Celtics : Saison pourrie en vue, mais Jeff Green reste positif

Le 30 oct. 2013 à 17:39 par Nathan

Boston va débuter sa saison cette nuit contre les Raptors (à minuit HF) ; et, s’il y a bien quelque chose qui manque du côté des Celtics, c’est la confiance. Difficile de ne pas percevoir cet arrière-plan pessimiste qui embaume les esprits Celtes –notamment dans les réactions après le match perdu contre les Wolves en présaison. Pas vraiment de quoi sourire, a priori. Mais Jeff Green y voit un motif de compétitivité : d’autres sont passés par là, et ont même réussi à devenir plus forts.

Les Celtics entament une saison difficile : avec un effectif déjà pas très folichon, un franchise player out jusqu’à Noël et un coach tout nouveau et sans expérience NBA, c’est vrai qu’il y a mieux comme matos pour décoller vers les sommets de la Ligue.  Une situation qui, selon Jeff Green, rappelle un peu celle des Red Sox, la franchise en MLB de Boston :

“Nouveau coach, nouveaux visages : comme les Red Sox ces deux dernières années. Ils sont une source d’inspiration : personne, au départ, ne pensait qu’ils allaient être à la place où ils sont maintenant. Des mecs qui sortent de nulle part, et qui doivent jouer ensemble. Maintenant, ce sont des gars sur la même longueur d’ondes, qui font le boulot. Ils ont une chance de gagner les World Series maintenant.”

Jeff Green a le mérite d’avoir de l’espoir : et si Boston créait la surprise ? Et si les Celtics trouvaient l’alchimie ? En tout cas, pour Green, les Celtics doivent suivre la voie des Red Sox :

“On est dans la même position, celle où on a des joueurs qui ne sont pas très connus. Et Rajon Rondo sera notre David Ortiz : il faudra suivre son leadership. Il faut simplement y aller, jouer dur et vraiment tout donner. (…) Personne ne compte sur nous cette année : mais on avait pensé la même chose des Red Sox, et regardez maintenant où ils en sont.”

Mais cette saison va être importante, non seulement pour l’équipe, mais aussi d’un point de vue personnel, concernant Jeff Green. Jusqu’au retour de Rondo, celui qui va enfiler le costume de leader (puisqu’il y en a toujours un), c’est lui. Et être un leader, quand on est ailier, c’est assurer au niveau du scoring ; c’est donc être plus égoïste ou encore ne pas douter sur sa sélection de tir : un rôle que ne connaît pas Jeff Green.

“Pour être un scoreur, il faut que tu prennes plus de tirs. On ne m’avait jamais dit ça (rires). C’est une expérience nouvelle. Je n’avais jamais été dans une position où je dois prendre X tirs dans le match, et me concentrer sur le scoring. Toute ma carrière, je l’ai passé à courir et à défendre.”

Et précisément, Jeff Green, déjà qu’il possède un physique lui permettant de switcher de position assez facilement (entre les postes 3 et 4, voire poste 2), va jouer le rôle du joker tactique cette saison, comme l’a laissé entendre Brad Stevens : avec un effectif comme celui des Celtics, Stevens attend de la flexibilité de la part de ses joueurs. Mais ça ne fait pas peur à Green :

“Maintenant il y a une multitude de choses auxquelles je vais devoir penser : prendre plusieurs positions, défendre sur plusieurs positions etc. Il y a beaucoup de choses à faire, mais ça va être fun !

Fun, on ne sait pas si c’est le mot. Un challenge oui. Si on pense à l’adage bien connu de Nietzsche “ce qui ne tue pas rend plus fort”, alors oui, les Celtics, notamment Rondo, Green et Stevens, vont affronter une saison qui risque bien d’être déterminante pour la suite de leurs carrières. S’ils réussissent à faire quelque chose cette année, nul doute qu’ils en sortiront avec un surplus de bouteille : exactement ce qu’il manque à Brad Stevens.

Source : Boston Herald / Source image : CsnHouston