Le “lob-bilan” des Clippers : en progrès mais encore court en PlayOffs

Le 19 mai 2014 à 12:37 par Giovanni Marriette

Après une demi-finale de Conférence disputée en deçà de leur potentiel, voici venu le temps du bilan annuel pour les Clippers. Une saison nuancée entre les satisfactions individuelles et les errements d’un certain Donald S., une année encore une fois pleine de promesses même si l’on arrivera très bientôt à un point où ces dernières devront se transformer en concret. Voyons tout de suite si la saison fût propice à nos attentes et voyons qui a assuré cette année en Californie. Los Angeles Clippers version Doc Rivers, acte I scène I, moteur, ça tourne.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

On annonçait en début de saison, ici-même, que les Clippers se devaient de passer un cap cette saison en PlayOffs, notamment avec l’arrivée d’un vrai coach sur le banc, n’en déplaise à Vinny Del Negro (Vincent Du Noir pour les intimes). Avec les apports de Dudley, Riddick, Collison puis Granger et Big Baby plus tard dans la saison, on voyait les Clipps s’installer tranquillou sur le podium à l’Ouest, en améliorant si possible le déjà bon bilan de l’an passé (56-26). Dans une division où Lakers, Kings et Suns apparaissaient loin derrière et ou les Warriors nous semblaient un poil en dessous, les Californiens devaient régner sur la division Pacific. Bonnes prévisions ? Échec lamentable de nos bookmakers maison ? Pour les moins avertis, rendez-vous dans quelques lignes…

Ce qui s’est vraiment passé :

Bingo et alleluia ! Les Clippers ont donc terminé la saison à 57 victoires, soit une de plus par rapport à 2013 (et de 1). Ils ont dominé leur division (et de 2) et fini la saison régulière à la troisième place (et de 3)! Tiercé dans l’ordre donc pour les pronostics maison… Pour les points positifs, on retiendra cette année la progression de DeAndre Jordan (10.4 points, 13.6 rebonds et 2.5 blocks), meilleur gobeur de la ligue et au centre du dispositif défensif du Doc. Au rayon bonnes surprises également, la saison magnifique de Jamal Crawford, sûrement un peu vénère de s’être fait piqué le 6th man par un serial teufeur la saison passée… 18.6 points avec des cross et des bombinettes à 10 mètres toute la saison, et voilà l’erreur réparée avec un deuxième trophée de meilleur bencher en 4 ans… Autre satisfaction, le réveil, néanmoins tardif, de JJ Redick qui aura enfin pesé sur le jeu des Clipps durant les PlayOffs. Last but not the least, Blake Griffin, mais nous en parlerons plus en détail un peu plus bas…

Qui dit satisfaction dit déception et impossible de ne pas citer CP3. Certains diront qu’on est très dur avec lui, qu’il est meilleur passeur de la ligue, meilleur intercepteur, probablement le meilleur meneur de la NBA même si ce débat est dans fin, mais on ne peut tout de même pas nier qu’au moment où on l’attendait le plus, et bien on a encore été déçu… Trop grande pression ? Attentes disproportionnées ? Pourquoi Diable Chris Paul n’est-il pas capable d’emmener très haut en PO une équipe pourtant bâtie pour ? Pourquoi après des performances de haut-vol, le meneur au sang habituellement si froid se met-il subitement à bafouiller son basket ? Une chose est sûre, le temps presse pour CiPiFruit.

L’image de la saison :

We Are One

La NBA toute entière qui se met au diapason pour apporter son soutien à des Clippers tourmentés par les propos d’un vieux gâteux milliardaire

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Blake Griffin

En fait on triche un peu car on l’attendait quand même un peu à ce niveau-là le rouquin… Mais justement, on attendait de voir pour en être sûr. Et on a été gâté c’est le moins que l’on puisse dire. On connaissait le Blake aérien et squatteur de Top 10, on a découvert le Blake intraitable dans le périmètre, le Blake batailleur comme jamais, le Blake qui poste. Et même si son jeu dos au panier est encore plus que perfectible car la plupart de ses points sont marqués en force, voire à l’arrache, le mec risque juste d’être tout simplement injouable d’ici un ou deux ans tellement ses progrès sont visibles. Sur le podium du MVP avec des stats rondelettes de 24.1 points, 9.5 rebonds et 3.9 assists, c’est tout simplement ce trophée qui lui tend les bras s’il continue sur ce rythme… Et dans une équipe qui cherche toujours en CP3 un vrai franchise player, Blake Griffin pourrait bien lui avoir officiellement ravi cette saison le costume de patron de l’équipe…

On l’attendait au taquet, il a abusé : Jared Dudley

Fort d’un recrutement 4 étoiles, les Clippers devaient cartonner. Et si certaines recrues ont plutôt bien tenu leur rang, à l’image de JJ Redick ou Darren Collison, l’une d’entre elles a sacrément déchiré. Jared Dudley, puisque c’est de lui dont on parle, a ainsi connu une saison plus que compliquée, débutant celle-ci en tant que starter avant que Doc Rivers se rende compte que l’ailier un peu joufflu avait apparemment laissé son talent dans l’Arizona, là ou il avait pourtant montré de sacrées belles choses depuis 3 saisons… Tour à tour benché puis même snobé par son coach, Dudley a semble t-il plus profité des kebabs que de la salle de muscu du Staples Center. Résultat, des stats faméliques (6.9 points et 2.2 rebonds) pour un mec pressenti pour être l’une des bonnes surprises de la franchise californienne cette saison… Bravo morray…

La vidéo de la saison :

Une saison finalement dans la continuité, même si l’issue laisse encore à désirer. Avec les progrès de Griffin et Jordan à l’intérieur et peut être le roster le plus complet de la ligue, la tendance reste quand même plus que positive à Los Angeles et quand la franchise en aura fini avec ses soucis internes, rapport au proprio, nul doute qu’il faudra encore compter les Clipps parmi les favoris au titre la saison prochaine… Avec d’éventuels ajouts à l’effectif, on parle de Paul Pierce à l’aile, 2015 pourrait bien être une année exceptionnelle pour Doc Rivers et ses boys. Rendez vous dans un an…

image: nba.com