Tom Chambers : Mark Jackson et Phoenix ne l’ont pas oublié

Le 21 juin 2014 à 19:00 par Alexandre Martin

Tom Chambers Phoenix Suns 15 juin 2020
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Tom Chambers fête aujourd’hui ses 55 ans. Il a passé 16 saisons en NBA où il a joué plus de 1100 matchs, inscrit plus de 20 000 points pour une moyenne de 18,1 en carrière. Tom Chambers c’est un ailier fort de 2m08, assez longiligne (104kg), doté d’une détente et d’une agilité digne des meilleurs athlètes de la balle orange mais c’était surtout un gros scoreur qui a enfilé les paniers avec une grande facilité tout au long de son passage en NBA.

Ce sont les Clippers -à l’époque encore basés à San Diego – qui ont drafté Chambers (22 ans) en 1981 à en 8ème position. T.C. n’y restera pas longtemps car deux ans plus tard – après deux saisons à plus de 17 points et 7 rebonds de moyenne – il est échangé aux Supersonics où il continue se scorer de plus en plus lourdement ! Il faut dire que l’ami Tom est un adepte des contre-attaques sur lesquelles il adore courir pour souvent finir par un dunk bien féroce et comme en plus il est un excellent shooteur pour sa taille et son poste, il se régale en plantant des brouettes de points en shootant dans le périmètre (47% en carrière). Lors de sa 4ème saison à Seattle (1986/87), Chambers fut titulaire 82 fois et tourna à plus de 23 points, 6,6 rebonds, 3 passes décisives et 1 interception ce qui lui valut sa première sélection au All Star Game. En ce 8 février 1987, à Seattle, – face à une sélection de l’Est qui avait fière allure avec Larry Bird, Michael Jordan, Moses Malone, Julius Erving, Charles Barkley, Isiah Thomas ou encore Dominique Wilkins et au sein d’une sélection Ouest pas moins étincelante avec Magic Johnson, James Worthy, Kareem Abdul-Jabbar, Alex English, Hakeem Olajuwon ou encore Alvin Robertson – c’est bien Tom Chambers qui va être être MVP du match du haut de ses 34 points, 4 rebonds, 2 passes et 4 interceptions !

Premier coup d’éclat pour ce grand blond à l’allure de fermier de l’Indiana qui filera néanmoins à Phoenix à la fin de la saison suivante. Et c’est ici, dans l’Arizona, que Tom Chambers va réaliser ses deux meilleures saisons et obtenir le surnom de “Tommy Gun”. Chambers arrive donc en 1988 au sein d’une équipe des Suns qui joue les premiers rôles à l’Ouest sans jamais dépasser le cap des demi-finales de conférence. Mais l’association de ce grand blond avec le meneur Kevin Johnson va permettre à l’équipe d’évoluer et d’aller jouer les finales de conférence en 1989 et en 1990. Il faut dire que dès son premier exercice sous les couleurs des cactus (1988/89), T.C. envoie 25,4 points de moyenne (9ème de la ligue) accompagnés de 8,4 rebonds et 3 passes décisives. Le jeu à deux en pick and roll du duo Kevin Johnson – Tom Chambers devient l’arme numéro des Suns et les rend très difficiles à défendre. Caviardisé par son meneur, le grand Tom s’éclate, il attaque le cercle, il shoote à mi-distance en sortie de pick and pop et puis, surtout, il profite à merveille des contre-attaques – qui font partie intégrante du jeu des Suns – pour briller et faire le show avec des paquets de dunks tous plus puissant et impressionnants les uns que les autres. Tom Chambers donne parfois la sensation de voler jusqu’au cercle sur certaines phases de transition. Ce n’est pas Mark Jackson qui viendra dire le contraire comme peuvent en témoigner les images de ce poster subi par l’ex coach des Warriors, à l’époque meneur des Knicks…

La saison suivante Tommy Gun est encore plus prolifique en terme de points puisqu’il tourne carrément à 27,2 points par rencontre (4ème de la ligue) accompagnés de 7 prises au rebond par soir. Une très belle saison qui lui vaudra sa troisième sélection pour le All Star Game et une nomination dans la All NBA Second Team pour la deuxième année d’affilée. Chambers et son pote KJ porteront donc pour la deuxième fois d’affilée les Suns en finale de conférence mais après avoir échoué l’année précédente face aux Lakers de Magic, ces cactus ultra spectaculaires ne parviendront pas à battre les Blazers de Clyde Drexler et resteront à la porte des finales NBA… Une grosse déception pour les hommes de Cotton Fitzsimmons. Sur l’exercice 90/91, Chamnbers sera encore All Star pour la 4ème et dernière fois dans le sillage de 20 points, 6 rebonds et 3 passes décisives par rencontre. Mais l’âge commence à se faire sentir petit à petit et les performances du grand blond déclinent doucement mais sûrement pour finalement le pousser sur le banc, dans un rôle de 6ème homme, au moment de l’arrivée de Charles Barkley à l’été 1992. Malgré un temps de jeu réduit, Tommy Gun participa activement (plus de 12 et 5 rebonds) à la superbe campagne 1992/93 des Suns avant de filer à Utah pour deux saisons puis à Charlotte et enfin à Philadelphie où il raccrochera les sneakers au terme de la saison 1997/98.

En 2001, les Suns ont retiré le jersey floqué du numéro 24 de Tom Chambers. Un honneur tout à fait mérité pour un joueur dont le talent n’est finalement pas assez connu et qui a délivré ses plus belles années – de superbes années – dans l’Arizona. Phoenix n’a pas oublié ce grand blond à la détente de marsupilami qui est, à lui seul, la preuve que les blancs peuvent sauter. Ce grand blond capable de scorer en masse et qui détient d’ailleurs toujours le record de points sur un match de la franchise avec 60 points marqués en mars 1990 face aux… Sonics.