Preview des Pelicans 2014-2015 : il est quand même vachement gros ce sourcil…

Le 10 oct. 2014 à 18:31 par Nathan

On est très embarrassé. On aimerait bien y croire, en cette équipe ; avoir de l’espoir, la supporter ou même porter ses couleurs. Mais on ne peut pas. Non, on ne peut vraiment pas. Malgré tous les points positifs de cette équipe, il y a UNE chose qui restera et qui empêchera l’humble auteur de ces lignes de la supporter : Anthony, ce que t’as entre les deux yeux, franchement c’est plus possible. 

Que s’est-il passé l’an dernier ?

Eh oui, parce qu’il faut se poser une question quand même : comment se fait-il qu’une telle équipe, jeune et talentueuse, n’arrive pas à passer la barre des 40 victoires ? L’année dernière, c’était un bilan de 34 – 48 : comment est-ce possible avec des gars comme Anthony Davis, Jrue Holiday, Eric Gordon, Tyreke Evans et j’en passe ? D’accord, ça s’explique peut-être par une conférence Ouest très relevée et une SouthWest Division horrible (Dallas, Houston, San Antonio, Memphis). Oui bon, ça s’explique sans doute aussi par les nombreuses blessures qui ont empêché les Pelicans de trouver leur rythme…mais tout cela est faux, archi-faux ! On va vous dire le gros problème de cette équipe : Anthony Davis. On pourrait penser que c’est la star de la franchise, celui qui porte l’équipe sur ses épaules, mais il n’en est rien. C’est le fléau de cette équipe, son poison intérieur. A cause de quoi ? je vous le donne en mille : son monosourcil. C’est une arme de destruction massive, qui ne fait pas la différence entre amis et ennemis. Anthony Davis en a perdu le contrôle quand il avait une quinzaine d’années. Il hypnotise tout le monde, et fait obstacle à la concentration de ses coéquipiers. Il parait que Davis est obligé de porter un masque à l’entrainement ; personne n’arrive à le convaincre de s’épiler les quelques poils qui font le pont entre les deux sourcils de son visage. On vous expliquera pourquoi : la machination est démoniaque. En tout cas, l’année dernière, si les Pelicans affichaient un collectif dégueulasse, ne cherchez plus le coupable…! Monty Williams n’y  est pour rien !

Résumé des transferts de l’été

  • Ils arrivent : Omer Asik (Houston), Russ Smith (Draft), Jimmer Fredette (Chicago), Dionte Christmas (Phoenix), John Salmons (Toronto), Patric Young
  • Ils s’en vont : Brian Roberts (Charlotte) Al-Farouq Aminu (Dallas), Anthony Morrow (Oklahoma City), Jason Smith (New York), James Southerland (Portland), Melvin Ely, Alonzo Gee, Scotty Hopson, Pierre Jackson

Trois départs qui coutent cher à la Nouvelle-Orléans : Brian Roberts, Al-Farouq Aminu à l’aile et le sniper Anthony Morrow. D’autant plus qu’ils avaient tendance à avoir une pilosité relativement protubérante, ce qui plaisait beaucoup au Monosourcil. A l’inverse, les arrivées de Omer Asik et Jimmer Fredette sont perçues d’un mauvais oeil par la pilosité pré-frontale d’Anthony Davis. Le premier se rase tous les jours, l’autre est tellement imberbe qu’on attend encore l’apparition du duvet. Et malheureusement, la barbe de John Salmons a, sur son visage, une importance symétrique et inverse à celle que le garçon peut avoir en défense. Insuffisant pour contenter le Maître des Sourcils.

Effectif 2014-2015

  • Meneurs : Jrue Holiday, Russ Smith, Austin Rivers, Dionte Christmas
  • Arrières : Eric Gordon, Tyreke Evans, John Salmons, Jimmer Fredette, D.J Stephens
  • Ailiers : Luke Babbit, Darius Miller, Vernon Macklin
  • Ailiers-forts : Anthony Davis, Ryan Anderson, Kevin Jones, Patric Young
  • Pivots : Omer Asik, Alexis Ajinça, Jeff Withey

En gras, le cinq majeur probable. Il manque un ailier, et ouais c’est pas de chance.

 Question de la saison : Anthony Davis pourra-t-il se défaire de l’emprise de son sourcil maléfique ?

Maître Sourcil s’est fait beau ce soir !

Anthony Davis est une superstar : certes. Mais il a un défaut, un gros et long défaut de 15 centimètres. Ca ne fait pas que lui bouffer sa vie personnelle ; ça bouffe aussi celle des autres. Comprenez que c’est rigoureusement im-po-ssible de regarder ce gars-là dans les yeux. Le regard est insensiblement attiré, comme un aimant, vers ce centimètre carré de poils formant le lien entre deux surfaces touffues normalement faites pour rester séparées. La continuité ainsi créée provoque mystérieusement une sorte d’hypnose : c’est comme si ce satané sourcil devenait véritablement l’individualité d’Anthony Davis. Il empêche ses coéquipiers de jouer au basket car ils ne voient plus que ça. Quand Davis fait une passe, le réceptionneur prend le ballon dans la tronche. Quand Anthony Davis a la balle, tout le monde s’arrête, comme paralysé par le désir de scruter le moindre des mouvements poilus. Le pire, c’est à la fin de l’entrainement, quand les gouttes de sueur, glissant du front jusqu’au sourcil, tombent et imbibent allègrement la fameuse surface, et créent un monosourcil coiffé “effet-mouillé” : oui, c’est horrible rien que de l’imaginer. Vous voyez bien qu’il est parfaitement impossible de s’entrainer. La NBA elle-même ne comprend pas comment Davis peut garder un tel fardeau au-dessus du nez. Pour l’image de la Grande Ligue, quelle plaie ! Une superstar contrôlée par un phénomène de pré-pubère… ! Dans le monde impitoyable de la NBA, où l’argent a autant (sinon plus) d’importance que le ballon rond, n’en doutons pas : Davis va exploser en plein vol sans l’intervention esthétique (et même : chirurgicale, n’ayons pas peur des mots) d’un rasoir ou d’une pince à épiler.

Candidat sérieux au transfert : Austin Rivers

On n’a rien contre lui. En plus, il a deux sourcils parfaitement symétriques, très bien coupés, séparés par un trou de peau tout à fait remarquable : 10/10 à ce niveau-là, rien à dire. Si ça tenait qu’à nous, on le garderait juste pour équilibrer la balance des Pélicans. Mais bon, le problème, c’est que ça ne tient pas qu’à nous. Il y a Monty Williams dans l’histoire, et lui s’en fout royalement de la superbe pilosité sourcilière du fils de Doc Rivers. Lui ce qu’il n’aime pas, c’est quand on parle beaucoup de son talent alors qu’on ne montre pas grand’ chose sur le terrain. Et c’est vrai qu’en la matière, le fils Rivers n’est pas loin d’être un champion du monde. Ses statistiques ne sont pas dégueulasses, bien au contraire : 7 points, 2 passes et 2 rebonds en carrière, lui qui entame sa troisième saison chez les pros. Le problème, c’est qu’il est bien trop irrégulier, et ses pourcentages au shoot sont loin d’être racoleurs (39% aux tirs, 34% derrière l’arc). Pas concentré en défense, Rivers a vu la confiance de son coach diminuer au fur et à mesure de la saison. Cette année devra être celle de la confirmation pour Rivers, lui qui, peut-être plus que les autres, a vraiment beaucoup bossé cet été. A suivre de près en backup de Jrue Holiday à la mène.

Candidat sérieux à la surprise : Alexis Ajinça

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 COCORICO ! Vous n’alliez tout de même pas croire qu’on passerait à côté du seul Français de la Nouvelle-Orléans ?! Le champion d’Europe 2013 est un homme nouveau. Après avoir appris la philosophie de Vincent Collet il y a deux ans en Pro A, puis celle de l’Equipe de France l’année dernière, Ajinça a réussi à réintégrer la meilleure ligue de basket au monde. Transformé, le mec s’est ramené avec un shoot, et s’est même permis de dunker sur Roy Hibbert. Résultat : de bonnes stats et une option intéressante en sortie de banc. Le problème, c’est que l’intérieur français a encore du mal à gérer ses fautes. Trop de matches se sont déroulés ainsi : il est dans le cinq majeur, il prend des rebonds, contre des tirs et défend comme un mort de faim ; et en deux minutes, prend 2 voire 3 fautes idiotes qui énervent ses coaches qui le rappellent sur le banc pour une bonne partie de la rencontre. Espérons que ça se passe différemment cette année, et qu’Alexis gagne une place stable dans la rotation derrière Omer Asik.

Meilleur et pire scénario possibles :

  • Le meilleur scénario verrait simultanément 1/ l’explosion d’Anthony Davis en tant que superstar de la ligue et 2/ la disparition de son monosourcil, ce qui fera du bien à tout le monde, à commencer par son miroir. L’équipe s’en porte mieux et affiche une véritable identité collective. Le problème d’organisation des extérieurs est réglé : Tyreke Evans et Eric Gordon assument leurs rôles et jouent comme deux arrières, avec John Salmons en complément. L’association Davis-Asik est dominatrice au rebond et en défense. Jrue Holiday est épargné par les blessures et retrouve un statut proche du All-Star. L’équipe commence à se créer une base solide et accroche une 8ème place dans la redoutable conférence Ouest. Malheureusement, le banc reste encore trop court pour espérer passer le premier tour des playoffs.
  • La pire chose qui pourrait arriver aux Pélicans ? Qu’Anthony Davis perde la boule et commence à vouer un culte à son sourcil. De la même manière qu’un hippie avec ses dreadlocks, Davis chouchoute sa petite partie poilue et commence à entrainer ses petits camarades dans le mouvement. Austin Rivers, le plus  beau des spécimens d’épilation de sourcil, est la première cible d’Anthony Davis. Il en fait son second et Maître de la Propagande de la “Sourciologie”. Anthony Davis crée une véritable religion, construit des autels dédiés au culte des poils entre sourcils supérieurs. Sa famille, ses amis, le front office des Pélicans n’arrivent pas à le raisonner. L’ambiance au sein des Pélicans se dégrade. Monty Williams, qui s’est toujours donné comme principe d’épiler rigoureusement ne serait-ce qu’un commencement de début de poil au-dessus du nez, veut transférer sa superstar. Les fans ne l’entendent pas de cette oreille et froncent les sourcils. Ils menacent de faire grève et de ne plus venir aux matches. Pendant ce temps, l’équipe doit faire sa saison, bon gré, mal gré. Impossible de construire un collectif avec une telle discorde dans le vestiaire. La ligne rouge est franchie quand, lors d’un match contre Dallas, Anthony Davis et Austin Rivers s’en prennent à Charlie Villanueva (lui qui n’a malheureusement absolument aucun poil sur le visage). La NBA doit prendre des mesures draconiennes et punit les deux Pélicans. New Orléans finira douloureusement la saison, sans sa star qui a été placée en centre hospitalier, à la 14ème place de la conférence Ouest.

Le pronostic de la Rédaction : 42 – 40

Sans sourciller, les membres de la rédaction misent sur une saison honorable des Pélicans. Il est vrai que le roster de la Nouvelle-Orléans est jeune, talentueux et mené par un bon coach en la personne de Monty Williams. En plus de cela, avec un Anthony Davis qui sort d’un énorme Mondial, tout porte à croire que cette saison sera différente des précédentes. Et peut-être même que, sur le fil du rasoir, les Pélicans pourront accrocher les Playoffs ; hypothèse à prendre toutefois avec des pincettes (à épiler).

Note au lecteur : excuse-nous à propos de ce dernier calembour sur les pincettes à épiler ; tu as raison de le trouver parfaitement naze. Cette petite pirouette était facile, et puis il fallait conclure sur une note joviale. Essaye de tenir compte de l’intention plutôt que du résultat. Merci de ta compréhension. Bisous.


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