On a regardé “Bill Russell : légende de la NBA” sur Netflix, parce que c’était le jour parfait pour parler d’une légende

Le 08 févr. 2023 à 19:42 par Giovanni Marriette

Quel meilleur jour pour se plonger dans la vie d’une légende comme Bill Russell. Ce matin LeBron James a détrôné Kareem Abdul-Jabbar au sommet du classement des meilleurs scoreurs de l’histoire de la NBA ? Cet après-midi on a donc dévoré plus de trois heures d’images retraçant la carrière, la vie de l’icône Bill Russell, et on vous conseille d’en faire de même.

Bill Russell nous a quitté le 31 juillet dernier à 88 ans, mais ses doigts bagués, son rire, sa legacy et son combat quotidien résonnent encore et résonneront pour longtemps dans la sphère NBA. Afin de rendre ce devoir de mémoire plus concret, Netflix a donc balancé aujourd’hui sur sa plateforme le documentaire “Bill Russell : légende de la NBA”, docu en deux parties qui revient sur l’œuvre de Billou.

On a bien dit l’œuvre, car avant d’être un basketteur accompli et un humain investi, la légende des Celtics était bien un artiste du ballon, imaginant sans cesse de nouvelles stratégies au cours de réflexions qu’il aimait appeler son “laboratoire secret”.

Oscar Robertson, Chris Paul, Stephen Curry, Magic Johnson, Isiah Thomas, Steve Smith, Larry Bird, nombreux sont ceux qui interviennent ici pour nous aider à nous rendre compte de la grandeur de l’homme et du basketteur, témoignages backés par des images d’archives nous offrant des interviews de Red Auerbach, Wilt Chamberlain, KC Jones ou encore Bob Cousy.

“C’est plus fort que Dieu, il est le big bang” – Jalen Rose

“Bill Russell et Wilt Chamberlain ? Deux monstres de la mythologie, deux titans qui se disputaient la bague” – Robert Horry

“J’ai raté mes quatre premiers tirs. Il a contré les deux premiers et j’ai raté les deux autres car j’avais peur”. – Bob Pettit

“Il a incarné le mot champion, sur le terrain et en dehors” – Barack Obama

De la joie, beaucoup, logique quand on a plus de titres que de doigts sur les mains, mais une lutte, aussi, une lutte incessante pour une vie meilleure, pour une vie “normale”.

“Sale nègre, retourne en Afrique macaque.”

Car Bill Russell c’est aussi ça. Un homme qui a vécu à une époque douloureuse pour un afro-américain, le mot est faible, et qui s’est battu jusqu’à son dernier souffle pour défendre les droits civiques. Tout au long de ce docu on jongle donc entre les exploits sportifs et une condition d’être humain bafouée, sans jamais que cela ne pousse Bill à abandonner, disons même que ça lui donnait de la force pour se battre encore et encore.

Sur le terrain ? “L’inventeur du basket défensif moderne”, des titres en NCAA à San Francisco, des titres en NBA, à Boston évidemment, des titres en tant que joueur, en tant qu’entraineur, en tant… qu’entraineur-joueur, bah voyons. Et puis cet héritage, ce respect que l’on sent d’ici, littéralement, ce respect des générations qui ont suivi, désireuses de prendre le relai tant qu’elles le peuvent, comme elles le peuvent.

Des histoires de danse sur glace (?!?), ses combats avec Wilt Chamberlain et/ou les Lakers, ses combats contre le temps qui passe, ses combats contre une condition injuste. La vie de Bill Russell mériterait qu’on s’y pose pendant des heures, des jours, mais ce documentaire de 3h fait finalement le boulot, en réussissant la performance de nous garder focus sans aucune pause tout en nous donnant envie de consommer du Russell encore et toujours.

Allez, Netflix and Bill.