Retour sur la première saison de Steve Francis en NBA : déjà rookie, le gamin faisait sa loi

Le 21 févr. 2019 à 23:29 par Alain Reynier

Steve Francis
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C’est en ce 21 février de l’an de grâce 2019, que Steve Francis souffle ses 42 bougies. L’occasion de revenir sur un joueur aussi atypique dans son jeu que dans son parcours. Allez, petit coup dans le rétroviseur sur sa saison rookie. Et il y a déjà des choses à dire.

Steve Francis, c’était ce meneur explosif souvent décrit comme un croqueur, un joueur qui tenait trop souvent la gonfle. Numéro deux de la Draft 1999, il est sélectionné par les Grizzlies… de Vancouver. Parce que oui, il fut un temps en NBA où l’on trouvait des oursons au Canada. C’est au cours de cette Draft que Steve Francis va commencer à faire parler de lui en NBA, et ce avant même d’avoir mis un pied sur le parquet. David Stern, le commissionnaire de l’époque, se pointe sur son pupitre et annonce que les Bulls draftent Elton Brand avec le premier choix. Quelques minutes plus tard, Dave retourne devant l’audience et prononce les mots “With the second pick of the 1999 NBA Draft, the Vancouver Grizzlies select Steve Francis.” Le rookie tire une tronche de six mètres de long. Pourquoi ? Parce que s’il y a bien une chose que voulait éviter Stevie, c’était bien de se retrouver à Vancouver, franchise avec le pire bilan de la Ligue la saison précédente (8-42), le tout au pays du sirop d’érable et donc loin de sa famille. Steve Franchise se lève donc de sa chaise et rejoint le commish avec un air dépité, abattu un peu comme quand tu regardes un match des Suns cette saison. Moment ultra-gênant puisque tout le monde lit la déception sur son visage à l’idée de devoir jouer pour l’équipe basée au Canada. La photo de la poignée de main avec David Stern, où Steve Francis se mange littéralement la lèvre inférieure résume parfaitement son état d’esprit. Le joueur raconte ce moment de solitude dans une épisode de la série documentaire “Beyond The Glory”.

“Je ne veux pas jouer à Vancouver. […] Je le répète en permanence parce qu’on savait qu’ils avaient le deuxième choix.”

Quelques jours à peine après avoir été drafté par les Grizzlies, Steve Francis réclame donc un trade. En plus des résultats de l’équipe, un autre problème le contrarie au quotidien. En effet, en 1998 les oursons avaient déjà drafté un meneur en la personne de Mike Bibby. Un joueur prometteur qui barre le rookie du cinq majeur avant même le début de la saison et qui promet une ambiance tendue entre les deux point guards durant toute l’année à venir. Finalement, le front office de Vancouver décide de se séparer de son nouvel arrivant avant de le voir porter le maillot des Grizzlies et ce dernier atterri à Houston dans un trade à trois équipes impliquant onze joueurs au total. Le croquage, c’est une tradition chez les Rockets. Steve Francis apporte donc sa jeunesse dans une franchise de pré-retraités basée autour d’un Hakeem Olajuwon de 37 ans et d’un Charles Barkley de 36 balais… Mais le meneur a tout gagné puisqu’il est tout de suite placé titulaire et commence à faire du sale dés sa première saison NBA (posters, scoring, caviards). Monté sur des ressorts, il participera même au Dunk Contest de 2000 remporté par Vince Carter. Le 23 mars, il réalisera son plus beau match de la saison avec 34 points à 68,4% au shoot, dont (3/3) de loin, 14 caviards et 9 rebonds face aux Clippers. Un petit aperçu du talent de Stevie. Francis terminera la saison avec 18 points de moyenne, 5.3 rebonds et 6.6 passes. Pour cela il sera élu co-Rookie de l’année, un trophée qu’il partagera avec Elton Brand. La suite sa carrière ne sera pas un long fleuve tranquille, et on ne saurait vous conseiller d’aller en lire plus par ici.

Quoi qu’il en soit, Steve Francis souffle aujourd’hui ses 42 bougies. En tant qu’amoureux de la balle orange, on se devait de rendre hommage à ce joueur à la carrière courte mais bourrée d’anecdotes. Malgré tout ça, il est et restera le premier ROY du millénaire et ça, personne ne pourra le lui enlever.

Source : Basketball-reference