Eurobasket : L’EDF, ce convive qui aime se faire désirer

Le 09 sept. 2013 à 22:02 par Leo

Avec un Nicolas Batum laissé au repos pour cause d’une légère blessure à la cheville, les Bleus devaient confirmer, ce soir face à la Belgique, leur pôle position à la suite de leur qualification hargneuse acquise hier face à l’Ukraine. Chose promise, chose due: une victoire paraissant assez large, 82 à 65, mais qui, comme à son habitude, s’est faite attendre…

Ainsi, avec le “Batman” sur la touche, la “super-défense” française a cruellement manqué de panache et d’entrain, reflétant un début de match inquiétant pour des Bleus tout aussi timides et passifs comme ils l’avaient été contre l’Allemagne en ouverture du tournoi. La porte laissée grande ouverte à l’entrée de la ligne à trois points de même que le manque de réactivité au niveau des rotations défensives ont été grandement préjudiciables, justifiant l’avance prise par l’artillerie belge, Van Rossom en tête, (12 points à 4/8 à trois points) qui ne manque pas de punir les laisser-aller tricolores à longue distance. De plus, afin de préserver le plus possible un Tony Parker (20 points/6 passes décisives en 25 minutes) en vue de la suite de la compétition qui s’annonce d’ores et déjà relevée, Vincent Collet doit s’appuyer sur son banc; après un premier essai peu concluant lors du deuxième quart-temps qui confirme un avantage de 12 unités à la pause pour des Wallons bien repliés derrière une zone active qui annihile toute tentative de jeu rapide, la reprise des hostilités en seconde période est toute autre, dans l’intensité comme dans l’application des systèmes.

Aux antipodes des 10 minutes initiales où les Belges, eux aussi qualifiés, ont eu la possibilité d’inscrire la bagatelle de 30 points, la France asphyxie littéralement les velléités offensives de leur adversaire du soir et se remet à courir en attaque dans le but de faire mal et de reprendre les commandes du match. 10 minutes plus tard, les Bleus recollent sous l’impulsion de Joffrey Lauvergne (14 unités et 6 rebonds) et Antoine Diot (9 points à 3/4 à longue distance, répondant par trois fois derrière l’arc à son homologue direct, amateur de moules-frites du premier quart-temps), ceux-ci bien secondés par la présence précieuse d’Alexis Ajinça (6 points et 7 rebonds) aux rebonds offensifs et la vision de jeu du Capitaine bleu-blanc-rouge, Boris Diaw (12 points marqués, 3 prises au rebond et 5 offrandes délivrées). En somme, un run maîtrisé de 32 à 9, un uppercut fulgurant auquel les Belges ne se relèveront pas, laissant les paniers s’enfiler et enchaînant les mauvais choix offensifs durant l’épilogue final.

Nous y sommes désormais habitués mais, à chaque fois, on a toujours cette même impression de “déjà vu”: quand l’enjeu ne pointe pas ostensiblement le bout de son museau, nos Tricolores aiment prendre leur temps et cultivent le plaisir sadique de jouer avec nos nerfs et nos craintes. Prudence tout de même quant à la suite de la compétition qui commence réellement ce mercredi face à la Lituanie.

Source image : le10sport.com