Les 5 grandes questions du Utah Jazz pour la saison NBA 2023-24
Le 05 oct. 2023 à 12:58 par Antoine Demaegdt
82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions du Utah Jazz pour la saison NBA 2023-24 !
#1 : Comment répartir les minutes à l’intérieur ?
Lauri Markkanen, Walker Kessler, John Collins, Kelly Olynyk et Taylor Hendricks… Ça en fait du monde dans la raquette qui peut potentiellement choper un gros temps de jeu. Déjà on peut faire l’hypothèse que le Jazz jouera grand par séquence avec un Markkanen en 3 pour libérer de la place pour les autres. Mais même si Will Hardy refuse de le faire jouer dans l’aile, impossible d’imaginer un faible temps de jeu pour lui lorsqu’on regarde son incroyable efficacité la saison passée. Pour Walker Kessler, c’est pareil. Personne ne peut défendre le cercle aussi bien que lui dans cette équipe. Et rien que pour ça, on devrait le voir titulaire avec pas mal de minutes cette saison pour observer sa progression !
Maintenant c’est derrière que ça se complique. Kelly Olynyk connait bien la maison et peut toujours être utile sur le terrain sachant qu’il est assez malléable. Pour John Collins, c’est tout nouveau cette rotation mais il y a fort à parier que l’ancien intérieur des Hawks trouvera rapidement sa place dans la rotation. Il y a de quoi l’imaginer aux côtés de Kessler pour une belle complémentarité attaque-défense. Après pour ce qui est du rookie Taylor Hendricks, attention au niveau auquel il est prêt à jouer en NBA. Car c’est bien lui le projet intérieur du Jazz. L’arrivée de John Collins peut sembler dérangeante pour son développement. Mais en réalité, ça enlève à Taylor une bonne dose de pression avec une place de remplaçant attitré, et surtout un mentor pour lui expliquer les ficelles du métier. L’évolution de cette rotation sera à suivre de près cette saison !
#2 : Danny Ainge va-t-il craquer à la trade deadline ?
Collin Sexton, Talen Horton-Tucker, Jordan Clarkson… Tonton Danny a de quoi s’amuser le soir de la deadline. Après avoir été salué pour le braquage trade de Rudy Gobert, sa réputation en a pris un coup à la dernière trade deadline… Avec Mike Conley, Jarred Vanderbilt et Malik Beasley, Danny Ainge possédait de véritables pépites pour des contenders qui voulaient se renforcer avant les Playoffs. Sauf que les trois sont partis dans un transfert contre… Russell Westbrook (qui a été coupé), des cacahuètes, mais surtout 1 SEUL PREMIER TOUR DE DRAFT… Tonton Danny s’est fait dépouiller. Un vrai craquage plutôt inhabituel chez le boss du Jazz.
Maintenant pour cette trade deadline à venir, les risques sont tout de même minimes. Déjà parce que le Jazz a tout simplement beaucoup moins d’assets intéressantes pour les contenders. Et surtout parce que le projet pourrait prendre une tournure compétitive. Lorsqu’on regarde le départ canon des hommes de Will Hardy l’année dernière, qu’est-ce qui peut nous empêcher de croire qu’ils vont recommencer ? Donc vient pas tout faire capoter Danny !
#3 : Quel joueur va exploser en 2023/24 ?
Qui va succéder au grand Lauri Markkanen de Salt Lake City ? Dans la catégorie des jeunes pépites qui ne demandent qu’à exploser, on retrouve évidemment Walker Kessler. Après une saison rookie qui fait figurer WK – déjà – parmi les meilleurs protecteurs de cercle de la ligue, quel plafond peut-on vraiment fixer au jeune pivot ? Il y a fort à parier qu’il progresse encore dans sa compréhension du jeu en devenant encore plus dominant défensivement. Et si ça suit en attaque, attention à ce joueur qui pourrait très rapidement passer des caps.
Sur les lignes arrières, on peut mettre une pièce sur Ochai Agbaji, qui a montré de belles choses en fin de saison lorsqu’il a eu du temps de jeu. Il a clairement une carte à jouer dans ce roster sans hiérarchie extérieure définie. Après il reste le coup de poker Keyonte George. Sortant d’une Summer League Kobe Bryanesque, le nouvel arrière du Jazz pourrait bien gagner pas mal de minutes dans cette rotation incertaine du Jazz. Pas du genre à se cacher devant des responsabilités le Keyonte.
#4 : Utah, futur trouble-fêtes dans la course au play-in ?
Qui dit projet jeune de plus en plus compétitif, dit objectif play-in à l’horizon. Ce serait la suite logique pour le Jazz, mais sont-ils réellement prêts dès cette année ? Difficile à dire lorsqu’on regarde la jungle de l’Ouest : toutes les équipes se sont renforcées. Si Walker Kessler continue sa progression, si Lauri Markkanen confirme son efficacité de patron, et si deux ou trois jeunes commencent réellement à prendre feu, qui sait ce que Utah est capable de faire ? Une 10e place, c’est pas si haut que ça en fin de compte !
En tout cas si l’objectif est de viser le play-in, on peut compter sur Will Hardy pour relancer le Jazz sur une attaque de haut niveau. Avant la trade deadline 2023, Utah était la 4e meilleure de NBA, de quoi rester positif pour un plan de jeu bien huilé avec les nouvelles recrues.
#5 : Qui est le vrai meneur titulaire de cette équipe ?
Éternelle question à Salt Lake City. Depuis le départ de Mike Conley à la dernière trade deadline, Will Hardy n’a plus de référent pour organiser son attaque. Et le problème pour le Jazz, c’est que la plupart des arrières sont plutôt dans la famille des pétards offensifs que celle des gestionnaires. Si on prend Jordan Clarkson pour porter la gonfle… il va y avoir des pull-ups dans tous les sens. Collin Sexton a également été responsabilisé en début de saison pour cette mission, mais l’ancien arrière de Cleveland n’est pas franchement du genre à faire tourner la balle. À voir si Keyonte George serait prêt à remplir ce rôle mais vu comment il a bombardé en Summer League, le rookie semble être lui aussi plutôt dans la team œillères.
L’une des solutions envisagées pourrait être de faire jouer… Kris Dunn en meneur. Après un nombre incalculable de blessures, l’arrière de Utah a fini la saison 2022-23 en beauté et l’on peut être sûr que Will Hardy a gardé ses performances dans un coin de sa tête. Kris Dunn à la baguette ? C’est loin d’être déconnant si le meneur de Utah reste sur la même lancée. On est comme ça nous, de doux rêveurs.
