L’histoire de la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIA)

La NAIA, ou National Association of Intercollegiate Athletics, c’est un peu la petite sœur de la NCAA – qui elle est la principale association sportive universitaire aux États-Unis. Une sorte de deuxième division du sport universitaire américain – même s’il ne faut pas la confondre avec la Division II de la NCAA.

Mais au départ, ce regroupement est né pour le basket, sous l’impulsion d’un certain Dr. James Naismith. En 1937, avec d’autres organisateurs, il a mis sur pied un tournoi final à Kansas City pour déterminer le premier champion de basketball universitaire. Un an avant le NIT, deux avant celui de la NCAA. Malgré ce statut de précurseur, celui-ci ne va pas avoir l’impact médiatique de ses concurrents, mais peu importe. Son rôle dans le développement du basketball n’en demeure pas moins essentiel. De huit équipes lors de la première édition, on atteint 32 dès l’année suivante, preuve de l’ampleur des travaux. Et deux ans plus tard, en 1940, tout ce beau monde se réunit sous l’égide de la NAIB, National Association for Intercollegiate Basketball.

Mais attendez, comment le B s’est transformé en A pour devenir NAIA ? Et bien douze ans après ce regroupement, d’autres sports sont entrés dans le giron de l’association (golf, tennis, athlé…). Du coup avoir un nom uniquement pour la balle orange n’avait plus de sens, et Athletics a pris la place de basketball. C’est aussi simple que cela.

Pour autant, cela ne booste pas la visibilité ou les moyens de la NAIA qui reste à la traîne par rapport à la NCAA, mais cela ne signifie pas qu’elle n’est pas digne d’intérêt. La NAIA regroupe en effet des universités de petite taille avec des programmes sportifs moins importants, mais pas pour autant moins compétitifs. C’est au sein de la NAIA que les Historically Black Colleges and Universities (HBCU) sont admis et peuvent se frotter à des équipes en dehors de leur communauté. Cela bien avant que la NCAA ne fasse preuve d’ouverture d’esprit.

Mais il reste vrai que la NAIA peine à attirer les meilleurs talents, et que les athlètes de la NAIA ont moins de chances de passer professionnel que ceux de la NCAA. Mais pour les universités et les athlètes impliqués, la NAIA représente une opportunité de poursuivre leur passion pour le sport tout en poursuivant leurs études. Et certains ballers ont su tirer leur épingle du jeu et rejoindre la NBA comme Nate Archibald, Dick Barnett, World B. Free, Bob Love, Earl Monroe, Scottie Pippen, Willis Reed, Maurice Stokes, Jack Sikma ou encore Dennis Rodman ! Pas mal cette petite liste non exhaustive (même si clairement triée sur les noms les plus claquants).

Alors on n’a peut être pas le même regroupement, mais on a la même passion en NAIA. Et on mérite du respect quand on y évolue, quand bien même la hype n’est pas la même qu’en NCAA. 

Aujourd’hui, la NAIA représente plus de 250 collèges et universités entre États-Unis et Canada. Principalement des universités de petite taille avec des programmes sportifs moins importants que ceux de la NCAA, ou encore des universités privées, voire des universités religieuses.

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Source image : NAIA Basketball