Manu Ginobili sort les gifles : les Spurs ne sont pas prêts à battre les gros de l’Ouest

Le 21 janv. 2014 à 16:25 par Bastien Fontanieu

Il y a des statistiques qui ne mentent pas en NBA. Cependant, d’autres font carrément le contraire. Assis en tête de la terrible Conférence Ouest, les Spurs pourraient avoir le sourire et s’offrir le titre de meilleure équipe de NBA. Malheureusement pour eux, leur bilan détaillé pousse davantage à la grimace.

Pas la moindre victoire convaincante cette saison du côté de l’Alamo. Rien, nada. Pas une seule soirée où les fans ont pu se dire : je reconnais cette équipe, et c’est celle qui peut retourner en Finales NBA cette saison. Des démolitions attendues pour les Cavaliers, Knicks ou même Clippers sans Chris Paul, ça arrive et c’est même tant mieux. Mais de là à se gameler systématiquement contre l’élite de la Ligue ? C’est bien simple : les Spurs ne sont pas prêts, et Manu Ginobili tente de réveiller ses troupes en bon vétéran qu’il est.

“Quand on commence à perdre les trois, quatre, allez cinq premiers matchs face aux grosses équipes, tu te dis bon c’est le calendrier, ça arrive, ça va passer. Sauf qu’on en est à huit actuellement, donc il y a quelque chose à changer de l’intérieur.”

Portland, Indiana, Oklahoma City, les Clippers et Houston ont tous collé une défaite aux hommes de Gregg Popovich, et avec la manière qui plus est. Le soir de Noël, c’est le voisin texan qui venait faire son meilleur match de la saison en antenne nationale et montrait les lacunes intérieures du champion de la Conférence Ouest. Face aux Blazers à deux reprises, dont la semaine passée, impossible de renverser la vapeur pour s’offrir une victoire exemplaire. La balade des Clippers chez eux, des misérables quart-temps face au Thunder : mais que se passe-t-il dans le vestiaire habituellement ultra-discipliné de San Antonio ? El Manu a sa petite idée.

“Tout le monde est plus athlétique que nous. Pour battre les grandes équipes, il faut du coup qu’on soit extrêmement précis et appliqués, ce que nous ne sommes pas actuellement.”

Sans Tiago Splitter ni Danny Green, la mécanique tousse dans le Sud du Texas et les questions se multiplient. Que faut-il pour changer ce manque de sérieux ? Doit-on réaliser des transferts ? Et si le Road Trip de Février pouvait servir de réveil ?

Le seul problème, c’est que le Rodeo Trip annuel sert de balade aux Spurs qui se régalent contre des petites équipes d’une Conférence médiocre. La bande à Tim Duncan a certes un bilan hallucinant à l’extérieur, mais le plus inquiétant reste celui-ci : 1 victoire pour 8 défaites face à l’élite NBA, c’est-à-dire le Top 8 de l’Ouest et les deux gros de l’Est. Comment aborder la deuxième partie de saison avec sérénité ? Seul Gregg Popovich le sait.

Prochain test pour Tony Pi et compagnie ? Ce Mercredi à Oklahoma City, puis Dimanche à Miami avant d’embarquer pour Houston Mardi prochain. Au boulot.

Source : MySanAntonio

Source image : Eric Gay / AP