60 minutes pour Jimmy Butler, Thibodeau fait tout pour gagner
Le 16 janv. 2014 à 12:08 par David Carroz
Hier, Stan Van Gundy déclarait que Tom Thibodeau n’allait pas suivre les plans de tanking de sa direction et qu’il allait qualifier les Bulls en playoffs. Pour ceux qui en doutaient, la victoire d’hier contre Orlando (après 3 prolongations) illustre parfaitement que cette équipe des Bulls est comme son coach: elle déteste la défaite et se battra jusqu’au bout. Thibs n’a d’ailleurs pas hésité à utiliser Jimmy Butler comme il le faisait dans le passé avec Luol Deng. Le #21 des Bulls a passé 60 minutes et 22 secondes sur le parquet, nouveau record pour un joueur de Chicago en saison régulière (le record NBA appartient à Dale Ellis, avec les SuperSonics contre les Bucks, le 9 novembre 1989, avec 69 minutes dans un match à 5 prolongations).
Si la politique du début de saison était de reposer au maximum les starters pour qu’ils soient frais en playoffs, la résolution s’est envolée avec les espoirs de titre des Bulls. Par conséquent, hors de question de passer à côté d’une victoire en mettant sur le banc un joueur en prévision du futur. Et comme Luol Deng n’est plus là, c’est son successeur qui déguste.
Tandis que les Bulls étaient malmenés, c’est lui qui a sonné la charge en début de quatrième quart temps, alors que le Magic, bien emmené par Oladipo (35 points à 15/24, 8 passes mais aussi 8 turnovers) menait de 9 points. Sur 2 lancers francs il lance un 11-2 qui permet à Chicago de recoller au score. Questionné par un journaliste après la rencontre, Jimmy Butler (21 points à 6/17, 7 rebonds et 6 passes) était épuisé.
Mais aussi satisfait de la victoire et des efforts consentis.
“Nous sommes des crasseux et nous jouons en équipe. Il n’y a aucun joueur qui ne donnera pas tout sur une simple possession. Quand vous jouez comme ça, de bonnes choses arrivent. Les dieux du basket vous récompenseront.” – Jimmy Butler.
Qui mieux que Joakim Noah illustre les propos de son coéquipier? En l’absence de Vucevic côté Magic, il s’est frotté au duo Tobias Harris (22 points à 10/16, 16 rebonds et sorti pour 6 fautes) – Glen Davis (17 points dont l’égalisation à 3 points pour arracher la 3ème prolongation) avec succès. Jooks a été une fois de plus l’âme et le moteur de son équipe. En dehors d’une performance statistique de premier ordre (26 points à 9/16, 19 rebonds dont 7 offensifs, 6 passes et 2 contres), sa présence en défense et sa capacité à glisser sur les arrières adverses sur les pick and roll ont grandement contribué à la victoire de son équipe.
“Il n’y a pas beaucoup de joueurs comme Noah. Sa défense globale, chaque aspect – de l’effort au rebond à voir les choses en avance, comment elles se déroulent… Mais la chose la plus importante c’est sa capacité à faire deux, trois ou quatre efforts sur la même action. À maintes reprises je me demande comment il arrive au ballon. C’est juste un super effort. Je pense que lorsque vous voyez ça, cela aide à unir et inspirer votre équipe.” – Tom Thibodeau.