Ironie du sort : Greg Oden jouera ce soir contre…les Blazers, qui avaient tout misé sur lui !

Le 24 mars 2014 à 17:23 par Bastien Fontanieu

C’est peut-être l’espoir du basket le plus décourageant de ces 15 dernières années. Oubliez les Derrick Rose, Jonathan Bender et autres histoires de joueurs blessés dont les carrières ont changé : Greg Oden devait révolutionner la NBA, mais il n’a hélas rien fait.

Quelle ironie que de voir le géant se préparer ce soir pour affronter les Blazers, son ancienne équipe, celle qui se frottait les mains en 2007 et avait tout misé sur lui. Avant même son arrivée dans la Ligue, les légendes se rassemblent : Olajuwon, Russell, Walton, tous rencontrent Oden à sa sortie d’Ohio State pour le préparer au boulot qui l’attend chez les grands. Le potentiel est immense, incalculable. Trop grand, trop agile, trop intelligent sur le terrain. Défenseur ? Sublime, en aide comme en individuel. Les fondamentaux ? N’en parlons pas, une notion du jeu qui dépasse l’entendement à son âge. Joakim Noah, qui l’aura pourtant battu pou réaliser le doublé avec Florida en NCAA, passera d’ailleurs pour un lampadaire ce 2 Avril 2007, en encaissant la ration moyenne : 25 points, 12 rebonds et 4 contres. Défaite face à une équipe sublime autour du français.

Puis la Draft, les attentes, un numéro 2 qu’on aime mais dont on n’attend pas non plus monts et merveilles, un certain Kevin Durant. Portland fait la fête : avec Brandon Roy en franchise player et un public de taré, les prochains champions sont là. Pas dans un an, ni dans dix, mais c’est sûr, Oden sera un grand. Ses maillots seront partout, on le compare déjà aux meilleurs : Shaq ? Mais avec la défense de Russell ? Va pour Chamberlain alors. Puis les blessures, pas une mais deux. Puis trois et enfin quatre. Incapable de tenir la moindre seconde sur ses deux jambes, Greg devient vite une punchline de rap, une blague de cours de récré. Les années passent, les gens oublient. C’en est fini, on le retrouvera probablement en Chine, ou dans une autre Ligue mineure. Portland pleure encore et les fans voient Kevin Durant massacrer la concurrence au même moment.

Puis Miami lui donnera une chance, sa chance. Cette chance dont il rêvait temps : celle de pouvoir se donner tout en faisant attention à son corps. Davantage de travail et de maturité, la sagesse de son coach et de ses coéquipiers, l’envie de bien faire certes, mais under control. Ce soir, Greg Oden jouera contre son ancienne équipe, celle qui rêvait tant de le voir courir. Et si son impact sera probablement faible par rapport aux autres, on espère que les fans des Blazers comprendront. L’important pour Oden n’était plus de gagner, mais simplement de participer.

Source image : Oregon Live


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