L’Avis du Psy – S06 Épisode 5 : très belle perf de James Harden depuis quinze jours, meilleur joueur de NBA et détesté de tous

Le 22 déc. 2018 à 09:23 par Giovanni Marriette

James Harden 25 janvier 2020
Source image : YouTube

Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Carmelo AnthonyCarmelo Anthony


Ah bah tiens, on l’avait presque oublié celui-là. Il devient quoi du coup Melo ? C’est nous ou tout le monde s’en fout ? Incroyable mais vrai, l’un des meilleurs shooteurs de l’histoire du KFC est aujourd’hui snobé par la NBA et par le monde du basket en général, si bien que même le championnat du Liban ne semble pas intéressé par sa venue. Persona non grata depuis son double passage chiassé à OKC et Houston, Melo n’a aujourd’hui plus son destin entre ses mains et passe ses journées collé au téléphone comme un élève de troisième attendant le SMS de sa douce après un premier smack. Sauf que la douce préfère se trémousser avec de vrais sportifs un peu plus gainés, de préférence jeunes, et Melo est donc passé en quelques saisons de candidat au trophée de meilleur scoreur de la Ligue à vilain petit canard, snobé par des GM pas forcément convaincus de signer un mec capable de mettre à feu et à sang le mood de leur franchise, tout en saignant comme jamais le budget bouffe. Il le sait car il nous l’a dit, ça sent la fin pour Melo et seuls les championnats exotiques représentent aujourd’hui une solution envisageable. Et encore. C’est bien triste.

Karl-Anthony TownsChaton, Wolves
On l’avait déjà reçu en début de saison, à l’époque où Jimmy Butler le prenait encore pour une zoulette. Il avait alors fallu rassurer un homme dont toute la testostérone avait disparu en même temps que le QI Coaching de Tom Thibodeau. Buckets parti, on s’attendait donc à retrouver le KAT en mode sauvage, celui capable de terroriser n’importe quel intérieur de la Ligue. Un mois après les faits ? Le meilleur joueur des Wolves s’appelle… Derrick Rose, et Charles Antoine Villes peine encore à imposer une forme de constance à ses perfs. Capable de prendre vingt rebonds un soir et quatre le lendemain, de prendre vingt tirs le lundi et six le mardi, chaton semble n’avoir pas encore tout à fait digéré son début de saison de victime, sauf qu’il va vraiment falloir se la coller s’il ne veut pas terminer la saison à la quatorzième place à l’Ouest. Prochaine étape ? Laisser sa place dans le cinq à Gorgui Dieng, aka le plus mauvais défenseur de plus de 60 ans de la Ligue. Parce que vous ne nous ferez pas croire qu’il a 28 ans hein.

Joel EmbiidJimmy Butler Buckets


Encore un patient indirectement impacté par l’aura de Jimmy Butler, que le Psy remercie d’ailleurs pour son gros taf cette saison. Partout où Jimmy passe il y a de la casse, et le cabinet récupère les miettes avec le sourire et le boitier à CB. Pour Joel Embiid ? Qu’il est dur de s’habituer à ne plus être le boss en ville, même si les performances sur le terrain ne s’en ressentent pas forcément. Jojo doit aujourd’hui composer avec la présence d’une forte tête à ses côtés, même Ben Simmons se met à enfiler des bandeaux, et le géant camerounais se retrouve à partager l’affiche avec non plus un mais deux collègues, une nouveauté lorsque l’on sait qu’il était jusque-là le chouchou officiel de toute la Pennsylvanie. Mais deux game winners de Jim et quelques déclarations plus tard, on se met à scruter chaque faits et gestes de Jojo en espérant y trouver un signe de lassitude ou d’énervement, histoire de confirmer que Butler… est un putain de vampire qui suce le sang de ses propres coéquipiers. Allez Joel, ne pas se laisser faire.

Austin RiversVilain petit canard
Si vous ne le saviez pas encore, désormais c’est chose faite : absolument personne ne veut d’Austin Rivers. Au cœur d’une rocambolesque affaire de trade avorté (on n’y reviendra plus bas), fils de se retrouve désormais dans la peau d’un chômeur (bien payé hein) en quête de nouvelle entreprise et on l’a même croisé dans le 01 au péage de la Croix-Chalon avec un magnifique gilet jaune. Over critiqué lorsqu’il avait signé au prix fort pour jouer sous les ordres de papa, le rejeton avait fait taire quelques sceptiques en s’imposant comme une rotation très honnête dans le rôle du chien de garde relou qui prend feu de temps en temps. Oui mais voilà, sitôt sorti du cocon familial, Cry me a Rivers est redevenu celui qu’il est réellement, à savoir un role player aussi gênant que trop bien payé. Au final ? Le Psy se retrouve avec un patient qui ne comprend pas vraiment ce qu’il lui arrive et dans un déni total de son manque de talent. Portefeuille de contact actionné, allô les copains chinois, on a de la came à vous refiler vous en serez pas déçus.

Luka DoncicChèvre, Ben McLemore
Alors là ça devenait urgent. Tout nouvellement catapulté parmi les superstars de la Ligue, le patient Doncic doit affronter des regards qui ont changé, des défenses qui s’adaptent et des situations nouvelles pour lui. En surface le gamin a tout pour être heureux, mais il était du devoir du Psy d’alerter son nouveau poulain. Interdiction de se la raconter, interdiction de se sentir arrivé avant l’heure, interdiction de tweeter son désir d’être All-Star en février. On les connait trop, ces mecs qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas après un back-to-back à 25 points et qui se retrouvent à bencher à New York ou Phoenix, avant d’aller retrouver Austin Rivers dans un an à Beijing. Le nouveau golden boy des États-Unis doit aujourd’hui faire le tri autour de lui, éviter de rentrer dans les débats sur le ROY, sur le MVP ou même sur le poste de Secrétaire Général de l’ONU et se concentrer sur son jeu, en continuant si possible de prouver aux cain-ris qu’il est possible de faire des step-backs sans faire six pas. Le suivi est en tout cas mis en place, pour éviter de faire d’un talent aussi grand un gâchis immense. Ce ne serait pas le premier, alors on reste vigilant.

Dave Joergerdave joerger


Le point positif avec Dave Joerger, c’est que le Psy avait entamé la thérapie dès son arrivée à Sacramento. Jurisprudence maggle, c’est pas au vieux singe qu’on apprend à manger la banane. Bref, c’est dans un état que l’on qualifiera de chelou que le Psy a vu débarquer Davidou ce matin au cabinet, lassé de se prendre des seaux de merde par une partie de sa communauté. La raison du courroux déclenché ? Avoir laissé ses cadres au quasi-repos face aux Wolves, après les avoir pourtant fait débuter la rencontre. Les faits ont été relatés sur un site d’actu NBA plutôt cool, les raisons invoquées étaient assez logiques : repos nécessaire au cœur d’une grosse session de matchs, besoin de s’affirmer en tant que boss. On en passe et des meilleures, mais le plus grave dans cette histoire est bien que la hashtag #Joerger était empli jeudi matin de joyeusetés en tout genre. Parce qu’à Sacramento on n’aime pas les expériences, parce qu’à Sacramento on n’a pas l’habitude de gagner des matchs et encore moins de faire exprès d’en perdre un pour gagner le suivant. Mais faudra vous y faire les gars, votre équipe joue bien au basket, et allez peut-être enfin pouvoir arrêter de parler de 2002 tous les matins au petit-déj, même si on sait que vous en avez besoin pour vous sentir vivre.

John WallMohammed Henni


Il était déjà dans le coin lors de la dernière consultation du Psy, et le voilà donc de retour. Plus question de trade potentiel cette fois-ci mais simplement un constat assez terrible : John Wall est devenu Kendall Marshall. Mais que diable a-t-il bien pu se passer à Washington pour que Jean Mur perde ainsi aussi vite son talent ? Les Monstars existent vraiment ? C’est pour gagner un pari que tu fais ça ? Non parce que là c’est trop gros hein. 40 pions un jour mais 5/18 le lendemain, 34 points le lundi et ZÉRO tirs rentrés le lendemain, on a rarement vu un bipolaire pareil et la saison des Wizards peine donc à démarrer et c’est un doux euphémisme que de le dire. Placé comme ses petits copains sur l’étal du marché par son front office, il semblerait que John Wall ait décidé de réagir en… continuant à être nul, ou du moins deux jours sur trois. Qu’il est loin le temps où les Wizards étaient de sérieux prétendants à la première place à l’Est et où certains mentionnaient même Jeannot comme le meilleur meneur de l’Est, à croire que son âme s’est éteinte en même temps que celle du rockeur préféré des Français. Oh Johnny, si tu savais, tout le mal que tu nous fais.

Les GM’s de Phoenix, Memphis et WashingtonBrian Shaw
Franchement ? On a encore du mal à s’en remettre et cette soirée de décembre est quoiqu’il arrive rentrée pour toujours dans les annales du wtf game. Trois mecs bourrés qui improvisent un call, et c’est donc toute la planète basket qui a versé dans l’hallu quand on a appris qu’un trade avait capoté à cause d’une erreur de… prénom. Votre prénom à vous c’est François c’est juste ? Et bien lui c’est pareil, c’est Marshon. Ou Dillon. Oh puis merde, on annule tout, faudrait pas passer pour des bolosses. Ding ding ding, trop tard, et les boards de Washington et Phoenix se sont donc tapés la honte du siècle, confirmant l’idée reçue que les mecs sont sur une autre planète, coincés entre leurs smartphones et leurs blinis aux œufs de lompe. On en place une tout de même pour le pauvre Marshon Brooks qui s’est rendu compte par la même occasion qu’il dégagerait à la moindre… occasion, ou pour Dillon Brooks qui est passé à un imbroglio de quitter une belle maison pour se retrouver dans une cabane en bois non isolée. Quoiqu’il en soit le mal est fait, et on en connait quelques uns qui doivent se frotter les mains en vue de la prochaine free agency. Allô les gars ? Ça vous dit Paul Morgue et Bryan Adams contre Deandre Ayton ?

Jabari ParkerJared Dudley
Les temps sont durs quand on est n°2 de Draft, peut-être y aurait-il finalement fallu être appelé en 41ème position (comme… Nikola Jokic) histoire de s’enlever un peu de pression dans les pneus. Passé depuis son arrivée dans la ligue de futur MVP à gros bust, on cherche encore ce qui a bien pu se passer dans la vie du Jab pour qu’une franchise comme les Bulls ne daigne même plus vouloir de lui. Un corps fragile, ça il n’y peut rien, un mental friable, il pourrait faire des efforts, et un aversion pour la défense, ça c’est carton rouge, qui font aujourd’hui de lui une patate chaude que la NBA n’a même plus envide se faire passer. Dur dur lorsque l’on sait que l’ancien de Duke était promis il y a à peine trois ans à un grand avenir, mais le Psy a pu rassurer son patient en lui rappelant que l’avenir était peut-être encore tout tracé… mais dans un autre sport. Bah ouais, enlevez-moi ce filtre, quand t’as un corps de lâche et un mental de bulot bah tu te mets au ping-pong ou aux dames chinoises, et t’auras déjà plus de chance de faire carrière. La seule solution pour inverser le modjo ? Prendre enfin conscience que tu ne seras jamais KD mais plutôt JB, en espérant que ces initiales ne représenteront pas l’essentiel de ses boissons ingérées dans un futur proche. Allez, on se bouge, c’est l’heure.

James HardenJames Harden
Last but not the least, on garde le meilleur pour la fin, les derniers seront les premiers… et James Harden est peut-être bien devenu en quelques semaines le joueur le plus… détesté de toute la Ligue. MVP en titre et en train d’exploser un à un les records au scoring, la barbe s’est néanmoins vu offrir ces derniers temps toute une horde de haters. Les raisons invoquées par la foule ? Trop de lancers tirés, parce que LeBron ou Joel ne sont pas du tout dans le même cas, un jeu trop stéréotypé, parce qu’il est vrai que Russell Westbrook et Stephen Curry offrent une variété folle en attaque, et une propension de plus en plus folle à flopper, rien à voir avec Chris Paul ou feu Manu Ginobili. Bref, tous les moyens sont bons pour écrire que Djems Arden il ai nulle aux basquette, même quand le mec nous sort des 50/10/10 de l’espace. Rassuré par le Psy qui, on le rappelle, n’est pas spécialement fan du bonhomme, le barbu a tenu, quand même, à féliciter son patient pour sa forme actuelle. Le retour en forme des Rockets porte son sceau et on sait ici que rien n’est facile surtout que Carmelo Anthony a mangé le talent de Chris Paul et est allé le vomir derrière le Toyota Center. Trop de maquillage et pas assez de gras. Pas forcément atteint par les critiques, le patient Harden sait que le parquet sera la seule des réponses, hâte du coup de voir les insultes au prochain 60/15/15. Tro fassile quand ont peux fairre six pas, au moin Djanisse lui il fais jamait marché.

Allez, c’est tout pour ce cinquième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 5 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.