Les téléspectateurs zappent les Knicks, les actionnaires grincent des dents

Le 19 déc. 2014 à 19:36 par Benoît Carlier

Après les sifflets des mathématiciens, dénonçant un triangle qui n’a de géométrique que le nom, les Knicks doivent maintenant faire face aux reproches des économistes, qui déplorent les effets des résultats désastreux de l’équipe sur les finances des actionnaires.

Avant-derniers de la ligue avec un bilan de 5 victoires pour 23 défaites, les Knicks effectuent le pire départ de l’histoire de la franchise et cela ne semble pas aller en s’améliorant. Alors que l’infirmerie frôle déjà l’implosion, Carmelo Anthony pourrait décider de passer sur le billard pour soigner un genou gauche récalcitrant qui le gêne depuis le début de la saison. Hier soir, le kid de Brooklyn était en costume pour assister au revers étriqué de ses coéquipiers sur le parquet des Bulls. Une nouvelle peu rassurante pour les actionnaires du Madison Square Garden, qui tablent déjà sur un manque à gagner de 6 millions de dollars cette saison.

« Sachant que les Harlem Globetrotters sont les seuls New-Yorkais à gagner au Madison Square Garden cette saison, nous avons dû revoir nos estimations à la baisse concernant les audiences télé, » relevait Rich Tullo, le directeur de la recherche pour Albert Fried & Company qui gère les actions de la demeure des Knicks.

Car si le public de Manhattan continue d’encourager ses héros soir après soir, les téléspectateurs sont lassés de voir Amar’e Stoudemire et consort regagner le vestiaire la queue entre les jambes. La semaine dernière, le New York Daily News annonçait une baisse de 20% des audiences télé des Knicks par rapport à la saison dernière à la même période – qui n’était guère plus glorieuse, soyons honnêtes. Il est vrai qu’avec seulement 17,9% de victoires depuis le début de la saison, les Knicks font figure de cancres et évitent le bonnet d’âne, uniquement grâce à la politique de tanking prônée par les Sixers cette saison. Mais même avec une cote de popularité au plus bas, les Knicks bénéficient d’une exposition médiatique hors-norme et Rich Tullo n’est pas inquiet à propos du remplissage des gradins du Madison Square Garden, lieu de visite prisé par les touristes.

« New York est une ville de basket en hiver. Nous pensons donc que les belles affichent qui restent à jouer au MSG et la forte attraction touristique de la ville nous assurent de remplir 18500 sièges lors des 41 matches à domicile des Knicks. »

Gros marché par définition, les New York Knicks sont un business qui roule, et ce quelques soient leurs résultats sportifs. Pour preuve, les actions du Madison Square Garden ont encore augmenté de 14 pourcents au cours des trois derniers mois.

Source : ESPN

Source image : Anthony Causi – New York Post