Le Bilan un peu trop court des Pacers : Rocco Siffredi n’ira jamais jouer à Indiana

Le 01 juin 2014 à 19:21 par Clément Hénot

Indiana avait toutes les armes pour venir rivaliser avec le Heat en début de saison, et pourquoi pas même déloger la franchise floridienne du trône qui est le sien depuis deux saisons ! Alors que cette franchise jouait la stabilité, et que cette saison semblait celle ou jamais pour le titre suprême, un trade est venu bouleverser cet équilibre qui était le sien depuis quelques années maintenant. Et au final, c’est le Heat qui s’est occupé du cas des Pacers en Finales de Conférence. Comme d’habitude on a envie de dire. Et si Indy était parti pour devenir le Poulidor de l’Est, le château de cartes

Ce que TrashTalk avait annoncé

TrashTalk avait tenté un énorme coup de poker en mode “viens me chercher” dans sa preview de la Division Centrale ici même, en effet, selon nous, il était parfaitement possible que les Pacers fassent plus qu’ennuyer le Heat cette saison, oui oui vous avez bien lu.

En même temps, Paul George restait sur un affrontement de haute voltige avec LeBron James en Finales de conférence, Stephenson semblait monter en puissance, et pas seulement au niveau de la schyzophrénie, puis le duo d’intérieurs Roy Hibbert-David West paraissait très complémentaire et performant, ajoutez à cela les arrivées de Chris Copeland, C.J Watson et Luis Scola, mais surtout le très attendu retour de blessure de l’enfant du pays Danny Granger, et vous obtenez un effectif qui a une belle tronche sur le papier, et qui peut aisément taper les 60 victoires en Saison Régulière, même s’il faut marquer 63 points en moyenne.

Ce qui s’est vraiment passé

Les Pacers ont effectivement démarré la saison en trombe, signant 9 victoires sur leurs 9 premiers matches et même 18 victoires en 20 games dans le sillage d’un Paul George qui était un candidat légitime au titre de MVP. On se dit alors qu’Indiana s’impose peut être même comme LE favori au titre grâce à son effectif très équilibré et sa défense de fer.

Sauf que les Pacers vont bien finir par rentrer dans le rang et perdre quelques matches, rien de grave, nous dira t-on, sauf qu’à la suite de la signature d’Andrew Bynum en tant que free-agent, et l’arrivée d’Evan Turner qui aura poussé le fidèle Danny Granger dans la galère des Sixers, les Pacers vont être embourbés dans un bordel pas possible, et tout ce cirque médiatique va et les enfoncer dans une spirale infernale de défaites, et même les rendre capables même de prendre 30 points de retard contre les Hawks et de perdre contre des équipes de seconde zone.

Et pour couronner le tout, chacun y va de son coup de gueule, Roy Hibbert se permet de l’ouvrir malgré ses performances KwameBrownesques, Frank Vogel remet en cause le niveau de ses troupes, et comme si tout cela ne suffisait pas, le fou furieux Lance Stephenson et le petit nouveau Evan Turner vont même se castagner en plein practice sous les yeux de leurs coéquipiers

Malgré ces problèmes techniques, les Pacers vont quand même réussir un bon parcours en PlayOffs, mais tout de même semé d’embuches avec une victoire galère contre Atlanta au meilleur des 7 matches, et une victoire 4-2 face à Washington en trompe l’œil. Une fois arrivés en Finale de Conf’, la marche “Miami” était trop haute, beaucoup trop haute, encore plus que l’an passé même. Tu t’es trompé mon Paulo…

L’image de la saison

On parle peut être beaucoup de lui dans ce bilan, mais en même temps, faire le mort après un flop avorté, ça vaut tout l'or du monde. Un running gag à lui tout seul ce mec. Reste comme t'es bro. (source image : flyheight.com)

On parle peut être beaucoup de lui dans ce bilan, mais en même temps, faire le mort après un flop avorté, ça vaut tout l’or du monde. Un running gag à lui tout seul ce mec. (source image : flyheight.com)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Lance Stephenson

Ce type est un guignol, on est d’accord, mais ce type est également un monstre. Véritable boule d’énergie, il en aura surpris plus d’un cette saison, et aura continué sa saison dans la lignée de ses superbes PlayOffs en 2013, on l’aime ou on le déteste, mais force est de constater que Sir Lancelot ne laisse personne indifférent, et il faut être objectif quant à son talent et son envie en plein match, Lance sait tout faire avec 13.6 points, 6.9 rebonds et 4.2 assists de moyenne ! Aux portes du All-Star Game cette saison, il aura montré qu’il n’était pas qu’un feu de paille. Par contre, il serait bon de canaliser l’animal via quelques revers dans la glotte signés David West, et il en aurait bien besoin, parce que souffler sur LeBron ou lui caresser le visage, ça va 5 minutes.

On l’attendait au taquet, il a abusé : Roy Hibbert

On va pas vous ressortir la blague sur le fait que c’est son jumeau ou son sosie qui joue à sa place, mais sérieux, c’est à se demander ce qui est arrivé à Roy Hibbert en cette fin de saison ! Comment un type de 2m18 est capable à ce point d’enchaîner les matches à 0 points et/ou 0 rebonds ? Comment un type de 2m18 ne peut prendre que 5.5 rebonds en moyenne ? Personne n’a la réponse, même pas lui, on connait pourtant le niveau du grand dadais, et on le sait capable de détruire n’importe quelle raquette à n’importe quel moment, mais quand Roy Hiberne, et bah il ne se passe plus rien, et pourtant, la grande tige se permettait quand même d’allumer ses coéquipiers ou son coach après les matches,  chose que lui ont bien rendu Gilbert Arenas, T-Mac et à peu près toute la planète basket.Well deserved.

La vidéo de la saison

 

Ses frasques contre LeBron James étant déjà assez présentes sur les divers réseaux sociaux, nous nous sommes dit qu’il serait judicieux de vous rafraichir la mémoire, et donc de vous offrir ceci à nouveau. On savait que le garçon n’avait pas la lumière à tous les étages, mais sortir un clip d’auto-promotion aussi dingue pour le All-Star Week-End est probablement l’une des choses les plus couillues de cette saison. Surtout qu’elle n’aura pas eu l’effet escompté…

Ce qui va bientôt se passer

Un été chargé en perspective pour Larry Bird, car s’il a fait de ses Pacers une équipe capable de tutoyer les sommets, une remise en question s’impose après ce trade, on peut le dire, complètement foiré entre Granger, l’icône de la franchise, et Turner, qui ne se sera jamais acclimaté dans l’Indiana et ne sera probablement pas resigné par la franchise, c’est donc Stephenson qui selon nous, a plus de chances de décrocher le gros lot malgré ses incessantes âneries contre le Heat de Miami, divertissantes mais sans aucun effet, il sera par contre essentiel de dompter la bête pour tirer meilleur parti de son potentiel. Derrière ça, le banc assure toujours avec des gars comme Watson et Scola, puis les joueurs de l’ombre comme David West et George Hill font toujours le boulot ingrat du stagiaire, les Pacers devraient toujours truster les premières places en NBA. Toutefois, impossible de vraiment se prononcer avant cette intersaison qui s’annonce mouvementée dans l’Indiana.

source image : Black Sports Online