Objectifs de fin de saison – édition Detroit Pistons : les Playoffs sont en vue, d’accord, mais pourquoi faire ?

Avec un peu plus de 20 matchs à jouer et un All-Star Break bien mérité, les 30 franchises de la NBA vont devoir aborder la fin de la saison régulière avec des objectifs précis. Lesquels ? On se pose justement dessus pour chaque équipe, en tentant de dessiner la dernière ligne droite. Tout de suite : les Pistons de Detroit.

• Bilan actuel : 26 victoires – 30 défaites

Ça partait plutôt pas mal (4-0), puis dix jours plus tard les Pistons étaient redevenus les Pistons (4-5). Une raquette parmi les plus dominantes de toute la Ligue mais un backcourt indigeste, et encore plus depuis le départ pour Los Angeles de Reggie Bullock, coiffure de punk à chien mais l’une des seules vraies satisfactions dans le Michigan cette saison. Aujourd’hui les Pistons s’accrochent à la huitième place de l’Est mais c’est davantage grâce au niveau très moyen du ventre mou de la Conférence de droite. A la lutte avec les Nets, le Heat, les Hornets voire le Magic et les Wizards pour les places de 6 à 8, le squad de Dwane Casey a largement de quoi verrouiller l’une des places synonymes de postseason en avril, mais on cherche encore ce qu’ils vont bien pouvoir y faire… Pas sûr que les arrivées récentes de Thon Maker, Svi Mykhailiuk ou Wayne Ellington ne fasse de Detroit une véritable puissance en NBA, quelle saison… bizarre.

• Objectifs de la fin de saison

Mais tant qu’à faire autant avoir quelque chose dans le viseur et si les Pistons sont probablement trop justes pour espérer quoique ce soit en Playoffs, ces benêts sont finalement trop bons pour espérer un haut choix de Draft. Trop bons pour être mauvais, trop mauvais pour être bons, mais l’assurance d’une saison dite “plutôt réussie” en cas de Playoffs, d’une saison de rêve même quand les dirigeants de Detroit se diront après une bonne binouze qu’ils ont quand même réussi à rallier les Playoffs avec Reggie Jackson comme meneur titulaire et surpayé. Mais le frontcourt est suffisamment solide pour aller chercher encore quelques victoires, Luke Kennard est une autre raison de sourire dans le brouillard de Motown et les subs Leuer, Pachulia, Calderon ou Galloway peuvent filer un coup de main discret mais efficace. Allez, objectif huitième place et une victoire en Playoffs, ça ressemble à un palier maximum pour 2019.

• Le joueur à surveiller : Blake Griffin
  

Super original TrashTalk, on imagine que vous avez réfléchi deux heures avant d’écrire son nom. Désolé les gars, et désolé également de nous parler à nous-même, mais à part Quake… pas grand chose ne vaut la peine de se pencher sur les Pistons en cette fin de saison. On pourrait mentionner un Dede Drummond toujours aussi historique statistiquement mais parfois grisant dans l’intensité déployée, le trio de joueurs débarqués avant la trade deadline ou encore les progrès de Kennard, mais c’est évidemment Blake qui nous met le plus l’eau à la bouche dans le roster de Casey. Obligé de se reconstruire complètement, Griffin est aujourd’hui bien loin de l’acrobate vu en Californie et ressemble davantage à un intérieur fuyant, terriblement efficace de loin mais qui garde toujours son petit penchant pour les paniers à l’arrache près du cercle. Une évolution obligatoire pour porter un effectif à des années lumière de celui dont il bénéficiait aux Clippers, beaucoup moins aérien donc mais peut-être bien plus efficace.

• Le calendrier restant

Les Pistons sont aujourd’hui dans une période bien creuse, qu’il faudra utiliser pour bâtir les fondations du futur. Avec un Reggie Jackson à quasi 20 millions la saison, un Jon Leuer bien gentil mais qui en palpe 10 et un… Josh Smith à qui la franchise doit encore des ronds, on touche là à une gestion pas des plus claires ces dernières saisons. Pas demain que Detroit sera de nouveau une vraie tête d’affiche en NBA, mais pas une raison non plus pour ne pas regarder l’avenir. Allez, tunnel.