi de la provocation balle en main, il a dominé la course du début à la fin et devrait logiquement repartir avec le trophée de Meilleur 6ème homme de l’année.

Statistiques : 15.5 points et 2.0 passes à 41% au tir dont 34% du parking, 79 matches joués dont 0 dans le cinq majeur.

Points forts du dossier : fondamental dans la réussite de son équipe, les Raptors vainqueurs de division, un peu de changement avec le trophée à l’Est, résurrection après une période sombre, aucun match joué dans le cinq, régularité.

Points faibles du dossier : 2nd meilleur scoreur derrière Isaiah Thomas, pas le vote le plus évident chez les fans, Raptors derrière quelques grosses franchises au classement.

Isaiah Thomas (Celtics)

Difficile de ne pas tomber amoureux de la puce évoluant aujourd’hui du côté de Boston, après un passage plutôt foiré dans l’Arizona. Le minuscule Isaiah avait pourtant des rêves de grandeur chez les Suns, mais le management local préférera s’en débarrasser pour le plus grand plaisir des Celtics. Avec Brad Stevens à ses côtés et les clés de l’attaque dans sa poche, Thomas a proposé des soirées folles et permis aux siens de réaliser l’impensable en s’inscrivant dans les 8 équipes qualifiées pour les Playoffs. Trop fort techniquement, trop malin balle en main et surtout trop excitant dès qu’il entre en jeu, le numéro 4 est devenu une mini-légende en quelques semaines dans le Massachusetts et sera attendu de pied ferme la saison prochaine. Faut dire que planter 20 points de moyenne pour sa taille et en étant clutch tous les soirs, ça force l’admiration.

Statistiques : 16.5 points et 4.2 passes à 42% au tir dont 37% du parking, 66 matches joués dont 1 dans le cinq majeur.

Points forts du dossier : meilleur marqueur de la saison en sortie de banc, dossier soutenu par une majorité de fans, turnaround ultra-excitant à Boston, encore plus efficace chez les Celtics qu’à Phoenix, trop clutch dans les moments chauds.

Points faibles du dossier : quelques matches manqués, un transfert qui rend son profil compliqué, moins régulier que Lou Williams, classement collectif mitigé.

Marreese Speights

Pas forcément le joueur auquel on pense le plus cette saison, sachant qu’il n’a pas réalisé d’explosions offensives particulières, mais probablement le joueur sur lequel Steve Kerr compte le plus lorsqu’il faut faire souffler les grands et prolonger l’efficacité de ses Warriors en attaque. L’avantage évident de Marresse, au-delà de son caractère de thug qui nous fait kiffer car pensant avoir remporté un titre après chaque tir rentré, c’est qu’il n’y a personne qui représente davantage le titre de meilleur joueur en sortie de banc de la meilleure équipe cette saison. De la même façon qu’un certain Stephen Curry, dont on parlera plus tard, Speights a été fondamental dans la bonne marche des siens mais n’a pas semblé aussi valuable que d’autres candidats. Après tout, l’intérieur n’a mis que 6 fois plus de 20 points en remplaçant et David Lee lui a bouffé des minutes à son retour. Alors, trop court ou trop solide ?

Statistiques : 10.5 points et 4.3 rebonds à 50% au tir dont 31% du parking, 74 matches joués dont 9 dans le cinq majeur.

Points forts du dossier : leader du meilleur banc de la Ligue, membre des Warriors donc automatiquement bien placé pour chaque trophée, toujours attendu et efficace balle en main.

Points faibles du dossier : statistiques moyennes, difficile à départager avec Iguodala et Livingston, de moins en moins efficace au fil de la saison, aucune hype.

Nikola Mirotic (Bulls)

Attendu dès son arrivée sur le sol américain après un parcours exceptionnel sur le vieux continent, ‘Threekola’ est rapidement devenu une sensation dans l’Illinois grâce à son sens du jeu et ses qualités techniques. La question semble bête, mais elle mérite d’être posée : hormis Pau Gasol, quel joueur a été le plus régulier pour Tom Thibodeau cette saison ? Profitant des blessures habituelles de Noah et Gibson pour gagner du temps de jeu et prouver qu’il a sa place dans la Ligue, Niko a offert une saison rookie resplendissante et a même tenu le regard avec Andrew Wiggins pour le titre de Rookie de l’Année. De la même façon qu’un Ben Gordon il y a quelques années, l’ailier sera probablement un peu court pour dépasser le phénomène des Wolves mais il pourrait se réjouir en l’emportant chez les meilleurs joueurs de banc : pour sa première campagne, il a fermé de nombreuses bouches.

Statistiques : 10.0 points et 5.0 rebonds à 41% au tir dont 31% du parking, 80 matches joués dont 3 dans le cinq majeur.

Points forts du dossier : belle hype offerte par les médias, bilan des Bulls à son avantage, probablement court pour le titre de ROY mais récompensé dans cette course, trop important à Chicago avec toutes leurs blessures, évolution au fil de la saison.

Points faibles du dossier : européen, rookie, statistiques faibles, faut rester sérieux 30 secondes.

Jarrett Jack (Nets)

On se souvient du Jack terrible à Golden State, remplaçant de Curry et capable de jouer arrière pour enflammer les défenses adverses. Après une sale année passée chez les Cavs, le meneur s’est retrouvé à Brooklyn et a commencé doucement sa saison avant de monter en régime. Toujours aussi décisif en fin de rencontre, toujours aussi bon dans le mid-range et régulier dans son boulot, Jarrett a remplacé Deron Williams dans le cinq majeur pendant quelques temps avant de se retrouver dans son siège préféré : celui de dynamite en sortie de banc. Résultat, les Nets vont probablement se qualifier en Playoffs et Lionel Hollins sera le premier à vous dire que son vétéran y aura été pour grand chose. Dans l’énorme bordel proposé par Brooklyn depuis un an, Jack a été l’homme le plus stable à tenir debout. Et rien que pour ça, on doit le considérer dans la course au trophée.

Statistiques : 12.0 points et 4.7 passes à 44% au tir dont 26% du parking, 78 matches joués dont 27 dans le cinq majeur.

Points forts du dossier : trop important pour les Nets, surtout en fin de match, régulier de novembre à avril, 6ème homme dans l’âme et qui méritait son trophée en 2013, statistiques correctes.

Points faibles du dossier : beaucoup de matches joués dans le cinq, bilan des Nets peu favorable, joue la même position qu’Isaiah Thomas et n’a pas un dossier aussi crédible, aucune hype de la part des médias.

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Bien évidemment, il existe des mentions honorables cette saison ! Les voici : Tristan Thompson, O.J. Mayo, Rodney Stuckey, Mario Chalmers, Marco Belinelli, Corey Brewer, Vince Carter, Chris Kaman, Ryan Anderson, Rudy Gobert,… Des joueurs qui ont tout donné pour leur équipe et pourront applaudir chaleureusement le futur vainqueur du trophée.

Alors, pour qui voterez-vous cette saison ? Plutôt d’humeur canadienne, new-yorkaise, espagnole, californienne ou celtique ? Si Lou Williams part en grand favori à quelques jours de la fin de saison, attention aux surprises que nous offriront les votes…

Source image : montage


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