Kevin Love sonne la charge : les Cavs doivent se réveiller, et ça commence par savoir qui faire jouer

Après une première semaine dégueulasse cette saison, les Cavs sont à 3 défaites en autant de matchs et il n’a pas fallu attendre plus longtemps avant que Kevin Love n’intervienne : le nouveau patron est fâché, on l’écoute.

S’il y en a bien un qui peut en placer une sans qu’on lui coupe la parole, c’est lui. Prolongé cet été pour prendre part au futur de la franchise de Cleveland, Love est un soldat qui a absolument tout accepté pour aider le King et ses ouailles lors de ces quatre dernières saisons, et ce n’est pas pour finir dans les profondeurs de la Conférence Est que Kevin a accepté d’allonger son aventure dans l’Ohio. Non, Love ne veut pas retrouver les emmerdes de ses débuts dans le Minnesota, lorsque le simple fait d’être compétitif était un rêve pour ses Wolves. Et ça, malheureusement, il a eu la sensation que ça allait dans ce triste sens après seulement sept jours de compétition, les Cavs étant à côté de la plaque la plupart du temps. Défaite attendue à Toronto, comeback foiré à Minnesota puis revers honteux face aux Hawks, l’armée dirigée par Tyronn Lue fait pleurer ses fans. Et pas que ses fans, pour le coup. Si Kevin l’ouvre aujourd’hui pour tenter de redresser le navire, c’est parce qu’un point des plus sensibles touche déjà l’équipe d’une manière générale. En effet, le management de Cleveland a peut-être annoncé la couleur en indiquant qu’il fallait développer les jeunes cette année, mais Love ne pensait pas que cela se ferait d’une manière aussi brutale. Aucun temps de jeu pour Kyle Korver, aucun temps de jeu pour J.R. Smith, aucun temps de jeu pour Channing Frye, des minots balancés dans le volcan en leur disant de se démerder, ça ne fonctionne pas. D’où la gueulante de K-Love, qui s’est exprimé assez intensément auprès de The Athletic.

“Dans notre envie commune de vouloir aider les plus jeunes à grandir, les gars qui savent comment gagner des matchs en NBA doivent jouer. Quand on a des joueurs comme Kyle Korver, Channing Frye ou J.R Smith, ces gars savent comment il faut faire pour gagner dans cette Ligue. Et les avoir sur le terrain aidera les autres à progresser. Il faut qu’ils jouent.”

Message envoyé à Tyronn Lue, clairement, message envoyé à Koby Altman, également, et des propos qui ont été soutenus par un Tristan Thompson halluciné par le manque d’apport défensif de certains jeunes. La vie et le succès en NBA, ce n’est pas qu’une question de scoring. Il faut apprendre le jeu dans sa globalité, une saison entière avec ses hauts et ses bas, les lois de cette Ligue, ce qui demande l’investissement physique des anciens pour contrôler au mieux les jeunes. Exemple tout con, les Hawks justement, qui a joué sa douzaine de minutes face aux Cavs ce dimanche afin d’encadrer les minots. Sans apport statistique concret, le vétéran d’Atlanta a tout de même été responsabilisé, car sa simple présence permet aux nouveaux d’apprendre bien plus rapidement sur le parquet. Et ça, hélas, quand t’as Tyronn Lue comme chef sur ton banc, t’es un peu dans la merde au niveau d’une mise en place logique de tes rotations. Love attend donc une réaction directe de la part de son entraîneur, et ce dernier a évidemment répondu au taquet en sortant de sa sieste. Dès l’entraînement suivant, ce sont Korver et Gérard qui ont été invités à jouer avec les autres, histoire de contribuer au projet global. Il est évident qu’au bout d’un moment, cette saison, les Cavs vont tanker comme des porcs et ce sera compréhensible compte tenu de leur pick de Draft à protéger. Mais avant cela, il y a un automne à passer, et des petits à faire grandir en les encadrant convenablement. On attend donc une réaction côté Cleveland, notamment du côté de chez Tyronn Lue.

Larry Nance Jr, Collin Sexton, Cedi Osman, Jordan Clarkon, Ante Zizic, Sam Dekker, Rodney Hood, autant de jeunes qui méritent du temps de jeu. Mais quand tu ne connais pas la NBA, tu dois apprendre avec de vrais vétérans, qui jouent à tes côtés : c’est l’heure de lancer la saison des Cavs, merci Kevin pour le coup de gueule.

Source : The Athletic